Ash-Shu’arâ’ ( الشعراء ) : Les poètes

𓐟𓏤𓉻 𓏛𓂋𓏤𓍘𓇋 𓁸 𓏥 (lire sʿr.t /sārè.t) : laine, poil.

              

  

 

                    Par ט -טית  Thốth ! 𓏏𓅝𓏭𓀭 ( Ḏḥwty )- דַּעַת / Daāth !

 

 

 

 

nḏ(w) šmsw.w ḥʿ(w) nṯr.w

sr=j ḥb ḫpr sȜ(w) tȜ

 

Traduction :

Que les suivants saluent (et) que les dieux se réjouissent

alors que j’annonce la fête de « Devenir le gardien de la terre »!

Extraits des Textes des Sarcophages du Moyen Empire égyptien, volume 2, CT VI, Spell [482]( support du texte : sarcophage S1Ca) ) page 48, section b, c . Translittération et traduction de M. Claude Carrier, page 1188, Éditions du Rocher, 2004.

pr(w) Sr.w n(y).w qrr ʿ Ȝ

m ẖnw Ȝẖ.t ẖnw.t n(y).t p.t

sr(w)=sn ḥb.t ʿ ḫj.wt

tp msw.t nṯr tp-ʿ.w(y)=k

 

Traduction :

Que les Annonceurs de la grande tempête sortent

de l’intérieur de l’horizon intérieur du ciel

(afin) qu’ils annoncent le rituel des braséros

à l’occasion de la naissance du dieu devant toi,

Extraits des Textes des Sarcophages du Moyen Empire égyptien, volume 2, CT VI, Spell [682]( support du texte : sarcophage B1Bo), page 308-309, section k, l, m, n. Translittération et traduction de M. Claude Carrier, page 1548, Éditions du Rocher, 2004.

šr(w)t.n tpw-ʿ spr r-[Ȝw.f]

Traduction : « Ce qu’avaient prédit les Ancêtres est arrivé jusqu’à [son aboutissement ultime].

Extraits des Textes hiéroglyphiques de la prophétie d’Ipou-Our, 1, 10-1, 11. Translittération et traduction d’André Fermant et Michel Lapidus in Les Prophéties de l’Égypte ancienne, p. 90, édit.MdV Éditeur, 2019.

قَالَ أَبَشَّرْتُمُونِى عَلَىٰٓ أَن مَّسَّنِىَ ٱلْكِبَرُ فَبِمَ تُبَشِّرُونَ

Translittération : Qāla ‘Abashartumūnī `Alá ‘An Massaniya Al-Kibaru Fabima Tubashirūna

Traduction : « Il dit: « M’annoncez-vous [cette nouvelle] alors que la vieillesse m’a touché ? Que m’annoncez-vous donc ? » »

Sourate 15 الحجر / Al-Hijr/ Verset 54, Coran.

فَلَمَّآ أَن جَآءَ ٱلْبَشِيرُ أَلْقَىٰهُ عَلَىٰ وَجْهِهِۦ فَٱرْتَدَّ بَصِيرًۭا ۖ قَالَ أَلَمْ أَقُل لَّكُمْ إِنِّىٓ أَعْلَمُ مِنَ ٱللَّهِ مَا لَا تَعْلَمُونَ

Translittération : Falammā ‘An Jā’a Al-Bashīru ‘Alqāhu `Alá Wajhihi Fārtadda Başīrāan Qāla ‘Alam ‘Aqul Lakum ‘Innī ‘A`lamu Mina Allāhi Mā Lā Ta`lamūna

Traduction : « Puis quand arriva le porteur de bonne annonce, il l’appliqua [la tunique] sur le visage de Ya’qub (Jacob). Celui-ci recouvra [aussitôt] la vue, et dit: « Ne vous ai-je pas dit que je sais, par Allah, ce que vous ne savez pas ? » »

Sourate 12 يوسف / Yūsuf, verset 96, Coran.

وَٱمْرَأَتُهُۥ قَآئِمَةٌۭ فَضَحِكَتْ فَبَشَّرْنَٰهَا بِإِسْحَٰقَ وَمِن وَرَآءِ إِسْحَٰقَ يَعْقُوبَ

Translittération : Wa Amra’atuhu Qā’imatun Fađaĥikat Fabasharnāhā Bi’isĥāqa Wa Min Warā’i ‘Isĥāqa Ya`qūba

Traduction : Sa femme était debout, et elle rit alors; Nous lui annonçâmes donc (la naissance d’) Ishaq (Isaac), et après Ishaq (Isaac), Ya’qub (Jacob).

Sourate 11 | هود | Hud, verset 71, Coran.

וְהָיָ֣ה ׀ בַּיֹּ֣ום הַה֗וּא יֵבֹ֧שׁוּ הַנְּבִיאִ֛ים אִ֥ישׁ מֵחֶזְיֹנֹ֖ו בְּהִנָּֽבְאֹתֹ֑ו וְלֹ֧א יִלְבְּשׁ֛וּ אַדֶּ֥רֶת שֵׂעָ֖ר לְמַ֥עַן כַּחֵֽשׁ׃

Translittération : wə·hā·yāh bay·yō·wm ha·hū yê·ḇō·šū han·nə·ḇî·’îm ’îš mê·ḥez·yō·nōw bə·hin·nā·ḇə·’ō·ṯōw wə·lō yil·bə·šū ’ad·de·reṯ śê·‘ār lə·ma·‘an ka·ḥêš

Traduction : «En ce jour-là, les prophètes rougiront de leurs visions Quand ils prophétiseront, Et ils ne revêtiront plus un manteau de poil (Se’ar) pour mentir» Zacharie 13 : 14

 

 

Des vocables شاعر/( šāʿir )  » poète « , [ ش ع ر / ; بَشّرَ/ يُبَشِّرُ /bashshara, yubashshiru, racine, [ بشر ] / [bshr] « apporter, annoncer de bonnes nouvelles » et بشير / bashir « annonciateur de bonne nouvelle » dans l’Al Qoran des musulmans :

Seigneur, homme noble, notable, poète, héraut, chanteur, annonciateur, poil, pelage…

𓊃 :  verrou, translittération S, Z . Equivalant à la quinzième lettre de l’alphabet hébraïque ס ‘s’ Samekh ou à la dix-huitième צ ‘ts’ Tsadé, à la lettre arabe s س Sin ‘s’ ou ص ṣād  ‘sˤ’, au phénicien 𐤎 Samekh .

𓏸 : sr, tambourin ou grand cercle/ Déterminatif de tambourin, jouer du tambourin.

𓂋 : bouche, translittération R. Correspond aux lettres hébraïques ר ‘r’ Resh et ל ‘l’ Lamed, au phénicien 𐤓 Resh ‘Tête’. Sémitiques : r, l, n, d.

𓋴 : linge ou étoffe plié(e), translittération s,  ś . Similaire aux lettres en hébreu שׂ ‘ʃ/sh’ Shin, שׁ ‘s’ Sin, à l’arabe ص (Sad) ou س (Sin/S); au phénicien 𐤑 . Sémitiques : ṯ, š, ś.

𓍱 : boucle de corde avec les extrémités vers le haut.

𓁸 : mèche de cheveux. Idéogramme de chevelure, de cheveux. Déterminatif de poils, de cheveux.

𓏏 : équivalant à l’hébreu תּ ‘t’ Tav, à l’arabe ت ‘t’ tā’ , au phénicien T Taw avec ‘Croix’, 𐤈 Teth. Sémitique t, d, ṭ .

𓋴𓂋𓀙 : sr . Homme noble, notable, magistrat, personnage officiel (Variante d’écriture : 𓀙𓀭 ). Variante dét. : 𓀙𓀂. Abréviation : 𓀙.

𓋴𓇋𓇋𓂋𓀙 (lire syyr /sir) : veut dire souverain, prince, conseiller. Ou 𓋴𓇋𓂋𓀙 (lire syr /sir), prince, noble.

𓋴 𓂋𓂻 : sr– annoncer, montrer. (Réf. CT I, 191 ; 229).

𓋴 𓂋 𓃱 : sr– répandre, diffuser ( Réf. CT VII, 401b ; Urk. IV, 180,11), annoncer, avertir ( Réf.CT VII, 313d ) proclamer, décréter, faire connaître, faire savoir, avertir. ( Réf. Urk. IV, 1892, 14 )

𓋴 𓍱𓂋𓀁 ( lire sšr / séshèr) : dire, annoncer ( quelque chose ) . Réf. BIFAO 30, 179 . Variante d’écriture ancienne 𓊃𓍱𓂋𓀁 .

𓋴 𓍱𓊃𓂋𓀁 (lire sšsr / séshèsér) : proclamer, annoncer.

𓂋𓊃 𓂋𓊃 𓀁 (lire srsr/ sérsér) : signifiant faire connaître clairement. Énoncer clairement un dire, expliciter, exposer.

𓋴 𓂋𓅱 𓏏 𓃱 : srwt (sérout). annonces, proclamations, ce qui fut décrété. (réf. Urk.IV, 500, 12)

𓋴 𓂋 𓏸 : sr, substantif désignant le tambourin.

𓋴 𓁸𓂋 : sr (sér)-tresses, perruque d’homme, pelage d’un animal (Réf.JEA 22, 133)

𓋴𓃝 ou 𓂋𓊃 𓃝 : sr (sèr) : mouton.

𓂋𓊃 𓇋 𓃝 : (lire SR/Sèr) : bélier .

𓐟𓏤𓉻 𓏛𓂋𓏤𓍘𓇋 𓁸 𓏥 (lire sʿr.t /sārè.t) : veut dire laine.

Hébreu

 (שָׂרַר  /Sarar) : phonétique : saw-rar’, verb. Signifiant en hébreu dominer, être le maitre, être ou agir en prince, régner, gouverner, décider, agir en seigneur sur..

(שַׂר /Sar ) : terme hébreu avec les significations de prince, souverain, gouverneur, chef, noble, officiel sous le roi, têtes, princes assumant des fonctions religieuses, chef parmi les anges.

 ( שִׁיר / Shiyr / sheer ) : Chanter, chanteurs, chanteuses, chantres, célébrer, retentir chants, cris, dire des chansons

 (מְשׁוֹרֵר /meshorér ) : Poète, barde en hébreu.

 ( שֵׂעָר /sēʿār) :  poils (des animaux, de l’homme) poils d’un vêtement fait de poils d’animaux, cheveux, chevelure, sommet de la tête . Comparez à l’égyptien pharaonique 𓐟𓏤𓉻 𓏛𓂋𓏤𓍘𓇋 𓁸 𓏥 (lire sʿr.t /sārè.t) : voulant dire laine (poils animaux) et ce dernier à l’arabe  (شَعَرَ / shaʿara : poil, cheveu) et à l’akkadien šārtu (poils, chevelure, toison).

 ( בָּשַׂר / Basar ) : porter des nouvelles, publier, prêcher, annoncer, réjouir par de bonnes nouvelles, annoncer (le salut) comme une bonne nouvelle, prêcher, recevoir de bonnes nouvelles

En Akkadien :

Bussurtu (bonne) nouvelle (inattendue) en akkadien.

ṣiru : élevé, éminent, chef étranger.

šarratu : reine

šarru : roi

šarrūtu : royauté

šâru : (le) riche.

šarūru : éclat.

šar kiššati : roi de la totalité.

šārtu : poils, chevelure, toison.

En Syriaque : Chanter : – nSar [Pe]; chanter : – naSar [Pa]; être calmé par un chant :- ’etnaSar [Etpa].

En arabe :

(شَعَرَ  / shaʿara) : poil, cheveu,

 (شاعر  / šāʿir) : poète.

 (بَشّرَ – bashsharaيُبَشِّرُ  / yubashshiru). Racine : بشر / [b-shr] : apporter de bonnes nouvelles, annoncer, prêcher, évangéliser … Comparez avec l’ancien égyptien 𓋴 𓍱𓂋𓀁 : sšr (séshèr) : dire, annoncer ( quelque chose ) .Réf. BIFAO 30, 179 . Variante d’écriture ancienne 𓊃𓍱𓂋𓀁 . Et aussi avec 𓂋𓊃 𓂋𓊃 𓀁 : srsr/ sérsér– signifiant faire connaître clairement. Énoncer clairement un dire.

 (أَبْشَرَ /absharaيُبْشِرُ  /yubshiru ). Racine : بشر / [bshr] : recevoir de bonnes nouvelles.

(بشير / bashir) : celui qui apporte de bonne nouvelles.

(بشارة /bishâra ), bonne nouvelle, bon augure.

 

Le vocable en arabe الشعراء ( Ash-Shu’arâ’ ), les poètes, au singulier شاعر ( šāʿir ), évoquera à un lecteur familier du Coran tout principalement le nom de sa vingt-sixième sourate. Cette sourate ne traitant pas spécialement ni de poésie ni de poète a été nantie de ce titre par la tradition musulmane en référence au contenu de deux de ses versets ( les deux cent vingt-quatrième et deux cent vingt-cinquième ) où il est sujet des poètes, الشعراء /Ash-Shu’arâ’ ( وَٱلشُّعَرَآءُ يَتَّبِعُهُمُ ٱلْغَاوُۥنَ /Wa AshShu`arā’u Yattabi`uhumu Al-Ghāwūna / Et quant aux poètes, ce sont les égarés qui les suivent./أَلَمْ تَرَ أَنَّهُمْ فِى كُلِّ وَادٍۢ يَهِيمُونَ/ ‘Alam Tará ‘Annahum Fī Kulli Wādin Yahīmūna / Ne vois-tu pas qu’ils divaguent dans chaque vallée,) envers lesquels la parole coranique déclare son hostilité, qu’elle dénigre. Le même personnage شاعر ( šāʿir ) est évoqué dans quelques autres versets du Coran que sont les suivants :

بَلْ قَالُوٓا۟ أَضْغَٰثُ أَحْلَٰمٍۭ بَلِ ٱفْتَرَىٰهُ بَلْ هُوَ شَاعِرٌۭ فَلْيَأْتِنَا بِـَٔايَةٍۢ كَمَآ أُرْسِلَ ٱلْأَوَّلُون

Translittération : Bal Qālū ‘Ađghāthu ‘Aĥlāmin Bal Aftarāhu Bal Huwa Shā`irun Falya’tinā Bi’āyatin Kamā ‘Ursila Al-‘Awwalūna

Traduction : « Mais ils dirent: « Voilà plutôt un amas de rêves ! Ou bien il l’a inventé. Ou, c’est plutôt un poète. Qu’il nous apporte donc un signe [identique] à celui dont furent chargés les premiers envoyés. » »

Sourate 21, الأنبياء / Al-Anbiya/ Les Prophètes, verset 5 Coran.

وَمَا عَلَّمْنَٰهُ ٱلشِّعْرَ وَمَا يَنۢبَغِى لَهُۥٓ ۚ إِنْ هُوَ إِلَّا ذِكْرٌۭ وَقُرْءَانٌۭ مُّبِينٌۭ

Translittération : « 

Wa Mā `Allamnāhu AshShi`ra Wa Mā Yanbaghī Lahu ‘In Huwa ‘Illā Dhikrun Wa Qur’ānun Mubīnun

Traduction : « Nous ne lui (à Muhammad) avons pas enseigné la poésie; cela ne lui convient pas non plus. Ceci n’est qu’un rappel et une Lecture [Coran] claire, »

Sourate 36, يس / Yā-Sīn, verset 69.

وَيَقُولُونَ أَئِنَّا لَتَارِكُوٓا۟ ءَالِهَتِنَا لِشَاعِرٍۢ مَّجْنُونٍۭ

Translittération : Wa Yaqūlūna ‘A’innā Latārikū ‘Ālihatinā Lishā`irin Majnūnin

Traduction : « et disaient: « Allons-nous abandonner nos divinités pour un poète fou ? » »

Sourate 37, الصافات / As-Saffat/ Les Rangés, verset 36.

أَمْ يَقُولُونَ شَاعِرٌۭ نَّتَرَبَّصُ بِهِۦ رَيْبَ ٱلْمَنُونِ

Translittération :

‘Am Yaqūlūna Shā`irun Natarabbaşu Bihi Rayba Al-Manūni

Traduction : « Ou bien ils disent: « C’est un poète ! Attendons pour lui le coup de la mort. » »

Coran 52, الطور / At-Tur/ Verset 30.

Ces versets coraniques ci-dessus, à la lecture de leur contenu renvoient au conflit que le prophète de l’Islam aurait eu avec les polythéistes de la Mecque au début de sa prédication. La révélation dont il se faisait « Annonceur de bonne nouvelle/بشير (bashir) » faisait objet de contestation, de moquerie, de rejet de la part de sa communauté . Il était accusé d’être un poète fou ( maǧnûn ) qui serait inspiré par un djinn et qui aurait forgé, inventé ses prédications en les soutenant comme reçues sous forme de révélations de la part d’une divinité suprême. D’où ces répliques de la parole coranique à l’encontre des contemporains du prophète de l’Islam qui eut maille à partir avec eux et eut même des rapports conflictuels avec certains poètes de son temps au cours de son apostolat. Ces passages du Coran insistent, tiennent  à faire une distinction entre ceux-ci et leurs modes de vie « dissolus, leurs soi-disant mauvaises mœurs et le personnage prophétique Muhammad que ces versets coraniques défendent comme n’étant pas lui sous une quelconque inspiration ou emprise de type djinnique. Les poètes sont traités dans ces passages coraniques comme des égarés qui auraient pour auditoire des insensés, ils sont accusés comme étant des  divagateurs. Dans la tradition bédouine, régnait la croyance commune que les poètes avaient pour inspirateurs des shâyatîn ( démons locaux arabes). Comme les grecs anciens avaient l’équivalent  des « daïmôns » qu’ils croyaient être à l’œuvre chez les leurs. Le célèbre poète préislamique, l’auteur des Mu’allaqa, Imrou’l Qays surnommé  » Le roi errant » était dit avoir comme inspirateur un djinn que les arabes ont été jusqu’à flanquer d’un nom, celui « d’articulant fils observant », « Lâfiz Ibn Lâhiz ». On raconte qu’Imrou’l Qays avait des rendez-vous inspirants avec son djinn dans un lieu désertique reculé. Le Coran semble rendre écho avec les traits généraux désapprobateurs qu’il prête aux poètes à la réputation légendaire de ce poète « errant » et de ses acolytes qui auraient mené une vie d’errance et de débauche.

Si l’on se réfère à des sources extra-coraniques de type « سيرة /SÎra », dans la tradition islamique, il s’agit de compilations de récits sur la vie du Prophète Muhammad, telles que celles d’Ibn Ishaq dont la « Sîra/biographie » est la plus ancienne, reçue dans une version reprise par Ibn Hichâm, traduite en langue française par Abdurahmân Badawî ou à des contenus relatifs à la vie du Prophète dans la Chronique de Tabarî, à des sources somme toute reconnues et communément validées par les savants (oulémas) musulmans, surtout celles d’Ibn Ishaq, on se rend compte qu’au delà de la révélation coranique où les poètes étaient dénigrés, désavoués par l’intermédiaire de son porte-parole, que ce dernier en aurait commandité aussi le meurtre. Si l’on se fie bien sûr à ces sources extra-coraniques que sont les سير /siyar d’Ibn Ishaq ou d’Ibn Sa’d ou la Chronique de Tabarî. L’assassinat commandité par Muhammad du poète Ka’b ibn al-Ashraf nous est rapporté à la fois par Ibn Ishaq dans sa « Biographie du messager de Dieu, Muhammad ben `Abd Allah » (son récit à la fin de l’article ) et par Tabarî dans sa Chronique où il a consacré un chapitre à la vie du Prophète de l’Islam. Ibn Ishaq nous raconte aussi dans la même Sîra Rasul-Allah, l’assassinat de la poétesse juive médinoise, Asma bint Marwan de la tribu des Banu Khatma qui aurait dénigré le prophète et les musulmans à travers des écrits poétiques hostiles à l’Islam. Muhammad fort mécontent de ses vers aurait demandé à être vengé d’elle par ces mots qu’on rapporte de lui et qu’il aurait émis à voix haute : « Est-ce que personne ne me débarrassera de la fille de Marwan ? ». Ce qui aurait été fait par un certain Umayr b. Adyy al-Katmi du clan même de la poétesse qui eut tôt fait de la tuer pour combler la demande du messager de l’islam à qui il aurait rapporté ensuite l’affaire en exposant sa crainte d’être puni par Allah. Muhammad l’aurait rassuré par ces paroles : « Deux chèvres ne se donneraient pas des coups de cornes pour ce meurtre. » . Il faut mentionner par ailleurs tel que reçu par la Tradition musulmane que le Prophète de l’Islam d’un côté durant son apostolat n’a pas manqué de s’attacher le service (comme poètes ou scribes) d’autres contemporains à lui qui étaient poètes, polythéistes au début et hostiles à lui et qui avaient fini par se convertir à la nouvelle religion. La Tradition retient les noms des poètes ou scribes parmi les plus importants comme s’étant illustrer de par leur soutien et leur aide  au prophète Muhammad : Ḥassân ibn Ṯâbit ( poète officiel du prophète ) du clan khazrajite des Banû Najjâr, Nu`man ibn ˋAjlân, poète des Ansârs, Ka‘b ibn Mâlik de la tribu des Banu Khazraj, poète de cour et scribe du prophète, Zayd ibn Thâbit , scribe du prophète, Ubay ibn ka’b, scribe du prophète, Ka‘b ibn Zuhayr, l’auteur de l’ode «  Baanat Souad » autrement connue sous le nom de « Qasidat al-Burda« , « poème du manteau », le prophète lui aurait offert son manteau en entendant réciter son poème, ‘Abd Allâh ibn Rawâha.

Les poètes tels que dépeints dans le corpus coranique à travers quelques uns de ses versets nous rappellent curieusement les portraits qu’en faisait le philosophe du monde des Idées. Mais Platon bien qu’en les dénigrant dans ses écrits (Voir dans l’Ion ou dans Phèdre ou dans La République), en les vouant une certaine haine, n’était jamais allé jusqu’à vouloir commanditer le meurtre d’un seul. Il entretenait cependant un rapport ambigu avec la poésie puisqu’il se servait lui-même de l’attirail poétique, des techniques poétiques, il usait des mythes dans sa production philosophique.

Bon! Revenons à ce que nous voulons en réalité traiter ici qu’est le mot même désignant en arabe le poète (شعر /šāʿir) ou la poésie (شِعْر /Shi’ir). Le vocable en langue arabe par lequel le poète est appelé, nous aurions plutôt préféré le terme  de « rhapsode », de « chantre » ou de «barde » bédouin , est celui de شعر ( šāʿir ). Pour les linguistes arabes, il y a aucun doute quant à sa provenance, le terme serait bien arabe, il est mentionné dans le Livre sacré de l’Islam qui dit bien de lui-même qu’il a été révélé dans une langue arabe bien claire ( dans l’expression « Bilisānin `Arabīyin Mubīnin », certains traduisent « Mubīnin » par « parfaite », d’autres par « pure » ), au Prophète Muhammad, réf. Coran : (Réf. Coran 26,الشعراء / As-Shuaraa/ Les Poètes , Versets 193-195 :

نَزَلَ بِهِ ٱلرُّوحُ ٱلْأَمِينُ

عَلَىٰ قَلْبِكَ لِتَكُونَ مِنَ ٱلْمُنذِرِينَ

بِلِسَانٍ عَرَبِىٍّۢ مُّبِينٍۢ / translittération : Nazala Bihi Ar-Rūĥu Al-‘Amīnu/`Alá Qalbika Litakūna Mina Al-Mundhirīna/Bilisānin `Arabīyin Mubīnin/ (traduction : et l’Esprit fidèle est descendu avec cela/sur ton cœur, pour que tu sois du nombre des avertisseurs,/en une langue arabe très claire.) .

Le terme šāʿir (شاعر ) n’ayant pas fait de doute quant à son appartenance linguistique arabe, il fut laissé comme tel. Quant à son étymologie, les linguistes arabes la font venir du mot cheveu ou poil de la même racine que شَعَرَ ( shaʿara ) . Nous avons le même vocable en hébreu « se’ar » (שֵׂעָר ) nommant le poil des animaux et celui de la gente humaine ou le poil d’un vêtement fait de poils d’animaux, les cheveux, la chevelure, et sans doute par extension le sommet de la tête ( ראש / Re’sh [raysh] : tête, esprit, chef et en arabe « رأس « / raas/ tête. Les termes en hébreu et en arabe placés en face d’un miroir ou si vous voulez par métathèse -interversion de deux lettres ou phonèmes- nous renvoient aux vocables poil, chef, prince, seigneur en ancien égyptien ! ).

Les arabes font dériver le nom du poète du poil ! Certains ont pensé que ce rapport du poète au poil serait dû au fait d’une croyance taboue liée au cheveu (dans la culture arabe?), d’une symbolique sacrée qui y serait liée, d’autres estiment que le poète traitant dans son art de choses subtiles, fines, fort raffinées que de par cela on pourrait établir un rapport au cheveu, au poil, élément organique tout petit ( en ancien égyptien « šrj / shéri », réf. IV, 524-526, 8 , veut dire «être petit» ) très délié, fort fin. Quand bien même, cela ne manque pas de faire sourire! Au sujet de cette affaire, nous, nous pensons qu’il faut couper les cheveux en quatre ! D’abord le vocable n’est ni originellement arabe ni en réalité hébraïque ! Il nous vient encore une fois de la langue des pharaons ( Réf relative à ce terme : 𓈖𓏏 𓂝 𓐍 𓅓𓅬𓅆𓁹𓂋𓆑 𓋭 𓏏 𓏺 𓅓 𓊃𓂋 𓏏 𓁸 𓏏 𓈖 𓇋 𓎛𓃒 / Translittération : n(y)t ʿẖm jr=f ṯs.t m sr n(y) jḥ / Traduction : du faucon divin. Il fait un nœud au moyen de poils de bovidé. in Le rituel de la maison de vie, Papyrus Salt 825, VIII, 1, page 104, traduction d’André Fermat, édit. MdV. 2010) les porteurs de perruque! Ou de peau de bête, principalement la pardalide, la peau de Léopard! Le pharaon, les dignitaires princiers ( Prince se dit SR/ SéR en ancien égyptien), les nobles (SRW/ SéRou), les prêtres Sem, jusqu’au chanteur affilié au service d’un noble, d’un dignitaire en portaient. Le port de la peau de léopard ou de panthère était un signe distinctif d’appartenance à la cour royale, à la classe supérieure, princière, nobiliaire.

Les vocables شَعَرَ ( shaʿara ) et se’ar (שֵׂעָר ) viennent de l’ancien mot égyptien 𓐟𓏤𓉻 𓏛𓂋𓏤𓍘𓇋 𓁸 𓏥 (lire sʿr.t /sārè.t) voulant dire laine. En démotique sʿr.t. Le vocable existe avec les mêmes valeurs sémantique et phonétique en copte, ⲥⲟⲣⲧ (laine). Et l’on peut distinguer dans l’écriture hiéroglyphique du mot, une mèche de cheveu ou de poil! Le glyphe  𓁸 est le déterminatif de cheveux, de poils. Par ailleurs, il faut savoir qu’en aucun endroit du texte coranique n’est fait mention du mot « cheveu ou chevelure » renvoyant proprement à l’humain. Le fait par exemple qu’on exige des femmes musulmanes qu’elles se couvrent les cheveux , se voilent la chevelure n’existe pas dans le Coran! La seule mention du terme renvoyant au vocable « poil » n’existe que dans un verset du Coran et il y est employé pour ne désigner que celui de l’ animal, le poil issu de la peau du bétail domestique comme la laine. Voici le verset :  وَٱللَّهُ جَعَلَ لَكُم مِّنۢ بُيُوتِكُمْ سَكَنًۭا وَجَعَلَ لَكُم مِّن جُلُودِ ٱلْأَنْعَٰمِ بُيُوتًۭا تَسْتَخِفُّونَهَا يَوْمَ ظَعْنِكُمْ وَيَوْمَ إِقَامَتِكُمْ ۙ وَمِنْ أَصْوَافِهَا وَأَوْبَارِهَا وَأَشْعَارِهَآ أَثَٰثًۭا وَمَتَٰعًا إِلَىٰ حِينٍۢ / « Wa Allāhu Ja`ala Lakum Min Buyūtikum Sakanāan Wa Ja`ala Lakum Min Julūdi Al-‘An`āmi Buyūtāan Tastakhiffūnahā Yawma Ža`nikum Wa Yawma ‘Iqāmatikum Wa Min ‘Aşwāfihā Wa ‘Awbārihā Wa ‘Ash`ārihā ‘Athāthāan Wa Matā`āan ‘Ilá Ĥīnin » Traduction : «Et Allah vous a fait de vos maisons une habitation, tout comme Il vous a procuré des maisons faites de peaux de bêtes que vous trouvez légères, le jour où vous vous déplacez et le jour où vous campez. De leur laine, de leur poil et de leur crin ( Il vous a procuré ) des effets et des objets dont vous jouissez pour un certain délai.» Sourate 16, النحل / An-Nahl/ Les Abeilles, verset 80. Il est assez étonnant qu’on retrouve la racine de ce vocable ancien égyptien jusqu’à nos langues africaines contemporaines telle qu’en langue bamanan ou le cheveu se dit « shi » et tresser, comme tresser les cheveux, faire des nattes, « siri », comme dans l’expression « ka kung shi siri/ tresser les cheveux de la tête ».

Il nous est connu historiquement que les anciens égyptiens aimaient se raser la tête et porter des perruques, que les perruques étaient fort à la mode chez les gens d’extraction noble qui ne lésinaient pas sur les soins et la propreté corporels ! Leurs prêtres se rasaient d’ailleurs la tête et tout le corps avec un rapport tabou au poil corporel qui n’était pas propre, pur ( 𓀆 / wʿb / Ouab) à leurs yeux. Les femmes égyptiennes de haut rang se rasaient entièrement la tête et portaient des perruques imposantes en matière de volume, de taille et de raffinement, chargées d’ornements et enduits d’onguents, de graisse végétale ou animale. Elles y mettaient au dessus une sorte de cône imbibé de parfums. Même si on fait dériver étymologiquement le vocable poète en arabe, šāʿir (شعر) de shaʿara ( شَعَرَ ) , ni l’un ni l’autre ne sont originellement issus de la langue des bédouins ! Ils sont un lointain héritage de la langue pharaonique ! Nous pensons qu’il nous faut appréhender d’autres vocables des Medou Neter que sont 𓋴 𓂻𓂋 : sr / sér, annoncer, montrer. (Réf. CT I, 191 ; 229) et 𓋴 𓍱𓂋𓀁 : sšr (séshèr) : dire, annoncer ( quelque chose ). Réf. BIFAO 30, 179 . Variante d’écriture ancienne 𓊃𓍱𓂋𓀁 pour compléter l’origine des termes en arabe et en hébreu désignant le poète, le chantre ou le chanteur! La langue hébraïque nous offre un autre de ses vocables assez intéressant qu’est שִׁיר : Shiyr [sheer ] : Chanter, chanteurs, chanteuses, chantres, célébrer, retentir chants, cris, dire des chansons. Ou un autre vocable dans cette langue désignant le poète, le barde qu’est « meshorér / מְשׁוֹרֵר » . Le poète, le prophète, le chantre, le barde sont des diseurs, des narrateurs de récits, des annonceurs d’oracles, des proclamateurs. En ancien égyptien nous avons un autre vocable 𓋴 𓂋𓅱 𓏏 𓃱 ( lire « srwt »/ sérout) avec les significations d’annonces, de proclamations, de ce qui fut décrété. ( réf. Urk.IV, 500, 12 ) ou 𓂋𓊃 𓂋𓊃 𓀁 : srsr/ sérsér– signifiant faire connaître clairement.. Et l’instrument par lequel on fait une annonce ou pour accompagner le parolier, le chanteur, le chantre comme il en est encore fait usage dans nos sociétés ouest-africaines s’appelait en ancien égyptien aussi « SR/Sér » le voici en écriture hiéroglyphique :  𓋴 𓂋 𓏸  ( lire SR/ Sér ) substantif désignant le tambourin. Dans les tribus arabes des bédouins les poètes étaient des personnages centraux, prestigieux, qui pouvaient endosser la fonction de chef tribal et portaient sur leurs épaules l’honneur des siens au service desquels ils mettaient leur précieux art lors de joutes oratoires.

Les vocables שִׁיר ( Shiyr [sheer ] : Chanter, chanteurs, chanteuses, chantres, célébrer, retentir chants, cris, dire des chansons ) et « meshorér / מְשׁוֹרֵר / barde, poète » ont en réalité une racine commune avec d’autres termes en hébreu que sont « שַׂר /sar » ( terme hébreu ayant les significations de prince, souverain, gouverneur, chef, noble, officiel sous le roi.) ou « שָׂרַר /sarar » ( phonétique : saw-rar’), verb. signifiant en hébreu dominer, être le maitre de, être ou agir en prince, régner, gouverner, décider, agir en seigneur sur..) . Tenez-vous bien ces vocables dans la langue des Yahoudaés sont d’origine ancienne égyptienne ! Des vocables qu’ont peut trouver à lire gravés dans les parois des tombes d’Ounas (2375-2345, 5ème dynastie) et de Téti ( 2345-2181, fondateur de la 6ème dynastie) ! Ils figurent dans les anciens Textes des Pyramides pour qui cherche à les trouver . Ces vocables viennent des termes anciens égyptiens que sont  𓋴𓂋𓀙  : sr/sér signifiant  homme noble, notable, magistrat, personnage officiel (Variante d’écriture : 𓀙𓀭 ). Variante dét. : 𓀙𓀂. Abréviation : 𓀙 ou  𓋴 𓂻𓂋 : sr/sér– ayant la signification d’annoncer, montrer. (Réf. CT I, 191 ; 229) ou 𓋴 𓂋 𓃱 : sr/sér voulant exprimer le sens de répandre, de diffuser ( Réf. CT VII, 401b ; Urk. IV, 180,11), d’annoncer, d’avertir ( Réf.CT VII, 313d ) de proclamer, de décréter, de faire connaître,  defaire savoir ( Réf. Urk. IV, 1892, 14 ).

Le plus étonnant est que les linguistes arabes et autres orientalistes qui se sont penchés sur le corpus coranique pour y cerner les emprunts lexicaux qui ne seraient pas d’origine arabe aient pu sauter sur certains vocables s’y trouvant comme chat sur braise! Un vocable fort important qui y revient moult fois et comme faisant partie dans la tradition islamique des noms du prophète de l’Islam, elle s’est évertuée à en dresser plus de deux-cents, est d’origine ancienne égyptienne, il s’agit de بشير (bashir), celui qui apporte, annonce la Bonne nouvelle ! Son équivalent en hébreu itou ! En hébreu nous avons le terme בָּשַׂר. (Basar [baw-sar’]) qui signifie « porter des nouvelles, publier, prêcher, annoncer, réjouir par de bonnes nouvelles, annoncer (le salut) comme une bonne nouvelle, prêcher, recevoir de bonnes nouvelles » . Le substantif بشي (bashir) signifiant « celui qui apporte, annonce la Bonne nouvelle » vient de بَشّرَيُبَشِّرُ ( bashshara, yubashshiru ) Racine : ب -ش- ر / [b-shr]  (apporter de bonnes nouvelles, annoncer, prêcher, évangéliser … ) . Ce sont les anciens vocables biconsonantiques égyptiens préfixés de la consonne ب (ba) dont l’hébreu et l’arabe ou le syriaque ont hérité! Ces vocables préfixés de la consonne ب (ba) ont fini par se retrouver dans le Livre saint de l’Islam! Ils sont un héritage de l’Egyptienne ancienne car « annoncer, montrer » se disait dans les Medou Neter : 𓋴 𓂻𓂋 : sr/sér– (Réf. CT I, 191 ; 229) ou  𓋴 𓂋 𓃱 : sr/sér– avec le sens de répandre, diffuser ( Réf. CT VII, 401b ; Urk. IV, 180,11), d’annoncer, d’avertir ( Réf.CT VII, 313d ) de proclamer, de décréter, de faire connaître, de faire savoir ( Réf. Urk. IV, 1892, 14 ) ou  𓋴 𓍱𓂋𓀁 : sšr (séshèr) : dire, annoncer ( quelque chose ) . Réf. BIFAO 30, 179 . Variante d’écriture ancienne 𓊃𓍱𓂋𓀁 . Ces vocables anciens égyptiens sont des étymons ayant conservé leurs significations en arabe (aussi en hébreu) des verbes (بَشّرَ – bashsharaيُبَشِّرُ  / yubashshiru). Racine بشر :  ( apporter de bonnes nouvelles, annoncer, prêcher, évangéliser) et ( أَبْشَرَ – abshara يُبْشِرُ / yubshiru –Racine : ب –شر / [b-shr] recevoir de bonnes nouvelles ), de même que celui de (بشارة  /bishâra ) signifiant en arabe « bonne nouvelle, bon augure ».

Voici quelques références coraniques où vous pouvez trouver à les lire :

أَبْشَرَ – abshara يُبْشِرُ / yubshiru –Racine : ب –شر / [b-shr] recevoir de bonnes nouvelles ); (بشارة /bishâra ), bonne nouvelle, bon augure ;  (بَشّرَ – bashsharaيُبَشِّرُ  / yubashshiru). Racine : بشر  : apporter de bonnes nouvelles, annoncer, prêcher, évangéliser … :

يَتَوَٰرَىٰ مِنَ ٱلْقَوْمِ مِن سُوٓءِ مَا بُشِّرَ بِهِۦٓ ۚ أَيُمْسِكُهُۥ عَلَىٰ هُونٍ أَمْ يَدُسُّهُۥ فِى ٱلتُّرَابِ ۗ أَلَا سَآءَ مَا يَحْكُمُونَ

Translittération : Yatawārá Mina Al-Qawmi Min Sū’i Mā Bushira Bihi ‘Ayumsikuhu `Alá Hūnin ‘Am Yadussuhu Fī At-Turābi ‘Alā Sā’a Mā Yaĥkumūna

Traduction : «Il se cache des gens, à cause du malheur qu’on lui a annoncé. Doit-il la garder malgré la honte ou l’enfouira-t-il dans la terre ? Combien est mauvais leur jugement !»

Sourate 16, النحل / An-Nahl/ Les Abeilles, verset 59. Coran.

فَنَادَتْهُ ٱلْمَلَٰٓئِكَةُ وَهُوَ قَآئِمٌۭ يُصَلِّى فِى ٱلْمِحْرَابِ أَنَّ ٱللَّهَ يُبَشِّرُكَ بِيَحْيَىٰ مُصَدِّقًۢا بِكَلِمَةٍۢ مِّنَ ٱللَّهِ وَسَيِّدًۭا وَحَصُورًۭا وَنَبِيًّۭا مِّنَ ٱلصَّٰلِحِينَ

Translittération :

Fanādat/hu Al-Malā’ikatu Wa Huwa Qā’imun Yuşallī Fī Al-Miĥrābi ‘Anna Allāha Yubashiruka Biyaĥyá Muşaddiqāan Bikalimatin Mina Allāhi Wa Sayyidāan Wa Ĥaşūrāan Wa Nabīyāan Mina Aş-Şāliĥīna

Traduction : «Alors, les Anges l’appelèrent pendant que, debout, il priait dans le Sanctuaire:  » Voilà qu’Allah t’annonce la naissance de Yahya (Jean Baptiste), confirmateur d’une parole d’Allah. Il sera un chef, un chaste, un prophète et du nombre des gens de bien. » »

Sourate 3 آل عمران / Al-Imran/ La famille d’Imran/ verset 39. Coran.

إِذْ قَالَتِ ٱلْمَلَٰٓئِكَةُ يَٰمَرْيَمُ إِنَّ ٱللَّهَ يُبَشِّرُكِ بِكَلِمَةٍۢ مِّنْهُ ٱسْمُهُ ٱلْمَسِيحُ عِيسَى ٱبْنُ مَرْيَمَ وَجِيهًۭا فِى ٱلدُّنْيَا وَٱلْءَاخِرَةِ وَمِنَ ٱلْمُقَرَّبِينَ

Translittération :

‘Idh Qālati Al-Malā’ikatu Yā Maryamu ‘Inna Allāha Yubashiruki Bikalimatin Minhu Asmuhu Al-Masīĥu `Īsá Abnu Maryama Wajīhāan Fī Ad-Dunyā Wa Al-‘Ākhirati Wa Mina Al-Muqarrabīna

Traduction : «(Rappelle-toi) quand les Anges dirent: « Ô Maryam (Marie), voilà qu’Allah t’annonce une parole de Sa part: son nom sera: « Al-Masîh »,: « ‘Isa (Jésus) », fils de Maryam (Marie), illustre ici-bas comme dans l’au-delà, et l’un des rapprochés d’Allah.»

Sourate 3 آل عمران / Al-Imran/ La famille d’Imran/ verset 45. Coran.

وَلَقَدْ جَآءَتْ رُسُلُنَآ إِبْرَٰهِيمَ بِٱلْبُشْرَىٰ قَالُوا۟ سَلَٰمًۭا ۖ قَالَ سَلَٰمٌۭ ۖ فَمَا لَبِثَ أَن جَآءَ بِعِجْلٍ حَنِيذٍۢ

Translittération :

Wa Laqad Jā’at Rusulunā ‘Ibrāhīma Bil-Bush Qālū Salāmāan Qāla Salāmun Famā Labitha ‘An Jā’a Bi`ijlin Ĥanīdhin

Traduction : « Et Nos émissaires sont, certes, venus à Ibrahim (Abraham) avec la bonne nouvelle, en disant: « Salâm ! » Il dit: « Salâm ! », et il ne tarda pas à apporter un veau rôti.»

Sourate 11, هود / Hud, verset 69, Coran.

وَٱمْرَأَتُهُۥ قَآئِمَةٌۭ فَضَحِكَتْ فَبَشَّرْنَٰهَا بِإِسْحَٰقَ وَمِن وَرَآءِ إِسْحَٰقَ يَعْقُوبَ

Translittération :

Wa Amra’atuhu Qā’imatun Fađaĥikat Fabasharnāhā Bi’isĥāqa Wa Min Warā’i ‘Isĥāqa Ya`qūba

Traduction : «Sa femme était debout, et elle rit alors; Nous lui annonçâmes donc (la naissance d’) Ishaq (Isaac), et après Ishaq (Isaac), Ya’qub (Jacob).»

Sourate 11, هود / Hud, verset 71, Coran.

وَٱلَّذِينَ ٱجْتَنَبُوا۟ ٱلطَّٰغُوتَ أَن يَعْبُدُوهَا وَأَنَابُوٓا۟ إِلَى ٱللَّهِ لَهُمُ ٱلْبُشْرَىٰ ۚ فَبَشِّرْ عِبَادِ

Translittération :

Wa Al-Ladhīna Ajtanabū Aţ-Ţāghūta ‘An Ya`budūhā Wa ‘Anābū ‘Ilá Allāhi Lahumu Al-Bush Fabashir `Ibādi

Traduction : « Et à ceux qui s’écartent des Taghût pour ne pas les adorer, tandis qu’ils reviennent à Allah, à eux la bonne nouvelle ! Annonce la bonne nouvelle à Mes serviteurs.»

Sourate 39, الزمر / Az-Zumar / Les groupes, verset 17. Coran.

يُبَشِّرُهُمْ رَبُّهُم بِرَحْمَةٍۢ مِّنْهُ وَرِضْوَٰنٍۢ وَجَنَّٰتٍۢ لَّهُمْ فِيهَا نَعِيمٌۭ مُّقِيمٌ

Translittération :

Yubashiruhum Rabbuhum Biraĥmatin Minhu Wa Riđwānin Wa Jannātin Lahum Fīhā Na`īmun Muqīmun

Traduction : « Leur Seigneur leur annonce de Sa part, miséricorde et agrément, et des Jardins où il y aura pour eux un délice permanent.»

Sourate 9, التوبة / At-Tawbah/ Le Repentir, verset 21.

فَبَشَّرْنَٰهُ بِغُلَٰمٍ حَلِيمٍۢ

Translittération :

Fabasharnāhu Bighulāmin Ĥalīmin

Traduction : « Nous lui fîmes donc la bonne annonce d’un garçon (Isma’il (Ismaël)) longanime.»

Sourate 37, الصافات / As-Saffat/ Les Rangés, verset 101, Coran.

إِنَّ ٱلَّذِينَ قَالُوا۟ رَبُّنَا ٱللَّهُ ثُمَّ ٱسْتَقَٰمُوا۟ تَتَنَزَّلُ عَلَيْهِمُ ٱلْمَلَٰٓئِكَةُ أَلَّا تَخَافُوا۟ وَلَا تَحْزَنُوا۟ وَأَبْشِرُوا۟ بِٱلْجَنَّةِ ٱلَّتِى كُنتُمْ تُوعَدُونَ

Translittération :

‘Inna Al-Ladhīna Qālū Rabbunā Allāhu Thumma Astaqāmū Tatanazzalu `Alayhimu Al-Malā’ikatu ‘Allā Takhāfū Wa Lā Taĥzanū Wa ‘Abshirū Bil-Jannati Allatī Kuntum Tū`adūna

Traduction : «Ceux qui disent: « Notre Seigneur est Allah », et qui se tiennent dans le droit chemin, les Anges descendent sur eux : « N’ayez pas peur et ne soyez pas affligés; mais ayez la bonne nouvelle du Paradis qui vous était promis.»

Sourate 41, فصلت / Fussilat / Les Versets détaillés, verset 30, Coran.

Annonciateur (de bonne nouvelle) بشير (bashir) : celui qui apporte de bonnes nouvelles :

وَمَا نُرْسِلُ ٱلْمُرْسَلِينَ إِلَّا مُبَشِّرِينَ وَمُنذِرِينَ ۖ فَمَنْ ءَامَنَ وَأَصْلَحَ فَلَا خَوْفٌ عَلَيْهِمْ وَلَا هُمْ يَحْزَنُونَ

Translittération :

Wa Mā Nursilu Al-Mursalīna ‘Illā Mubashirīna Wa Mundhirīna Faman ‘Āmana Wa ‘Aşlaĥa Falā Khawfun `Alayhim Wa Lā Hum Yaĥzanūna

Traduction : « Nous n’envoyons des messagers qu’en annonciateurs et avertisseurs: ceux qui croient donc et se réforment, nulle crainte sur eux et ils ne seront point affligés. »

Sourate 6 الأنعام / Al-Anam/ Les Bestiaux, verset 48, Coran.

وَمَآ أَرْسَلْنَٰكَ إِلَّا كَآفَّةًۭ لِّلنَّاسِ بَشِيرًۭا وَنَذِيرًۭا وَلَٰكِنَّ أَكْثَرَ ٱلنَّاسِ لَا يَعْلَمُونَ

Translittération :

Wa Mā ‘Arsalnāka ‘Illā Kāffatan Lilnnāsi Bashīrāan Wa Nadhīrāan Wa Lakinna ‘Akthara An-Nāsi Lā Ya`lamūna

Traduction : « Et Nous ne t’avons envoyé qu’en tant qu’annonciateur et avertisseur pour toute l’humanité. Mais la plupart des gens ne savent pas. »

Sourate 34, سبأ / Saba/ verset 28, Coran.

إِنَّآ أَرْسَلْنَٰكَ بِٱلْحَقِّ بَشِيرًۭا وَنَذِيرًۭا ۚ وَإِن مِّنْ أُمَّةٍ إِلَّا خَلَا فِيهَا نَذِيرٌۭ

Translittération :

‘Innā ‘Arsalnāka Bil-Ĥaqqi Bashīrāan Wa Nadhīrāan Wa ‘In Min ‘Ummatin ‘Illā Khalā Fīhā Nadhīrun

Traduction :

« Nous t’avons envoyé avec la Vérité en tant qu’annonciateur et avertisseur. Il n’est pas une nation qui n’ait déjà eu un avertisseur. »

Sourate 35, فاطر / Fātir / Le Créateur, verset 24, Coran.

يَٰٓأَيُّهَا ٱلنَّبِىُّ إِنَّآ أَرْسَلْنَٰكَ شَٰهِدًۭا وَمُبَشِّرًۭا وَنَذِيرًۭا

Translittération :

Yā ‘Ayyuhā An-Nabīyu ‘Innā ‘Arsalnāka Shāhidāan Wa Mubashirāan Wa Nadhīrāan

Traduction : « Ô Prophète ! Nous t’avons envoyé [pour être] témoin, annonciateur, avertisseur, »

Sourate 33, الأحزاب / Al-Ahzab/ Les Coalisés, verset 45, Coran.

قُل لَّآ أَمْلِكُ لِنَفْسِى نَفْعًۭا وَلَا ضَرًّا إِلَّا مَا شَآءَ ٱللَّهُ ۚ وَلَوْ كُنتُ أَعْلَمُ ٱلْغَيْبَ لَٱسْتَكْثَرْتُ مِنَ ٱلْخَيْرِ وَمَا مَسَّنِىَ ٱلسُّوٓءُ ۚ إِنْ أَنَا۠ إِلَّا نَذِيرٌۭ وَبَشِيرٌۭ لِّقَوْمٍۢ يُؤْمِنُونَ

Translittération : Qul Lā ‘Amliku Linafsī Naf`āan Wa Lā Đarrāan ‘Illā Mā Shā’a Allāhu Wa Law Kuntu ‘A`lamu Al-Ghayba Lāstakthartu Mina Al-Khayri Wa Mā Massaniya As-Sū’u ‘In ‘Anā ‘Illā Nadhīrun Wa Bashīrun Liqawmin Yu’uminūna

Traduction : “ Dis: « Je ne détiens pour moi-même ni profit ni dommage, sauf ce qu’Allah veut. Et si je connaissais l’Inconnaissable, j’aurais eu des biens en abondance et aucun mal ne m’aurait touché. Je ne suis, pour les gens qui croient, qu’un avertisseur et un annonciateur ».

Sourate 7, الأعراف / Al-Araf / Les Murailles, verset 188, Coran.

أَلَّا تَعْبُدُوٓا۟ إِلَّا ٱللَّهَ ۚ إِنَّنِى لَكُم مِّنْهُ نَذِيرٌۭ وَبَشِيرٌۭ

translittération :

‘Allā Ta`budū ‘Illā Allāha ‘Innanī Lakum Minhu Nadhīrun Wa Bashīrun

traduction : « N’adorez qu’Allah. Moi, je suis pour vous, de Sa part, un avertisseur et un annonciateur. »

Sourate 11, هود / Hud, verset 2. Coran.

وَإِذْ قَالَ عِيسَى ٱبْنُ مَرْيَمَ يَٰبَنِىٓ إِسْرَٰٓءِيلَ إِنِّى رَسُولُ ٱللَّهِ إِلَيْكُم مُّصَدِّقًۭا لِّمَا بَيْنَ يَدَىَّ مِنَ ٱلتَّوْرَىٰةِ وَمُبَشِّرًۢا بِرَسُولٍۢ يَأْتِى مِنۢ بَعْدِى ٱسْمُهُۥٓ أَحْمَدُ ۖ فَلَمَّا جَآءَهُم بِٱلْبَيِّنَٰتِ قَالُوا۟ هَٰذَا سِحْرٌۭ مُّبِينٌۭ

Translittération :

Wa ‘Idh Qāla `Īsá Abnu Maryama Yā Banī ‘Isrā’īla ‘Innī Rasūlu Allāhi ‘Ilaykum Muşaddiqāan Limā Bayna Yadayya Mina At-Tawrāati Wa Mubashirāan Birasūlin Ya’tī Min Ba`dī Asmuhu ‘Aĥmadu Falammā Jā’ahum Bil-Bayyināti Qālū Hādhā Siĥrun Mubīnun

Traduction : « Et quand ‘Isa (Jésus) fils de Maryam (Marie) dit: « Ô enfants d’Israʾil (Israël), je suis vraiment le Messager d’Allah [envoyé] à vous, confirmateur de ce qui, dans la Thora, est antérieur à moi, et annonciateur d’un Messager à venir après moi, dont le nom sera: « Ahmad ». Puis quand celui-ci vint à eux avec des preuves évidentes, ils dirent: « C’est là une magie manifeste. » . Sourate 61, الصف / As-Saff/ Le Rang, verset 6, Coran.

Quelques références  translittérées de l’Ancien égyptien :

SR /Sér : «annoncer, prédire » Réf KRI II ( Kitchen, K.A. Ramesside Inscriptions, historical and biographical. Volume 2. Oxford. ) sr nṯr ḫpr ḥr-ˁ «ce que la divinité annonce, arrive instantanément » réf. van Dijk, GM 33, 23, 9 ; sr ḫprt/jjt « annoncer ce qui doit arriver» : Graefe, Aspekte, 54 suiv ; Taharqa by the Lake, pl 36.

Sr bjȜjt «celui qui annonce les merveilles» ( Min ) : Graefe, oc, 71.

Sr / sér : «tambourin» ; Ziegler, Cat. instruments de musique Louvre, 71 ; KRI II 264, 11 ; 305, 13. ( Kitchen, K.A. Ramesside Inscriptions, historical and biographical. Volume 2. Oxford. ).

Sr/ sér : jouer du tambour. Réf KRI II (Kitchen, K.A. Ramesside Inscriptions, historical and biographical. Volume 2. Oxford. ) 264, 9.

Sr / sér : notable, magistrat. Réf. KRI II, 269, 5 et 6 . Taharqa by the Lake, 64 n.42 et pl 25,16. «sr m nwt.f / un notable dans sa ville », Réf. Martin, Hetepka, pl 51 (199)

« sr ˁȜ m pr-nswt/ grand notable du palais», Réf. KRI II (Kitchen, K.A. Ramesside Inscriptions, historical and biographical. Volume 2. Oxford.) 848,15.

Dans les épithètes divines : sr nṯrw.

Sr / sér comme titre religieux. Réf. Taharqa by the Lake, pl 24, 10.31.

Emploi familier , sr.j « mon prince », Réf. Pusch, Senet, 44.

/////

Prophétiser, prédire :

sr ḥn.t pr psḏ.t ʿ ḥʿ wr

Traduction : « (Si) le pélican-hénet a prophétisé, c’est que le pélican-pésédjet est sorti (et) que l’hirondelle s’est redressée ! »

In Textes des Pyramides de l’Égypte Ancienne Tome 1, Textes des Pyramides d’Ounas et de Téti. Textes de la Pyramide d’Ounas , textes de l’antichambre , localisation W/A/W inf. colonne 1, Spruch {254}, paragraphe 218b. Translittération et traduction de M. Claude Carrier, page 184, édit. CYBELE 2009

šr(w)t.n tpw-ʿ spr r-[Ȝw.f]

Traduction : « Ce qu’avaient prédit les Ancêtres est arrivé jusqu’à [son aboutissement ultime].

Extraits des Textes hiéroglyphiques de la prophétie d’Ipou-Our, 1, 10-1, 11. Translittération et traduction de d’André Fermant et Michel Lapidus in Les Prophéties de l’Égypte ancienne, p. 90, édit.MdV Éditeur, 2019.

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Annoncer :

Wsyr W m( j ) ( j )n=k j-jw.w j-sr(w)=f sn

Traduction : « Osiris Ounas, prends donc ceux qui sont venus ( afin ) qu’il les annonce »

In Textes des Pyramides de l’Égypte Ancienne Tome 1, Textes des Pyramides d’Ounas et de Téti. Textes de la Pyramide d’Ounas , textes de la Chambre funéraire , localisation W/F/N inf. colonne 23, Spruch {139}, paragraphe 86a . Translittération et traduction de M. Claude Carrier, page 184, édit. CYBELE 2009

(21) jj(=w) m sr(w) MȜʿ .t ḏr-ntt bjȜ m Jmnt.t sd n=f nšn ʿpp { ḥr } Rwty Wsjr (j)m (y)- rȜ-pr n(y) (j)m(y)-rȜ-pr sḏȜwty Nw.w mȜʿ-ḫrw

Traduction : «est venu en tant qu’annonciateur de Maât parce que « Celui qui rend les oracles  » est dans l’Occident! Brise pour lui la fureur d’Apophis, Routy, (parce que) l’Osiris, l’intendant du directeur du Trésor Nouou J.V,

(23) sr(w) n=f mṯn jmy.w tp s.t wr.t sḏm=t(n) hȜ(w) Wsjr (j)m(j)-rȜ-pr n(y) (j)m(y)-rȜ-pr sḏȜwty Nw.w mȜʿ-ḫrw m ḏȜḏȜ.t=k

Traduction : « est Celui qui a été annoncé ! Voyez, (vous) qui êtes à la tête de la grande place, veillez écouter ! L’Osiris , l’intendant du directeur du Trésor Nouou J.V. , veut aller dans ton tribunal »

in Le Livre des Morts de l’Égypte ancienne, Chapitre 130 (suite 4) Papyrus de Nouou, BM EA 10477, colonne 22 et 23, page 483, translittération et traduction M. Claude Carrier, édit. CYBELE, 2009.

(10) Jnk Ḏḥwty sr(w) dw gmḥ(w) n(y) m-ḫt n whn~n ø sp=f sšm(w) p.t tȜ DwȜ.t

Traduction : « Je suis Thot qui annonce l’aube, qui aperçoit ce qui appartient à l’avenir, dont on ne peut annihiler l’action, qui dirige le ciel, la terre (et) la Douat, »

in Le Livre des Morts de l’Égypte ancienne, Chapitre 182 suite 2 (Papyrus de Mouthétepti, BM EA 10010) , colonne 10, page 821, translittération et traduction M. Claude Carrier, édit. CYBELE, 2009.

j~n=j ḥȜp(w)=j jwtyw

sr(w) w.t

pnq(w)=j ḥwȜȜ(.t)

m-ḫt mnj

Traduction :

Si je suis venu, c’est (afin) que je puisse cacher la corruption

qu’annonce l’embaumeur

(et) que je puisse éponger la putréfaction

après la mort!

Extraits des Textes des Sarcophages du Moyen Empire égyptien, volume 2, CT VI, Spell [644]( support du texte : sarcophage A1C) ) page 265, section b, c, d, e. Translittération et traduction de M. Claude Carrier, page 1470, Éditions du Rocher, 2004.

pr(w) Sr.w n(y).w qrr ʿ Ȝ

m ẖnw Ȝẖ.t ẖnw.t n(y).t p.t

sr(w)=sn ḥb.t ʿ ḫj.wt

tp msw.t nṯr tp-ʿ.w(y)=k

 

Traduction :

Que les Annonceurs de la grande tempête sortent

de l’intérieur de l’horizon intérieur du ciel

(afin) qu’ils annoncent le rituel des braséros

à l’occasion de la naissance du dieu devant toi,

Extraits des Textes des Sarcophages du Moyen Empire égyptien, volume 2, CT VI, Spell [682]( support du texte : sarcophage B1Bo), page 308-309, section k, l, m, n. Translittération et traduction de M. Claude Carrier, page 1548, Éditions du Rocher, 2004.

/////

Sr / sér / Prince :

(11) ḫr=f m-bȜḥ Psḏ.t ʿȜ.t m Ḥw.t Sr jm(y).t Jwnw

Traduction : «sous lui en présence de la Grande Ennéade dans le Château du Prince qui est à Héliopolis.»

in Le Livre des Morts de l’Égypte ancienne, Chapitre 151 B-1(Papyrus de Nebseny 151, BM EA 9900) , colonne 11, page 648, translittération et traduction M. Claude Carrier, édit. CYBELE, 2009.

Quelques références bibliques :

בָּשַׂר. (Basar [baw-sar’]) : porter des nouvelles, publier, prêcher, annoncer, réjouir par de bonnes nouvelle, annoncer (le salut) comme une bonne nouvelle, prêcher, recevoir de bonnes nouvelles.

בִּשַּׂ֤רְתִּי צֶ֨דֶק ׀ בְּקָ֘הָ֤ל רָ֗ב הִנֵּ֣ה פָתַי לֹ֣א אֶכְלָ֑א יְ֝הוָ֗ה אַתָּ֥ה יָדָֽעְתָּ׃

Translittération : « biś·śar·tî ṣe·ḏeq bə·qā·hāl rāḇ hin·nêh p̄ā·ṯay lō ’eḵ·lā Yah·weh ’āt·tāh yā·ḏā·‘ə·tā »

Traduction : « J’annonce la justice dans la grande assemblée ; Voici, je ne ferme pas mes lèvres, Eternel, tu le sais ! »

Psaume 40 : 9

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עַ֣ל הַר־גָּבֹ֤הַ עֲלִי־לָךְ֙ מְבַשֶּׂ֣רֶת צִיֹּ֔ון הָרִ֤ימִי בַכֹּ֙חַ֙ קֹולֵ֔ךְ מְבַשֶּׂ֖רֶת יְרוּשָׁלִָ֑ם הָרִ֙ימִי֙ אַל־תִּירָ֔אִי אִמְרִי֙ לְעָרֵ֣י יְהוּדָ֔ה הִנֵּ֖ה אֱלֹהֵיכֶֽם׃

Translittération : « ‘al har-gā·ḇō·ha ‘ă·lî lāḵ mə·ḇaś·śe·reṯ ṣî·yō·wn hā·rî·mî ḇak·kō·aḥ qō·w·lêḵ mə·ḇaś·śe·reṯ yə·rū·šā·lim hā·rî·mî ’al- tî·rā·’î ’im·rî-lə·‘ā·rê yə·hū·ḏāh hin·nêh ’ĕ·lō·hê·ḵem » Ésaïe 40 : 9

traduction d’ André Chouraqui : « Sur une haute montagne, monte, toi, annonciatrice de Siôn. Élève avec force ta voix, annonciatrice de Ieroushalaîm ; élève, ne frémis pas, dis aux villes de Iehouda : « Voici votre Elohîms ! »

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ר֛וּחַ אֲדֹנָ֥י יְהוִ֖ה עָלָ֑י יַ֡עַן מָשַׁח֩ יְהוָ֨ה אֹתִ֜י לְבַשֵּׂ֣ר עֲנָוִ֗ים שְׁלָחַ֙נִי֙ לַחֲבֹ֣שׁ לְנִשְׁבְּרֵי־לֵ֔ב לִקְרֹ֤א לִשְׁבוּיִם֙ דְּרֹ֔ור וְלַאֲסוּרִ֖ים פְּקַח־קֹֽוחַ׃

Translittération : « rū·aḥ ’ă·ḏō·nāy Yah·weh ‘ā·lay ya·‘an mā·šaḥ ’ō·ṯî lə·ḇaś·śêr ‘ă·nā·wîm šə·lā·ḥa·nî la·ḥă·ḇōš lə·niš·bə·rê-lêḇ liq·rō liš·ḇū·yim də·rō·wr wə·la·’ă·sū·rîm pə-qaḥ-qō·w·aḥ »

Traduction : « L’Esprit du Seigneur, l’Eternel, est sur moi, parce que l’Eternel m’a oint pour apporter de bonnes nouvelles aux débonnaires: il m’a envoyé pour panser ceux qui ont le coeur brise, pour proclamer aux captifs la liberté, et aux prisonniers l’ouverture de la prison,» Ésaïe 61 : 1

שִׁיר : Shiyr (sheer ) : Chanter, chanteurs, chanteuses, chantres, célébrer, retentir chants, cris, dire des chansons :

וְאֵ֣לֶּה הַ֠מְשֹׁרְרִים רָאשֵׁ֨י אָבֹ֧ות לַלְוִיִּ֛ם בַּלְּשָׁכֹ֖ת [פְּטִירִים כ] (פְּטוּרִ֑ים ק) כִּֽי־יֹומָ֥ם וָלַ֛יְלָה עֲלֵיהֶ֖ם בַּמְּלָאכָֽה׃

Translittération : « wə·’êl·leh ham·šō·rə·rîm rā·šê ’ă·ḇō·wṯ lal·wî·yim bal·lə·šā·ḵōṯ [pə-ṭî-rîm ḵ] ( pə-ṭū-rîm ; q ) kî yō·w·mām wā·lay·lāh ‘ă·lê·hem bam·mə·lā·ḵāh »

Traduction : «Ce sont là les chantres (Shiyr), chefs de famille des Lévites, demeurant dans les chambres, exempts des autres fonctions parce qu’ils étaient à l’oeuvre jour et nuit» 1 Chroniques 9 : 33

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וַיֹּ֣אמֶר דָּוִיד֮ לְשָׂרֵ֣י הַלְוִיִּם֒ לְהַֽעֲמִ֗יד אֶת־אֲחֵיהֶם֙ הַמְשֹׁ֣רְרִ֔ים בִּכְלֵי־שִׁ֛יר נְבָלִ֥ים וְכִנֹּרֹ֖ות וּמְצִלְתָּ֑יִם מַשְׁמִיעִ֥ים לְהָרִֽים־בְּקֹ֖ול לְשִׂמְחָֽה׃ פ

Translittération : « way·yō·mer ḏā·wiḏ lə·śā·rê hal·wî·yim lə·ha·‘ă·mîḏ ’êṯ ’ă·ḥê·hem ham·šō·rə·rîm biḵ·lê-šîr nə·ḇā·lîm wə·ḵin·nō·rō·wṯ ū·mə·ṣil·tā·yim maš·mî·‘îm lə·hā·rîm-bə·qō·wl lə·śim·ḥāh p̄ »

Traduction : «Et David dit aux chefs des Lévites de disposer leurs frères les chantres (Shiyr) avec des instruments de musique, des luths, des harpes et des cymbales, qu’ils devaient faire retentir de sons éclatants en signe de réjouissance» 1 Chroniques 15 : 16

/////

נָ֘כֹ֤ון לִבִּ֣י אֱ֭לֹהִים נָכֹ֣ון לִבִּ֑י אָ֝שִׁ֗ירָה וַאֲזַמֵּֽרָה׃

Translittération : « nā·ḵō·wn lib·bî ’ĕ·lō·hîm nā·ḵō·wn lib·bî ’ā·šî·rāh wa·’ă·zam·mə·rāh »

Traduction : « Mon cœur est disposé, ô Dieu! mon cœur est disposé, je chanterai et psalmodierai.» Psaumes 57 : 7

 

Princes :

שָׁ֤ם בִּנְיָמִ֨ן ׀ צָעִ֡יר רֹדֵ֗ם שָׂרֵ֣י יְ֭הוּדָה רִגְמָתָ֑ם שָׂרֵ֥י זְ֝בֻל֗וּן שָׂרֵ֥י נַפְתָּלִֽי׃

Translittération : « šām bin·yā·mîn ṣā·‘îr rō·ḏêm śā·rê yə·hū·ḏāh riḡ·mā·ṯām śā·rê zə·ḇu·lūn śā·rê nap̄·tā·lî »

Traduction : « Là est Benjamin, le petit, qui domine sur eux; les princes de Juda, leur troupe; les princes de Zabulon, les princes de Nephthali.»

Psaume 68 : 27

שֵׂעָר ( poil, cheveux ) :

וְכִבֶּס֩ הַמִּטַּהֵ֨ר אֶת־בְּגָדָ֜יו וְגִלַּ֣ח אֶת־כָּל־שְׂעָרֹ֗ו וְרָחַ֤ץ בַּמַּ֙יִם֙ וְטָהֵ֔ר וְאַחַ֖ר יָבֹ֣וא אֶל־הַֽמַּחֲנֶ֑ה וְיָשַׁ֛ב מִח֥וּץ לְאָהֳלֹ֖ו שִׁבְעַ֥ת יָמִֽים׃

Translittération : wə·ḵib·bes ham·miṭ·ṭa·hêr ’êṯ bə·ḡā·ḏāw wə·ḡil·laḥ ’êṯ kāl- śə·‘ā·rōw wə·rā·ḥaṣ bam·mā·yim wə·ṭā·hêr wə·’a·ḥar yā·ḇō·w ’el- ham·ma·ḥă·neh wə·yā·šaḇ mi·ḥūṣ lə·’ā·ho·lōw šiḇ·‘aṯ yā·mîm
Traduction :
« Celui qui se purifie lavera ses vêtements, rasera tout son poil (Se’ar), et se baignera dans l’eau; et il sera pur. Ensuite il pourra entrer dans le camp, mais il restera sept jours hors de sa tente » Lévitique 14 : 8
וְהָיָ֣ה ׀ בַּיֹּ֣ום הַה֗וּא יֵבֹ֧שׁוּ הַנְּבִיאִ֛ים אִ֥ישׁ מֵחֶזְיֹנֹ֖ו בְּהִנָּֽבְאֹתֹ֑ו וְלֹ֧א יִלְבְּשׁ֛וּ אַדֶּ֥רֶת שֵׂעָ֖ר לְמַ֥עַן כַּחֵֽשׁ׃

Translittération :  » wə·hā·yāh bay·yō·wm ha·hū yê·ḇō·šū han·nə·ḇî·’îm ’îš mê·ḥez·yō·nōw bə·hin·nā·ḇə·’ō·ṯōw wə·lō yil·bə·šū ’ad·de·reṯ śê·‘ār lə·ma·‘an ka·ḥêš »
Traduction :
«En ce jour-là, les prophètes rougiront de leurs visions Quand ils prophétiseront, Et ils ne revêtiront plus un manteau de poil (Se’ar) pour mentir»  Zacharie 13 : 14

/////

וַיֵּצֵ֤א הָרִאשֹׁון֙ אַדְמֹונִ֔י כֻּלֹּ֖ו כְּאַדֶּ֣רֶת שֵׂעָ֑ר וַיִּקְרְא֥וּ שְׁמֹ֖ו עֵשָֽׂו׃

Translittération : « way·yê·ṣê hā·ri·šō·wn ’aḏ·mō·w·nî kul·lōw kə·’ad·de·reṯ śê·‘ār way·yiq·rə·’ū šə·mōw ‘ê·śāw »

Traduction : « Celui qui sortit le premier, était roux, et tout [velu], comme un manteau de poil : et ils appelèrent son nom Esaü. » Genèse 25 : 25

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וַיֹּאמְר֣וּ אֵלָ֗יו אִ֚ישׁ בַּ֣עַל שֵׂעָ֔ר וְאֵזֹ֥ור עֹ֖ור אָז֣וּר בְּמָתְנָ֑יו וַיֹּאמַ֕ר אֵלִיָּ֥ה הַתִּשְׁבִּ֖י הֽוּא

Translittération : « way·yō·mə·rū ’ê·lāw ’îš bā·‘al śê·‘ār wə·’ê·zō·wr ‘ō·wr ’ā·zūr bə·mā·ṯə·nāw way·yō·mar ’ê·lî·yāh hat·tiš·bî hū »

Traduction : « Ils lui répondirent: C’était un homme vêtu de poil et ayant une ceinture de cuir autour des reins. Et Achazia dit: C’est Élie, le Thischbite.» 2 Rois 1 : 8

 

 

Plusieurs hommes de la tribu de Aws s’étaient associés pour tuer Ka’b ibn al-Ashraf. La nuit ils se promenèrent avec le poète près d’une cascade, après l’avoir traitreusement attiré hors de sa forteresse. Abû Nâ’ilah se montrait fort gentil avec Ka’b ibn al-Ashraf. Il introduisait sa main dans ses cheveux en disant : « Je n’ai jamais senti un meilleur parfum. » Ils marchaient pendant plusieurs heures, ceci pour mettre en confiance le poète juif. Puis soudain Abu Nâ’ilah saisit les cheveux de la tête de Ka’b ibn al-Ashraf en disant : « Frappez cet ennemi de Dieu ! » (Il était pourtant son frère adoptif). Ils le frappèrent et leurs épées qui se croisaient sur Ka’b ibn al-Ashraf ne pouvaient cependant l’achever. Muhammad b. Masiamah dit : « Quand je vis que nos épées ne serviraient à rien, je me suis souvenu d’un couteau attaché à mon épée. Je le pris et l’enfonçai dans son bas-ventre et je me pressai sur lui jusqu’à ce que j’atteigne le pubis. Alors Kaab tomba par terre. »

Quand Abû Nâ’ilah jeta la tête coupée de Ka’b ibn al-Ashraf aux pieds de Mahomet, celui-ci s’écria : « Cela m’est plus agréable que le plus beau chameau de toute l’Arabie. » Puis il le félicita et lui fit don d’un bâton sur quoi s’appuyer dans le paradis. » “

 

 

 

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