Les doigts de Pharaon 𓂭𓂭𓂭 𓏌𓏤 𓇓𓏏𓈖𓀴 (ḏbʿw n(y)w nsw |djébâou n(i)ou nésou)

𓏏𓅝𓏭𓀭 (Ḏḥwty) !

Doigts et sandales d’or de Toutankhamon

( ʿayn-â /ع -bāʾ-b/ب -Ṣād-/ص)
(d ou/𓆓 – b / 𓃀- â/ 𓂝)𓂭

Métathèse :

(â/ 𓂝- b /𓃀- d ou /𓆓)

(-d/dalèt/ד/-b/bèt /ב/-â/ā-ʿ/Ayin/ע)

( dal-d /د / bāʾ-b/ب / ʿayn-â/ع)

(עָבַד /‘abad) -verbe. : être soumis, servir, être asservi, travailler, cultiver.
(עֲבַד/(‘abad) – vocable verbal avec acception araméenne : faire, fabriquer, exécuter.
(עֶבֶד/‘ebed) – nom. : serviteur, esclave, serviteur (adorateur) de Dieu.

(عَبَدَ/ ʿabada), (يَعْبُدُ /yaʿbudu) : adorer, vénérer, servir.

(عَبْد / ʿabd) : serviteur, adorateur, dévot.

La main, les doigts pour servir à toutes les tâches profanes ou sacrées, comme serviteurs, qui se joignent aussi pour prier, adorer, vénérer ou accomplir des actes rituels. Mains, doigts (d’œuvres) aussi, par exemple pour battre l’argile, fabriquer des briques (celles du Nsw/ nésou-roi étaient estampillées – en arabe طَبَعَ / ṭabaʿa, mettre un sceau…- à son nom). En ancien égyptien, le nom de la brique d’argile (en lien avec les doigts, la main et aussi le pied) était d’ailleurs 𓂧𓃀𓏏𓊌 « ḏb.t / djéb.t», nom féminin, qui est devenu en Copte « ⲧⲱⲱⲃⲉ » dont l’arabe a fini par hériter dans sa langue avec son vocable طوبة (ṭūbẗ)- n. féminin désignant la brique.
Les mains de l’ennemi (ou non) capturé ou du serviteur qui seront destinées à être asservies manuellement, pour servir de mains d’œuvre.

La métathèse du vocable (mis à l’envers par le scribe ou locuteur initial) nommant primitivement le doigt en Ancien égyptien 𓂭𓏤 (lire ḏbʿ / djèbā) a pu servir originellement à forger dans les langues sémitiques l’action de faire, de servir, de travailler, d’exécuter une tâche (fondamentalement manuelle) ou le fait d’être asservi, assujetti, taillable et corvéable à merci, obéissant au doigt et à l’œil.

Mais il est important de rappeler ici que contrairement à ce qui a été répandu dans l’opinion commune, dans l’imaginaire populaire et à ce qui est cru par la plupart des adeptes des religions dites révélées, selon les récits racontés par ces dernières, qu’aucun groupe humain particulier, ni ancien égyptien ni autre, n’a été soumis en esclavage en Égypte ancienne. L’Égypte ancienne n’a jamais été une terre d’esclavage sous le règne des pharaons autochtones. Les ouvriers sur les chantiers pharaoniques ne subissaient pas d’exactions. Ils étaient bien nourris, logés et blanchis et recevaient des rations mensuelles de blé, de légumes, de fruits, de la viande (du poisson à l’occurrence) au quotidien et même de quoi brasser leur propre bière. Ils bénéficiaient aussi de soins médicaux et de congés payés et pouvaient se mettre en grève. La première grève de travailleurs de l’histoire humaine remonte d’ailleurs à l’Égypte ancienne. La référence biblique que nous donnons ci-dessous à titre linguistique seulement ne doit pas être sous-entendue qu’un groupe humain particulier aurait effectivement subi un quelconque joug esclavagiste en terre d’Égypte ancienne.

וְלָקַח֙ מִדַּ֣ם הַפָּ֔ר וְהִזָּ֧ה בְאֶצְבָּעֹ֛ו עַל־פְּנֵ֥י הַכַּפֹּ֖רֶת קֵ֑דְמָה וְלִפְנֵ֣י הַכַּפֹּ֗רֶת יַזֶּ֧ה שֶֽׁבַע־פְּעָמִ֛ים מִן־הַדָּ֖ם בְּאֶצְבָּעֹֽו׃

wə·lā·qaḥ mid·dam hap·pār wə·hiz·zāh ḇə·’eṣ·bā·‘ōw ‘al-pə·nê hak·kap·pō·reṯ qê·ḏə·māh wə·lip̄·nê hak·kap·pō·reṯ yaz·zeh še·ḇa‘pə·‘ā·mîm min-had·dām bə·’eṣ·bā·‘ōw

Traduction Louis Segond : Il prendra du sang du taureau, et il fera l’aspersion avec son doigt sur le devant du propitiatoire vers l’orient ; il fera avec son doigt sept fois l’aspersion du sang devant le propitiatoire.

Lévitique 16 : 14, Bible

תֶּ֗בֶן אֵ֤ין נִתָּן֙ לַעֲבָדֶ֔יךָ וּלְבֵנִ֛ים אֹמְרִ֥ים לָ֖נוּ עֲשׂ֑וּ וְהִנֵּ֧ה עֲבָדֶ֛יךָ מֻכִּ֖ים וְחָטָ֥את עַמֶּֽךָ׃

te·ḇen ’ên nit·tān la·‘ă·ḇā·ḏe·ḵā ū·lə·ḇê·nîm ’ō·mə·rîm lānū ‘ā·śū wə·hin·nêh-‘ă·ḇā·ḏe·ḵā muk·kîm wə·ḥā·ṭāṯ ‘am·me·ḵā

Traduction louis Segond : On ne donne point de paille à tes serviteurs, et l’on nous dit : Faites des briques ! Et voici, tes serviteurs sont battus, comme si ton peuple était coupable.

Exode 5 : 16, Bible.

Tsadé

Attraper, saisir, fixer, s’agenouiller et joindre les mains pour prier, adorer.

𓆓 : phonogramme pour ḏ (logogramme cobra / ḏt)- Valeurs phonétiques ḏ/dj/ṯ/tch/d. Correspond au Copte ϫ (ḏanḏia), à l’Hébreu גּ / ג (Guimèl) ou à צ (Tsadei / ts/tz/ṣ correspondant à l’arabe ظ /Ẓāʾ/ẓ , ص /Ṣād /ṣ et ض /Ḍād/ ḍ) ou à ץ (Tsadei sofit/ ts/tz/ṣ correspondant à l’arabe ظ /Ẓāʾ/ẓ , ص /Ṣād /ṣ et ض /Ḍād/ ḍ), à l’Arabe ض (ḍād), occlusive sonore alvéolaire emphatique ou à ص (Ṣād), fricative sourde alvéolaire emphatique (/sˤ/) ou à ج (jīm), occlusive palatale sonore (/dʒ/). Sémitiques : ṣ, z, ḍ, ḏ, d.


𓂝 : avant-bras. Translittération « ʿ », a long, aïn, prononciation : â, á, ā . Equivalent à l’arabe عين, ʿayn/ ﻉ (ayn), fricative pharyngale sonore (/ʕ/) ou غين, ġayn ou ghayn, fricative uvulaire sonore (/ɣ/), ; à l’hébreu ע (‘ayn ), fricative pharyngale sourde ; au phénicien 𐤏 (ʿAyin /oeil) , à la sixième lettre de l’alphabet syriaque ܥ (ʿĒ). Idéogramme de bras, de main. Sémitiques : ʿ,  ḥ, ġ, ḡ.


𓂭 : doigt vertical- variante d’écriture 𓌙 (bâton de jet, qm3 ). Idéogramme de doigt.


𓏤 : trait droit, « wʿ », variante de 𓀀. 1, un, objet qui est au-dessous.


𓃀 : jambe ou lieu (bw) où se tient la jambe, où le pied se pose. Translittération B- valeur phonétique B. Correspond au Copte ⲡ, ⲟⲩ, ϥ, ⲙ, à l’hébreu בּ Bet ‘b’ ou ב Bet ‘v’, à l’arabe ب ‘b’ bā’, bilabiale occlusive sonore (/b/), au phénicien 𐤁 Beth ‘maison’; Sémitiques : b, m, p.


𓅱 : Poussin de caille. Translittération /w/ ou /u/ équivalent à l’hébreu ו ‘w’ ou ‘v’ Vav, à l’arabe و /wāw/, au wav syriaque ܘ ou au copte ou/ⲟⲩ , ō/Ⲱ. 


𓏲 : w (u/ ou) équivalent à 𓅱 : Poussin de caille. Translittération /w/ ou /u/ équivalent à l’hébreu ו ‘w’ ou ‘v’ Vav, à l’arabe و /wāw/, au wav syriaque ܘ ou au copte ou/ⲟⲩ , ō/Ⲱ.


𓏏 : galette de pain (t, it) . Translittération T, équivalant à l’hébreu תּ ‘t’ Tav, à l’arabe ت ‘t’ tā’, au phénicien T Taw avec ‘Croix’, 𐤈 Teth. Sémitique, t, d, ṭ. Il sert de marque du féminin à la fin des vocables de l’égyptien pharaonique.


𓀁 : Homme assis portant la main à la bouche. Déterminatif de tout ce qui a un lien avec l’organe buccal, à la cavité orale, comme manger, boire, « ou pour exprimer la faim ou la soif », parler, converser, se taire ou penser…


𓀜 : Homme frappant avec un bâton tenu à deux mains. Déterminatif de force, violence, de ce qui demande un effort, d’enseigner.


𓌙 : bâton de jet, boomerang. Idéogramme de boomerang. Déterminatif de créer, de distinguer, d’examiner. Doublé 𓌙 𓌙 déterminatif, d’exact, de précis.


𓏛 : rouleau de papyrus relié et scellé. Déterminatif de ciseau, d’écriture, de notions abstraites, de total.


𓋩 : sceau attaché à un collier. Idéogramme de sceau. Déterminatif de sceau, de document, de scellé.
𓍶 : bague-sceau. Déterminatif de bague, de sceau.

Vocables de l’Égypte pharaonique :

𓂝𓏤 (lire ʿ / â) : nom désignant en ancien égyptien : 1-Bras- 2- Main- 3- Patte d’animal. Ou l’acte, l’action manuels.

𓂝𓃀𓄏𓏤 ( lire ʿb / âb / métathèse bʿ / bâ) : veut dire corne. Faire le lien avec l’ongle du doigt, avec le limbe corné.

𓁷𓂋𓂭𓃒 (lire ḥrj-ḏbʿ / ḥéri djébā) : bétail sans cornes.

𓂭𓂝𓀁 (lire ḏbʿ / djébâ) : dans l’expression « ḏbʿ m », veut dire montrer du doigt, pointer le doigt vers pour reprocher ou accuser…


𓂭𓏤 (lire ḏbʿ / djébâ) : veut dire doigt, orteil ou au sens figuré serres, griffes. Variante d’écriture : 𓆓𓃀𓂝𓂭 (lire ḏbʿ / djébâ). Aussi en mathématique, mesure de sous-unité de longueur valant 1,87 cm. Le terme 𓆓𓃀𓂝𓂭 ( ḏbʿ / djébâ) sert à désigner le nombre 10.000. Abréviation de (ḏbʿ / djébâ) 𓌙 (un bâton de jet).

šsp(w) sw Ḥr r ḏbʿ.wy=f
s(w) ʿb(w)=f W pn

Que Horus le saisisse de ses deux doigts (= de ses serres)
(afin) qu’il purifie ledit Ounas

Textes des Pyramides de l’Égypte ancienne, Tome I, Textes des Pyramides d’Ounas et de Téti, Pyramide d’Ounas, textes de l’antichambre, localisation W/A/S, colonne 28, spruch {268}, paragraphe 372 a – 372 b, p.136-137, translittération et traduction de M. Claude Carrier, édit. CYBELE 2009.


𓂭𓂝𓅱𓀁 (lire ḏbʿw / djébâou) : veut dire accusation, reproche.


𓂭𓂝𓅱𓅨 (lire ḏbʿw / djébâou) : motif de honte.


𓂭𓂝𓍢𓏛𓀜 (lire ḏbʿ / djébâ) : veut dire sceller, cacheter. En Copte ⲧⲱⲱⲃⲉ (lire tōōbe) (dialecte shaidique), ⲧⲱⲃ (tōb), ⲧⲱⲃⲓ (tōbi) (dialecte bohaïrique) ⲧⲉⲃ (teb) (dialecte bohaïrique) – verbe. : sceller, fermer.


𓆓𓃀𓌙𓂝 (lire lire ḏbʿw / djébâou) : scellement, apposition d’une empreinte dans les titres iry ou mr ḏbʿw. Variante d’écriture 𓆓𓃀𓂝 𓅥𓏜 (lire ḏbʿwt /djébâout). Référence: Kaplony, I, 13, in Kaplony, P. Die Rollsiegel des Alten Reichs I.Allgemeiner Teil mit Studien zum Königtum des Alten Reich. Bruxelles.


𓂭𓂝𓅱𓏏𓋩 (lire ḏbʿwt /djébâout) : sceau, cachet. Autre variante d’écriture : 𓂭𓂝𓏏𓋩 ou 𓌙𓏏𓍶 (lire ḏbʿwt /djébâout).


𓂧𓃀𓂝𓋩 (lire dbʿ / débâ) : veut dire sceau.

𓌙 𓏏𓍶 (lire ḏbʿ.t/ djébâ.t) : veut dire empreinte de sceau.
ḏbʿ/débâ : anneau dans lequel on fait coulisser le verrou horizontal.

Autres termes ayant un certain lien :

𓆓𓂝𓃀 𓏏𓂂𓏥 (lire ḏbʿ.t / djébâ.t) : charbon de bois, suie.

𓆓𓂝 𓌠𓃀 (lire ḏʿb/ djâb) : noir de charbon, noir comme du charbon. Autre variante d’écriture du même mot : 𓆓𓂝𓃀 𓐎 (lire ḏʿb / djâb).

En Égypte pharaonique, l’encre pour écrire (ou servant à peindre, à faire des esquisses) était fabriquée à partir du charbon de bois moulu ou du noir de fumée, de la suie recueillie sur la surface externe des ustensiles de cuisson alimentaire avec comme liant de la gomme ou d’autres substances y servant. Pratique d’ailleurs toujours courante en Afrique noire dans les écoles coraniques. On y utilise aussi parfois du sucre carbonisé et délayé.

Le nom de l’encre en bambara (daba), en Soninké (dawa), en Moré (dawa), en Mandinka (dúwa ou dúba), en Kanuri (aduwa), en Valaf (daa), en Temne (duuba) remonterait au nom de l’encrier dawāya emprunté à l’arabe (دواة/dawa) qui l’aurait lui emprunté au Syriaque. On le retrouvera en Perse (davât), en turc (divit). Le terme en hébreu (דְּיוֹ / deyow) serait venu de ce terme syriaque (dyū, dyūṯā). On ignore l’origine exacte du terme Syriaque (dyū, dyūṯā), encre noire ou byt dywtˀ ( encrier) dawītdār, chef-scribe. L’arabe aurait-il emprunté son mot (دواة/dawa) via l’hébreu (דְּיוֹ / deyow) ? La racine du terme n’existe pas proprement en hébreu. Et l’arabe à d’autres termes propres à lui pour designer l’encre en dehors du terme syriaque, comme « ḥibr » ou « midad« . Il faudra réussir à établir une origine ancienne égyptienne de ces vocables sémitiques. En lien avec le carbone ? Le nom de la suie ? Du charbon noir ? Ou du nom spécifique à un pot en ancien égyptien qu’on retrouvera en Copte ? Mais il faut rester prudent en attendant.

Quant au nom du support d’écriture ici en image (la tablette d’un apprenti scribe de l’Égypte ancienne), une planche en bois ou tablette, en arabe (لَوْح/laūْḥ), un emprunt à l’hébreu, il y en a six évocations au sein du corpus coranique, en hébreu (לוּחַ/lúakh, pluriel lukhót), il viendrait de l’ancien égyptien (𓎝𓎛𓏜) par métathèse. Nous écrirons quelque chose prochainement là-dessus.

En démotique :


tbʿ (tébâ – nom. : doigt.
tbʿ (tébâ) -verbe. : sceller.


Vocables en Copte :
Lettres :
Ⲁ / ⲁ : alpha.
Ⲓ / ⲓ : iōta / i / [i, j]
Ⲃ/ⲃ : bēta / b / [b, v, w].
Ⲉ /ⲉ : ei /e /[e]
Ⲏ / ⲏ : ēta / ē / [eː] / [ɛː, i]
Ⲑ / ⲑ : tʰēta / tʰ / [tʰ] / [tʰ, θ]
Ϯ / ϯ : ti / ti / [ti]
Ⲱ / ⲱ : ō / ō / [oː]

ⲧⲃⲁ (lire tba)(dialecte sahidique) ; ⲑⲃⲁ (thba) (dialecte bohaïrique) ; ⲧⲃⲉ (tbe) (dialecte fayoumique), ⲧⲏⲏⲃⲉ (tēēbe) (dialecte sahidique) : veut dire 1000, myriade. Vient de l’ancien égyptien 𓂭𓏤 (lire ḏbʿ / djéba), doigt.

ⲧⲏⲏⲃⲉ (lire tēēbe) (dialecte sahidique), ⲧⲏⲃⲉ (tēbe) (dialecte bohaïrique), terme masculin : veut dire doigt, orteil, doigt comme mesure. Autres variantes d’écriture du même vocable : ϯⲉⲓⲃⲉ (tieibe) (dialecte akhmimique), ⲧⲉⲉⲃⲉ (teebe)(dialecte fayoumique), ⲧⲏⲃⲁ (tēba) (P /nommé d’après le Livre des Proverbes).

ⲧⲱⲱⲃⲉ (lire tōōbe) (dialecte shaidique), ⲧⲱⲃ (tōb), ⲧⲱⲃⲓ (tōbi) (dialecte bohaïrique) ⲧⲉⲃ (teb) (dialecte bohaïrique) – verbe. : veut dire sceller, fermer. Venant de l’égyptien pharaonique 𓂭𓂝𓍢𓏛𓀜 (lire ḏbʿ / djéba) : sceller, cacheter.

ⲧⲃⲃⲉ (tbbe) (dialecte fayoumique) : veut dire sceau. Vient de l’Ancien égyptien 𓂭𓂝𓅱𓏏𓋩 (lire ḏbʿwt /djébaout), sceau.

Vocables en Hébreu et en araméen :

(אֶצְבַּע / ‘etsba‘ / ʾeṣbaʿ) – nom féminin. : veut dire doigt, orteil.
(טַבַּעַת/ tabba‘ath) -nom masculin. : signifie cachet, anneau, bague à cacheter, bague comme ornement ou comme symbole d’autorité. 𓍶 , 𓋩 .
(אֶצְבְּעָא /ʾeṣbəʿā) : doigt.

Syriaque :
ܨܒܥܗ/ ˀṣbˁ/ˀeṣbaˁ
ܨܒܥܗ/ṣbˁ : doigt comme mesure de longueur, doigt de pied, chiffre, griffe.

Références :

Doigts de la main :


טפרי צבעת כפ[י] / tpry tsb’et kp[y] / les ongles des doigts de ma main.
TAD D3.27 R5
Extraits de Text book of Aramaic Documents from Ancien Egypt, B.Porten and Ada Yardeni, Eisenbrauns, Winona lake, 1986 FF

Comme mesure :


ועביא צבען תרין / v’ebya tsb’en tryn / deux doigts en largeur.
Extraits de TAD D3.16 R2 /Text book of Aramaic Documents from Ancien Egypt, B.Porten and Ada Yardeni, Eisenbrauns, Winona lake, 1986 FF.

Chiffre :


צבעתיה אשתא בכל ידא ואשתה בכל רגלא סכומהון עשרין וארבעא / tsb’etyh ashta bkl yda vashth bkl rgla skvmhvn ‘eshryn varb’ea /et ses chiffres: 6 sur chaque main et 6 sur chaque pied, leur total: 24.
Extraits de TgCh: Volume 1 Chapter 20 : 06
As per R. LeDéaut, Targum des Chroniques (Cod. Vat. Urb. Ebr. 1), Rome, 1971

Vocables en Arabe :


Catégorie verbale :


Racine :
√ (ص ب ع / ṣ-b-ʿ)

(صَبَعَ /ṣabaʿa)/ (يَصْبَعُ /yaṣbaʿu) : désigner, signaler, montrer quelqu’un du doigt, montrer, indiquer quelque chose à quelqu’un.

Catégorie nominale :

(أِصْبَع /ʾiṣbaʿ)- nom singulier / (أَصَابِع /(ʾaṣābiʿ)- nom pluriel : doigt de la main, doigt de pied.

Racine

√ (ط ب ع / ṭ-b-ʿ)

Catégorie verbale :

(طَبَعَ/ṭabaʿa), (يَطْبَعُ / yaṭbaʿu) : sceller, apposer, mettre un sceau, imprimer, taper, tamponner, frapper, monnayer (frapper une monnaie).


(طَبِعَ /ṭabiʿa): avoir une difformité, une infirmité, une impotence, être rouillé ou sali, être souillé.


(طُبِعَ /ṭubiʿa) : être imprimé, être généreux de nature.

Catégorie nominale :

(طَبْع / ṭabʿ) :impression, apposition, cachet, tampon portant en relief le nom de son propriétaire, empreinte, estampillage, nature d’une personne, qualité, ensemble de caractères qui appartiennent à une personne.


(طَبْعَة / ṭabْʿaẗ) : cachet, impression, estampille, impression, édition.


(طابَع / ṭābaʿ) : sceau, cachet, tampon, caractère, attribut, mode, qualité, trait, particularité.


(طَبْعُ / ṭabْʿu) : monnayage.


(طَبَع /ṭabaʿ) : rouille, crasse, saleté, crasse, souillure, défaut, vice. Voir et comparer avec les mots anciens égyptiens dénommant la rouille, le nom du charbon en métathèse : 1- lire ḏʿbt (lire djâbèt)- rouille. 2-ḏʿbt (lire djâbèt)- charbon de bois. Métathèse : ḏbʿt (lire djébât).

( الطبع / al-ṭbʿ) : l’habitude. Ce qui a fini par déteindre sur nous, par s’im-poser.


( الطابعة / al-ṭābʿẗ ) : l’imprimeur. (المطبع /al-mṭbʿ ) : le typographe.


(طابِع / ṭābiʿ ): caractère, nature, naturel, tempérament d’une personne, comme une identité personnelle par laquelle on nous distingue.


(طِبَاعَة / ṭibāʿaẗ ) : empreinte, impression.


(طَبِيعَة / ṭabīʿaẗ) : nature, naturel d’une personne. Ce par quoi on est teint, qui impose son empreinte, son cachet par quoi on nous distingue, notre singularité propre.

Catégorie adjectivale et adverbiale :

(طَبِيعِيّ /ṭabīʿiyy) -adj-masculin-singulier/(طَبِيعِيُّون /ṭabīʿiyyūn)-masculin pluriel /
(طَبِيعِيَّة /ṭabīʿiyya)- adj-féminin / (طَبِيعِيَّات /ṭabīʿiyyāt)-adj.féminin pluriel. :
naturel, natif, inné, inhérent, normal, habituel, physique.


(طَبِع /ṭabiʿ ) : métal rouillé, crasseux, sale, vil, vicieux, corrompu. Voir et comparer avec les mots anciens égyptiens dénommant la rouille, le nom du charbon en métathèse : 1- lire ḏʿbt (lire djâbèt)- rouille. 2-ḏʿbt (lire djâbèt)- charbon de bois. Métathèse : ḏbʿt (lire djébât).

Racine

√ (ص ب غ / ṣ-b-ġ)

(صَبَغَ /ṣabaġa) / (يَصْبَغُ /yaṣbuġu): teindre, teinter, colorer, peindre, pigmenter. Au sens figuré, baptiser quelqu’un, entrer dans une religion.

Catégorie nominale :

(صِبْغ / ṣibġ)- nom masculin singulier/ (أَصْبَاغ /ʾaṣbāḡ)-nom pluriel : colorant, teinture, pigment, couleur, baptême, religion.

(صِبْغَة / ṣibġa): colorant, teinte, caractère, cachet, sceau, baptême, religion.

ø šw3(=w) jw ʿw n wnt ḫr=f sš
sš(w) W m ḏbʿ wr
n sš(w)=f js m ḏbʿ šrr

C’est pauvre un héritier (quand) il n’y a pas de document écrit le concernant :
c’est d’un doigt ferme qu’Ounas écrira
(car) ce n’est pas d’un doigt hésitant qu’il écrira !

Textes des Pyramides de l’Égypte ancienne, Tome I, Textes des Pyramides d’Ounas et de Téti, Pyramide d’Ounas, textes de l’antichambre, localisation W/A/N, colonne 17, spruch {305}, paragraphe 475 a à 475 c, p.170-171, translittération et traduction de M. Claude Carrier, édit. CYBELE 2009.

jw nḏ~n sw T pn m-ʿ jrw.w nn r=f
nḥmw.w šb=f m-ʿ=f
sk sw wn(w) nḥm(w).w msw.t= m-ʿ=f
sk s(y) wn(w).t nḥmw.w ṯȜw m fnḏ n(y) T pn
sjʿw.w hrw.w T pn n(y).w ʿnḫ
nḫt T pn r=sn ḫʿ T pn ḥr wḏb=f
j-ḫr(w) ø ḥȜty.w=sn n ḏbʿ.w T pn

Ledit Téti s’est protégé de la main de ceux qui voudraient faire cela contre lui,
de ceux qui voudraient enlever son repas de sa main
alors que celui-ci existe, de ceux qui voudraient enlever son souper de sa main
alors que celui-ci existe, de ceux qui voudraient enlever le souffle du nez dudit Téti
(et) de ceux qui voudraient en finir avec les jours de vie dudit Téti
(car) ledit Téti est plus fort qu’eux (et) ledit Téti est apparu en gloire sur sa rive !
Qu’on livre leurs cœurs aux doigts dudit Téti,

Textes des Pyramides de l’Égypte Ancienne, Tome 1, Textes des Pyramides d’Ounas et de Téti. Textes de la Pyramide de Téti, textes de l’antichambre , localisation T/ A/ W, colonne 9 à 10, Spruch {254}, paragraphe 290 c à 292 a. Translittération et traduction de M. Claude Carrier, page 296-297, édit. CYBELE 2009.

וַיֹּאמְר֤וּ הַֽחַרְטֻמִּים֙ אֶל־פַּרְעֹ֔ה אֶצְבַּ֥ע אֱלֹהִ֖ים הִ֑וא וַיֶּחֱזַ֤ק לֵב־פַּרְעֹה֙ וְלֹֽא־שָׁמַ֣ע אֲלֵהֶ֔ם כַּאֲשֶׁ֖ר דִּבֶּ֥ר יְהוָֽה׃ ס

way·yō·mə·rū ha·ḥar·ṭum·mîm ’el-par·’ōh ’eṣ·ba‘ ’ĕ·lō·hîm hî way·ye·ḥĕ·zaq lêḇ par·’ōh wə·lō šā·ma’ ’ă·lê·hem ka·’ă·šer dib·ber Yah·weh s

Traduction Louis Segond Bible : Et les magiciens dirent à Pharaon : C’est le doigt de Dieu ! Le cœur de Pharaon s’endurcit, et il n’écouta point Moïse et Aaron, selon ce que l’Éternel avait dit.
Exode 8 : 19, Bible.

כִּ֤י כַפֵּיכֶם֙ נְגֹאֲל֣וּ בַדָּ֔ם וְאֶצְבְּעֹותֵיכֶ֖ם בֶּֽעָוֹ֑ן שִׂפְתֹֽותֵיכֶם֙ דִּבְּרוּ־שֶׁ֔קֶר לְשֹׁונְכֶ֖ם עַוְלָ֥ה תֶהְגֶּֽה׃

kî-ḵap·pê·ḵem nə·ḡō·’ă·lū ḇad·dām wə·’eṣ·bə·’ō·w·ṯê·ḵem bə·’ā·wō·wn śip̄·ṯō·w·ṯê·ḵem dib·bə·rū še·qer lə·šō·wn·ḵem ‘aw·lāh teh·geh

Traduction Louis Segond Bible : Car vos mains sont souillées de sang, Et vos doigts de crimes ; Vos lèvres profèrent le mensonge, Votre langue fait entendre l’iniquité.

Ésaïe 59 : 3, Bible.

וַתְּהִי־עֹ֥וד מִלְחָמָ֖ה בְּגַ֑ת וַיְהִ֣י ׀ אִ֣ישׁ [מָדִין כ] (מָדֹ֗ון ק) וְאֶצְבְּעֹ֣ת יָדָיו֩ וְאֶצְבְּעֹ֨ת רַגְלָ֜יו שֵׁ֣שׁ וָשֵׁ֗שׁ עֶשְׂרִ֤ים וְאַרְבַּע֙ מִסְפָּ֔ר וְגַם־ה֖וּא יֻלַּ֥ד לְהָרָפָֽה׃

wat·tə·hî ‘ō·wḏ mil·ḥā·māh bə·ḡaṯ way·hî-’îš [mā-ḏîn ḵ] (māḏō-wn, q) wə·’eṣ·bə·’ōṯ yā·ḏāw wə·’eṣ·bə·’ōṯ raḡ·lāw šêš wā·šêš ‘eś·rîm wə·’ar·ba’ mis·pār wə·ḡam hū yul·laḏ-lə·hā·rā·p̄āh

Traduction Louis Segond Bible : Il y eut encore une bataille à Gath. Il s’y trouva un homme de haute taille, qui avait six doigts à chaque main et à chaque pied, vingt-quatre en tout, et qui était aussi issu de Rapha.

2 Samuel 21 : 20, Bible.

Le mot désignant le doigt en arabe (أِصْبَع /ʾiṣbaʿ) vient d’un emprunt fort ancien fait à un vocable de la langue pharaonique qu’est 𓆓𓃀𓂝𓂭 (lire ḏbʿ / djébâ), c’est un emprunt qu’on retrouve dans les autres langues sémitiques comme l’araméen ou l’hébreu, mais en remontant à une langue proto-sémitique comme l’Akkadien on n’y trouve aucune trace évoquant cet ancien mot de la langue des Rémètchou. L’Akkadien avait le terme « ubānu » à lui pour nommer l’extrémité articulée de la main, le même vocable lui servant à désigner une mesure de longueur comme l’était pour le locuteur ou scribe de la langue ancienne égyptienne le mot 𓆓𓃀𓂝𓂭 (lire ḏbʿ / djébâ) pour dire, représenter la mesure de longueur valant pour eux 1,87 cm ou le nombre 10000 dans le registre du langage mathématique. Le mot ancien égyptien 𓆓𓃀𓂝𓂭 (lire ḏbʿ / djébâ) a dû certainement être hérité par l’arabe via l’araméen. Il y a eu une substitution au premier radical du terme ancien égyptien qu’était le graphème 𓆓 (dj)/ ḍ /ḏ ou d) celui de l’hébreu צ (Tsadei / ts/tz/ṣ correspondant à l’arabe ظ /Ẓāʾ/ẓ , ص /Ṣād /ṣ et ض /Ḍād/ ḍ), de l’araméen Ṣādhē (ܨ/ syriaque), de l’arabe ص /Ṣād. Le vocable de l’ancien égyptien 𓆓𓃀𓂝𓂭 (lire ḏbʿ / djébâ) figure dans les plus anciens textes religieux de l’Égypte pharaonique datant de 4500 ans, que sont les Textes de la Pyramide d’Ounas, dernier pharaon de la Vᵉ dynastie (2375-2345 av. J.-C.). On le rencontre de même dans ceux de son successeur de la VIe dynastie (2345-2333 av. J.C.), le pharaon Téty et dans les autres Textes des Pyramides des souverains qui les ont suivis. Les doigts des pharaons étant évoqués dans leur langue dans ces textes.
Le mot 𓂭𓂝𓀁 (lire ḏbʿ / djébâ) dans l’expression 𓂭𓂝𓀁 𓅓 « ḏbʿ m /djébâ mé » signifiait en Ancien égyptien montrer du doigt, pointer le doigt vers pour reprocher ou accuser et un reproche, une accusation, un motif de honte était exprimé par le vocable 𓂭𓂝𓅱𓀁 (lire ḏbʿw/ djébâou). L’arabe ayant aujourd’hui le verbe (صَبَعَ /ṣabaʿa)/ (يَصْبَعُ /yaṣbaʿu), forme I, valant pour signifier l’action de désigner, de signaler, de montrer quelqu’un du doigt, de montrer, d’indiquer quelque chose à quelqu’un. Et le mot (أِصْبَع /ʾiṣbaʿ), pluriel / (أَصَابِع /(ʾaṣābiʿ) pour nommer le doigt de la main ou le doigt de pied. L’équivalent du vocable hébraïque étant celui de (אֶצְבַּע / ‘etsba‘ / ʾeṣbaʿ).
De cet ancien mot de l’Égypte pharaonique ayant un rapport avec la main et ses extrémités articulées, auquel le scribe va adjoindre des déterminatifs comme 𓏛 (rouleau de papyrus relié et scellé) 𓀜 (Homme « frappant » avec un bâton tenu à deux mains, déterminatif de ce qui demande un effort) ou comme 𓋩 (sceau attaché à un collier), 𓍶 (bague-sceau) pour signifier l’action de sceller, de cacheter, d’imprimer, d’apposer un sceau ou le nom du sceau lui-même. L’hébreu va hériter après de ces significations avec son vocable טַבַּעַת/ tabba‘ath -nom masculin, signifiant cachet, anneau, bague à cacheter, bague comme ornement ou comme symbole d’autorité, venant du mot de l’égyptien ancien 𓂭𓂝𓅱𓏏𓋩 (lire ḏbʿwt /djébâout) désignant le sceau. Autre variante d’écriture : 𓂭𓂝𓏏𓋩 ou 𓌙𓏏𓍶 (lire ḏbʿwt /djébâout). Le scribe de l’Égypte ancienne avait lui pour écrire le mot sceller, cacheter, 𓂭𓂝𓍢𓏛𓀜 (lire ḏbʿ / djébâ). Les mots en arabe (طابَع / ṭābaʿ : sceau, cachet, tampon, caractère, attribut, mode, qualité, trait, particularité) ou (طَبْعَة / ṭabْʿaẗ : cachet, impression, estampille, impression, édition) remontent, eux aussi, à l’ancien égyptien 𓂭𓂝𓅱𓏏𓋩 (lire ḏbʿwt /djébâout : désigne le sceau), noms venant du verbe arabe (طَبَعَ / ṭabaʿa), (يَطْبَعُ / yaṭbaʿu : apposer, mettre un sceau, imprimer, taper, tamponner, frapper, monnayer). L’héritage ici de l’égyptien pharaonique 𓂭𓂝𓍢𓏛𓀜 (lire ḏbʿ / djébâ : sceller, cacheter, apposer, mettre un sceau) est indéniable ! L’araméen a dû être la source d’emprunt indirecte de l’arabe. Un autre vocable arabe, sans doute un emprunt au lexique chrétien syriaque, qu’on trouve deux fois dans le Coran, qu’est le mot (صِبْغَة / ṣibġa : colorant, teinte, caractère, cachet, sceau, baptême, religion), venant du verbe (صَبَغَ /ṣabaġa / يَصْبَغُ /yaṣbuġu : teindre, teinter, colorer, peindre, pigmenter. Au sens figuré, baptiser quelqu’un, entrer dans une religion) provient du même fonds d’héritage linguistique ancien égyptien. L’hébreu a pour ce mot, avec les mêmes acceptions, le vocable (צֶבַע/tseba’ : vêtements (teints) de couleurs ou bigarrés. Voir Juges 5: 30 : הֲלֹ֨א יִמְצְא֜וּ יְחַלְּק֣וּ שָׁלָ֗ל רַ֤חַם רַחֲמָתַ֙יִם֙ לְרֹ֣אשׁ גֶּ֔בֶר שְׁלַ֤ל צְבָעִים֙ לְסִ֣יסְרָ֔א שְׁלַ֥ל צְבָעִ֖ים רִקְמָ֑ה צֶ֥בַע רִקְמָתַ֖יִם לְצַוְּארֵ֥י שָׁלָֽל׃ / hă·lō yim·ṣə·’ū yə·ḥal·lə·qū šā·lāl ra·ḥam ra·ḥă·mā·ṯa·yim lə·rōš ḡe·ḇer šə·lal ṣə·ḇā·’îm lə·sî·sə·rā šə·lal ṣə·ḇā·’îm riq·māh ṣe·ḇa’ riq·mā·ṯa·yim lə·ṣaw·wə·rê šā·lāl / ‹ Ils trouvent et partagent le butin, n’est-ce pas ? Une matrice, deux matrices par tête de brave, Butin bigarré pour Sissera, butin bigarré de broderies, à la couleur des doubles broderies, pour le cou, du butin. ›, traduction d’André Chouraqui, Suffètes ­Shophtîm / Juges, 5 : 30, Bible.) en lien avec le terme d’origine araméenne, (צְבַע/tseba’ : tremper, mouiller quelque chose comme on le fait pour teinter, pour teindre par le secours des mains, des doigts). L’origine de tous ces termes et leurs fructifications sémantiques dans les langues sémitiques remonte au nom du doigt, de l’orteil en ancien égyptien 𓂭𓏤 (lire ḏbʿ / djébâ), des autres vocables y liés, de la langue des pharaons d’Égypte comme 𓂭𓂝𓍢𓏛𓀜 (lire ḏbʿ / djébâ : sceller, cacheter, apposer, mettre un sceau) ou 𓂭𓂝𓅱𓏏𓋩 (lire ḏbʿwt /djébâout : sceau).

Références dans le Coran pour les termes évoqués dont l’origine remonte à l’Égyptien pharaonique, à ses strates les plus anciennes :

Doigts : deux évocations au sein du corpus coranique.

√ (ص ب ع / ṣ-b-ʿ)

(أِصْبَع /ʾiṣbaʿ)- nom singulier / (أَصَابِع /(ʾaṣābiʿ)- nom pluriel : doigt de la main, doigt de pied.

وْ كَصَيِّبٍۢ مِّنَ ٱلسَّمَآءِ فِيهِ ظُلُمَٰتٌۭ وَرَعْدٌۭ وَبَرْقٌۭ يَجْعَلُونَ أَصَٰبِعَهُمْ فِىٓ ءَاذَانِهِم مِّنَ ٱلصَّوَٰعِقِ حَذَرَ ٱلْمَوْتِ ۚ وَٱللَّهُ مُحِيطٌۢ بِٱلْكَٰفِرِينَ

Translittération : ʾaw ka-ṣayyibin mina-s-samāʾi fīhi ẓulumātun wa raʿdun wa barqun yajʿalūna ʾaṣābiʿahum fī ʾāḏānihim mina-ṣawāʿiqui ḥaḏara-l-mawti wa-l-lāhu muḥīṭun bi-l-kāfirīn

Ce serait comme si, devant un nuage venant du ciel, avec les ténèbres, et tonnerre, et éclairs, appréhendant la mort, à cause du fracas, ils plaçaient les doigts dans leurs oreilles.
Allâh cerne les délégateurs !

Sourate 2 البقرة / Al-baqara / La vache, verset 19, Coran in Le Coran, essai de traduction et annotations par Maurice Gloton, édition bilingue: arabe-français, page 4, AlBouraq, 2018.

وَإِنِّى كُلَّمَا دَعَوْتُهُمْ لِتَغْفِرَ لَهُمْ جَعَلُوٓا۟ أَصَٰبِعَهُمْ فِىٓ ءَاذَانِهِمْ وَٱسْتَغْشَوْا۟ ثِيَابَهُمْ وَأَصَرُّوا۟ وَٱسْتَكْبَرُوا۟ ٱسْتِكْبَارًۭا

Translittération : wa ʾinnī kullamā daʿawtuhum litaġfira lahum jaʿalū ʾaṣābiʿahum fī ʾāḏānihim wa-s-taġšaw ṯiyābahum wa ʾaṣarrū wa-s-takbaru-s-tikbārā

Traduction : Et vraiment, à chaque fois que je les appelais pour que Tu les couvres, ils se sont mis les doigts dans les oreilles et se sont dissimulés sous leurs vêtements. Et ils se sont obstinés et grandement automagnifiés.

Sourate 71, نوح / Nuh / Noé, verset 7, Coran in Le Coran, essai de traduction et annotations par Maurice Gloton, édition bilingue: arabe-français, page 570, AlBouraq, 2018.

Sceller, sceau : onze évocations au sein du corpus coranique. Nous en référençons six :

(ط ب ع / ṭ-b-ʿ)

(طَبَعَ/ṭabaʿa), (يَطْبَعُ / yaṭbaʿu) : sceller, apposer, mettre un sceau.

مَا نَقْضِهِم مِّيثَٰقَهُمْ وَكُفْرِهِم بِـَٔايَٰتِ ٱللَّهِ وَقَتْلِهِمُ ٱلْأَنۢبِيَآءَ بِغَيْرِ حَقٍّۢ وَقَوْلِهِمْ قُلُوبُنَا غُلْفٌۢ ۚ بَلْ طَبَعَ ٱللَّهُ عَلَيْهَا بِكُفْرِهِمْ فَلَا يُؤْمِنُونَ إِلَّا قَلِيلًۭا

fa-bi-mā naqḍihim mīṯāqahum wa kufrihim bi-ʾāyāti-l-lāhi wa qatlihimu-l-ʾanbiyāʾa bi-ġayri ḥaqqin

wa qawlihim qulūbunā ġulfun bal ṭabaʿa-l-lāhu ʿalayhā bi-kufrihim fa-lā yuʾminūna ʾilla qalīlā

Bien plus, à cause de la rupture de l’Alliance conclue avec eux, et de leur dénégation des signes d’Allâh, et du meurtre qu’ils ont commis sur les prophètes sans droit réel, et de leur propos : « Nos cœurs sont insensibles, », Allâh a mis un sceau sur eux à cause de leur dénégation : aussi ils ne mettent pas en œuvre le Dépôt confié, lundi peu !

Sourate 4, النساء , An—Nisâ’ / Les Femmes, verset 155, Le Coran, essai de traduction et annotations par Maurice Gloton, édition bilingue : arabe-français, page 103, AlBouraq, 2018.

أَوَلَمْ يَهْدِ لِلَّذِينَ يَرِثُونَ ٱلْأَرْضَ مِنۢ بَعْدِ أَهْلِهَآ أَن لَّوْ نَشَآءُ أَصَبْنَٰهُم بِذُنُوبِهِمْ ۚ وَنَطْبَعُ عَلَىٰ قُلُوبِهِمْ فَهُمْ لَا يَسْمَعُونَ

ʾa-wa-lam yahdi li-l-laḏīna yariṯūna-l-ʾarḍa min baʿdi ʾahlihāʾan law našāʾu ʾaṣabnāhum bi-ḏunūbihim wa naṭbaʿu ʿalā qulūbihim fa-hum lā yasmaʿūn

Et n’avons-Nous pas montré à ceux qui héritent de la terre, après ses occupants précédents, que si Nous voulions, Nous les frapperions pour leurs manquements et mettrions un sceau sur leurs cœurs? Alors ils ne pourraient entendre !

Sourate 7, الأعراف / Al-Aɛrâf / Les Crêtes, verset 100, Le Coran, essai de traduction et annotations par Maurice Gloton, édition bilingue: arabe-français, page 100, AlBouraq, 2018.

رَضُوا۟ بِأَن يَكُونُوا۟ مَعَ ٱلْخَوَالِفِ وَطُبِعَ عَلَىٰ قُلُوبِهِمْ فَهُمْ لَا يَفْقَهُونَ

raḍū bi-ʾan yakūnū maʿa-l-ḫawālifi wa ṭubiʿa ʿalā qulūbihim fa-hum lā yafqahūn

Ils ont été satisfaits de s’être trouvés avec ceux restés en arrière. Or, on a mis un sceau sur leurs cœurs : alors ils ne discernent pas.

Sourate 9, التوبة / AT-Tawba, Le Retour, verset 87, Le Coran, essai de traduction et annotations par Maurice Gloton, édition bilingue: arabe-français, page 201, AlBouraq, 2018.

إِنَّمَا ٱلسَّبِيلُ عَلَى ٱلَّذِينَ يَسْتَـْٔذِنُونَكَ وَهُمْ أَغْنِيَآءُ رَضُوا۟ بِأَن يَكُونُوا۟ مَعَ ٱلْخَوَالِفِ وَطَبَعَ ٱللَّهُ عَلَىٰ قُلُوبِهِمْ فَهُمْ لَا يَعْلَمُونَ

ʾinnama-s-sabīlu ʿala-l-laḏīna yastaʾḏinūnaka wa hum ʾaġniyāʾu raḍū bi-ʾan yakūnū maʿa-l-ḫawālifi wa ṭabaʿa-l-lāhu ʿalā qulūbihim fa-hum lā yaʿlamūn

Le recours est seulement contre ceux qui ont demandé ton accord, bien que riches. Ils ont été satisfaits d’être avec ceux restés en arrière. Allâh a mis un sceau sur leurs cœurs : alors ils ne savent pas.
Sourate 9, التوبة / AT-Tawbah, Le Repentir, verset 93, Le Coran, essai de traduction et annotations par Maurice Gloton, édition bilingue : arabe-français, page 201, AlBouraq, 2018.

Colorer, teindre, teinter, imprégner, tremper:

√ (ص ب غ / ṣ-b-ġ) : trois fois dans le Coran. Nous en référerons deux dans la Sourate Al-Barqara-La Vache.

(صَبَغَ /ṣabaġa) / (يَصْبَغُ /yaṣbuġu): teindre, teinter, colorer, peindre, pigmenter. Au sens figuré, baptiser quelqu’un, entrer dans une religion.

Imprégnation colorante :

صِبْغَةَ ٱللَّهِ وَمَنْ أَحْسَنُ مِنَ ٱللَّهِ صِبْغَةً وَنَحْنُ لَهُۥ عَٰبِدُونَ

Şibghata Allāhi Wa Man ‘Aĥsanu Mina Allāhi Şibghatan Wa Naĥnu Lahu `Ābidūna

(Cela) selon l’imprégnation colorante d’Allâh ! Et qui excelle plus qu’Allâh en matière d’imprégnation colorante ?
Or, nous sommes pour Lui des adorateurs !

Sourate 2 البقرة / Al-Baqara- La vache, verset 138, in Le Coran, essai de traduction et annotations par Maurice Gloton, édition bilingue: arabe-français, AlBouraq, 2018.

Quelques références pour l’hébreu :

Nous avons trente-deux évocations du doigt dans la Bible, en voici quelques-unes :

Le doigt d’Elohim :

וַיֹּאמְר֤וּ הַֽחַרְטֻמִּים֙ אֶל־פַּרְעֹ֔ה אֶצְבַּ֥ע אֱלֹהִ֖ים הִ֑וא וַיֶּחֱזַ֤ק לֵב־פַּרְעֹה֙ וְלֹֽא־שָׁמַ֣ע אֲלֵהֶ֔ם כַּאֲשֶׁ֖ר דִּבֶּ֥ר יְהוָֽה׃ ס

way·yō·mə·rū ha·ḥar·ṭum·mîm ’el-par·’ōh ’eṣ·ba‘ ’ĕ·lō·hîm hî way·ye·ḥĕ·zaq lêḇ par·’ōh wə·lō šā·ma’ ’ă·lê·hem ka·’ă·šer dib·ber Yah·weh s

Traduction Louis Segond Bible : Et les magiciens dirent à Pharaon : C’est le doigt de Dieu ! Le cœur de Pharaon s’endurcit, et il n’écouta point Moïse et Aaron, selon ce que l’Éternel avait dit.
Exode 8 : 19, Bible.

וַיִּתֵּ֣ן אֶל־מֹשֶׁ֗ה כְּכַלֹּתֹו֙ לְדַבֵּ֤ר אִתֹּו֙ בְּהַ֣ר סִינַ֔י שְׁנֵ֖י לֻחֹ֣ת הָעֵדֻ֑ת לֻחֹ֣ת אֶ֔בֶן כְּתֻבִ֖ים בְּאֶצְבַּ֥ע אֱלֹהִֽים׃

way·yit·tên ’el-mō·šeh kə·ḵal·lō·ṯōw lə·ḏab·bêr ’it·tōw bə·har sî·nāy šə·nê lu·ḥōṯ ’e·ḇen kə·ṯu·ḇîm bə·’eṣ·ba’ ’ĕ·lō·hîm

Traduction Louis Segond Bible : Lorsque l’Éternel eut achevé de parler à Moïse sur la montagne de Sinaï, il lui donna les deux tables du témoignage, tables de pierre, écrites du doigt de Dieu.
Exode 31 : 18 Bible.

Le doigt de Moïse :

וַיִּשְׁחָ֗ט וַיִּקַּ֨ח מֹשֶׁ֤ה אֶת־הַדָּם֙ וַ֠יִּתֵּן עַל־קַרְנֹ֨ות הַמִּזְבֵּ֤חַ סָבִיב֙ בְּאֶצְבָּעֹ֔ו וַיְחַטֵּ֖א אֶת־הַמִּזְבֵּ֑חַ וְאֶת־הַדָּ֗ם יָצַק֙ אֶל־יְסֹ֣וד הַמִּזְבֵּ֔חַ וַֽיְקַדְּשֵׁ֖הוּ לְכַפֵּ֥ר עָלָֽיו׃

way·yiš·ḥāṭ way·yiq·qaḥ mō·šeh ’êṯ had·dām way·yit·tên ‘al-qar·nōṯ ham·miz·bê·aḥ sā·ḇîḇ bə·’eṣ·bā·’ōw way·ḥaṭ·ṭê ’êṯ had·dām yā·ṣaq ’el-yə·sō·wḏ ham·miz·bê·aḥ way·qad·də·šê·hū lə·ḵap·pêr ‘ā·lāw

Traduction Louis Segond Bible : Moïse l’égorgea, prit du sang, et en mit avec son doigt sur les cornes de l’autel tout autour, et purifia l’autel ; il répandit le sang au pied de l’autel, et le sanctifia pour y faire l’expiation.
Lévitique 8 : 15, Bible.

Comme mesure :

וְהָעַמּוּדִ֗ים שְׁמֹנֶ֨ה עֶשְׂרֵ֤ה אַמָּה֙ [קֹומָה כ] (קֹומַת֙ ק) הָעַמֻּ֣ד הָאֶחָ֔ד וְח֛וּט שְׁתֵּים־עֶשְׂרֵ֥ה אַמָּ֖ה יְסֻבֶּ֑נּוּ וְעָבְיֹ֛ו אַרְבַּ֥ע אַצְבָּעֹ֖ות נָבֽוּב׃

wə·hā·’am·mū·ḏîm šə·mō·neh ‘eś·rêh ’am·māh [qō-w-māh ḵ] (qqō-w-māt q) hā·’am·mūḏ hā·’e·ḥāḏ wə·ḥūṭ šə·têm ‘eś·rêh ’am·māh yə·sub·ben·nū wə·’ā·ḇə·yōw ’ar·ba’ ’aṣ·bā·’ō·wṯ nā·ḇūḇ

Traduction Louis Segond Bible : La hauteur de l’une des colonnes était de dix-huit coudées, et un cordon de douze coudées l’entourait ; elle était creuse, et son épaisseur avait quatre doigts;

Jérémie 52 : 21, Bible.

𓍶 , 𓋩 .
𓂭𓂝𓏏𓋩 (ḏbʿwt /djébâout)
𓂧𓃀𓂝𓋩 (lire dbʿ /débâ)

𓌙𓏏𓍶 (lire ḏbʿwt /djèbâout).
Copte : ⲧⲃⲃⲉ (tbbe) (dialecte fayoumique) : veut dire sceau.

(טַבַּעַת/ tabba‘ath) -nom masculin. : signifie cachet, anneau, bague à cacheter, bague comme ornement ou comme symbole d’autorité.

L’anneau de pharaon :

וַיָּ֨סַר פַּרְעֹ֤ה אֶת־טַבַּעְתֹּו֙ מֵעַ֣ל יָדֹ֔ו וַיִּתֵּ֥ן אֹתָ֖הּ עַל־יַ֣ד יֹוסֵ֑ף וַיַּלְבֵּ֤שׁ אֹתֹו֙ בִּגְדֵי־שֵׁ֔שׁ וַיָּ֛שֶׂם רְבִ֥ד הַזָּהָ֖ב עַל־צַוָּארֹֽו׃

way·yā·sar par·’ōh ’êṯ ṭab·ba’·tōw mê·’al yā·ḏōw way·yit·tên ’ō·ṯāh ‘al-yāḏ yō·w·sêp̄ way·yal·bêš ’ō·ṯōw biḡ·ḏê šêš way·yā·śem rə·ḇiḏ haz·zā·hāḇ ‘al-ṣaw·wā·rōw

Traduction Louis Segond Bible : Pharaon ôta son anneau de la main, et le mit à la main de Joseph ; il le revêtit d’habits de fin lin, et lui mit un collier d’or au cou.

Genèse 41: 42, Bible.

Anneau pour sceller :


אַתֶּם כִּתְב֨וּ עַל־הַיְּהוּדִ֜ים כַּטֹּ֤וב בְּעֵֽינֵיכֶם֙ בְּשֵׁ֣ם הַמֶּ֔לֶךְ וְחִתְמ֖וּ בְּטַבַּ֣עַת הַמֶּ֑לֶךְ כִּֽי־כְתָ֞ב אֲשֶׁר־נִכְתָּ֣ב בְּשֵׁם־הַמֶּ֗לֶךְ וְנַחְתֹּ֛ום בְּטַבַּ֥עַת הַמֶּ֖לֶךְ אֵ֥ין לְהָשִֽׁיב׃

wə·’at·tem kiṯ·ḇū ‘al-hay·yə·hū·ḏîm kaṭ·ṭō·wḇ bə·’ê·nê·ḵem bə·šêm ham·me·leḵ wə·ḥiṯ·mū bə·ṭab·ba·’aṯ ham·me·leḵ kî-ḵə·ṯāḇ ’ă·šer niḵ·tāḇ bə·šêm ham·me·leḵ wə·naḥ·tō·wm bə·ṭab·ba·’aṯ ham·me·leḵ ’ên lə·hā·šîḇ

Écrivez donc en faveur des Juifs comme il vous plaira, au nom du roi, et scellez avec l’anneau du roi ; car une lettre écrite au nom du roi et scellée avec l’anneau du roi ne peut être révoquée.

Esther 8 : 8, Bible.

וַיִּכְתֹּ֗ב בְּשֵׁם֙ הַמֶּ֣לֶךְ אֲחַשְׁוֵרֹ֔שׁ וַיַּחְתֹּ֖ם בְּטַבַּ֣עַת הַמֶּ֑לֶךְ וַיִּשְׁלַ֣ח סְפָרִ֡ים בְּיַד֩ הָרָצִ֨ים בַּסּוּסִ֜ים רֹכְבֵ֤י הָרֶ֙כֶשׁ֙ הָֽאֲחַשְׁתְּרָנִ֔ים בְּנֵ֖י הָֽרַמָּכִֽים׃

way·yiḵ·tōḇ bə·šêm ham·me·leḵ ’ă·ḥaš·wê·rōš way·yaḥ·tōm bə·ṭab·ba·’aṯ ham·me·leḵ way·yiš·laḥ sə·p̄ā·rîm bə·yaḏ hā·rā·ṣîm bas·sū·sîm rō·ḵə·ḇê hā·re·ḵeš hā·’ă·ḥaš·tə·rā·nîm bə·nê hā·ram·mā·ḵîm

Traduction Louis Segond Bible : On écrivit au nom du roi Assuérus, et l’on scella avec l’anneau du roi. On envoya les lettres par des courriers ayant pour montures des chevaux et des mulets nés de juments.
Esther 8:10, Bible.

Anneaux pour faire passer les barres horizontales pour le port de l’autel :

וְהוּבָ֥א אֶת־בַּדָּ֖יו בַּטַּבָּעֹ֑ת וְהָי֣וּ הַבַּדִּ֗ים עַל־שְׁתֵּ֛י צַלְעֹ֥ת הַמִּזְבֵּ֖חַ בִּשְׂאֵ֥ת אֹתֹֽו׃

wə·hū·ḇā ’êṯ bad·dāw baṭ·ṭab·bā·‘ōṯ wə·hā·yū hab·bad·dîm ‘al-šə·tê ṣal·’ōṯ ham·miz·bê·aḥ biś·’êṯ ’ō·ṯōw

Traduction louis Segond Bible : On passera les barres dans les anneaux ; et les barres seront aux deux côtés de l’autel, quand on le portera.

Exode 27 : 7, Bible.

Bague :

הַטַּבָּעֹ֖ות וְנִזְמֵ֥י הָאָֽף׃

haṭ·ṭab·bā·‘ōṯ wə·niz·mê hā·’ap̄

Les bagues et les anneaux du nez;

Ésaïe 3 : 21, Bible.

Étoffe teinte, vêtements de couleur :

(צֶבַע/tseba’) : vêtements (teints) de couleurs ou bigarrés. Ou (צְבַע /tseba‘) : mouiller, plonger, tremper.

בְּרַ֨ם עִקַּ֤ר שָׁרְשֹׁ֙והִי֙ בְּאַרְעָ֣א שְׁבֻ֔קוּ וּבֶֽאֱסוּר֙ דִּֽי־פַרְזֶ֣ל וּנְחָ֔שׁ בְּדִתְאָ֖א דִּ֣י בָרָ֑א וּבְטַ֤ל שְׁמַיָּא֙ יִצְטַבַּ֔ע וְעִם־חֵיוְתָ֥א חֲלָקֵ֖הּ בַּעֲשַׂ֥ב אַרְעָֽא׃

bə·ram ‘iq·qar šā·rə·šō·w·hî bə·’ar·’ā šə·ḇu·qū ū·ḇe·’ĕ·sūr dî-p̄ar·zel ū·nə·ḥāš bə·ḏiṯ·’ā dî ḇā·rā ū·ḇə·ṭal
šə·may·yā yiṣ·ṭab·ba’ wə·‘im- ḥê·wə·ṯā ḥă·lā·qêh ba·’ă·śaḇ ’ar·‘ā

Traduction Louis Segond Bible : Mais laissez en terre le tronc où se trouvent les racines, et liez-le avec des chaînes de fer et d’airain, parmi l’herbe des champs. Qu’il soit trempé de la rosée du ciel, et qu’il ait, comme les bêtes, l’herbe de la terre pour partage.

Daniel 4 : 15, Bible.

הֲלֹ֨א יִמְצְא֜וּ יְחַלְּק֣וּ שָׁלָ֗ל רַ֤חַם רַחֲמָתַ֙יִם֙ לְרֹ֣אשׁ גֶּ֔בֶר שְׁלַ֤ל צְבָעִים֙ לְסִ֣יסְרָ֔א שְׁלַ֥ל צְבָעִ֖ים רִקְמָ֑ה צֶ֥בַע רִקְמָתַ֖יִם לְצַוְּארֵ֥י שָׁלָֽל׃

hă·lō yim·ṣə·’ū yə·ḥal·lə·qū šā·lāl ra·ḥam ra·ḥă·mā·ṯa·yim lə·rōš ḡe·ḇer šə·lal ṣə·ḇā·’îm lə·sî·sə·rā šə·lal ṣə·ḇā·’îm riq·māh ṣe·ḇa’ riq·mā·ṯa·yim lə·ṣaw·wə·rê šā·lāl

‹ Ils trouvent et partagent le butin, n’est-ce pas ? Une matrice, deux matrices par tête de brave, Butin bigarré pour Sissera, butin bigarré de broderies, à la couleur des doubles broderies, pour le cou, du butin. ›, traduction d’André Chouraqui, Suffètes ­Shophtîm / Juges, 5 : 30, Bible.

Nous terminons avec quelques références du nom du Doigt et du sceau en Ancien égyptien :

nḫ W r=sn ḫʿ(=w) ḥr wḏb
j-ḫr(w) ø ḥ3ty.w=sn n ḏbʿ.w=f

(car) Ounas est devenu plus fort qu’eux, apparu sur sa rive !
Qu’on livre leurs cœurs à ses serres,

Textes des Pyramides de l’Égypte ancienne, Tome I, Textes des Pyramides d’Ounas et de Téti, Pyramide d’Ounas, textes de l’antichambre, localisation W/A/W inf, colonne 15, spruch {254}, paragraphe 291 d, 292 a, p.120-121, translittération et traduction de M. Claude Carrier, édit. CYBELE 2009.

ḏbʿ W
šrrw šd nw jm(y) šp3 Wsjr

Doigts d’Ounas
petit (= doigt), enlève ce qui se trouve dans le nombril d’Osiris !

Textes des Pyramides de l’Égypte ancienne, Tome I, Textes des Pyramides d’Ounas et de Téti, Pyramide d’Ounas, textes de la chambre funéraire , localisation W/F/E sup, colonne 5-6, spruch {204}, paragraphe 118 c, p.44-45, translittération et traduction de M. Claude Carrier, édit. CYBELE 2009.

ḏd mdw ḫʿ(w) Rʿ 3ḫ.t=f tp(y)=f
jr ḥf3w pn pr(=w) m t3 ẖr(y) j-ḏbʿ.w W
j-šʿ(w)=f tp=k
m ds pn jm(y) ḏr.t M3fd.t

-Formule à réciter-Que Rê apparaisse, son uræus au-dessus de lui,
contre ce serpent sorti de la terre qui est sous les doigts d’Ounas !
Qu’il coupe ta tête
avec ce couteau qui est dans la main de Mafdet !

Textes des Pyramides de l’Égypte ancienne Tome I, Textes des Pyramides d’Ounas et de Téti, Pyramide d’Ounas, textes de l’antichambre, localisation W/A/E inf, colonne 22 à 23, spruch {298}, paragraphe 442 a à 442 c, p.158-159, translittération et traduction de M. Claude Carrier, édit. CYBELE 2009.

šsp(w) sw Ḥr r ḏbʿ.wy=f
s(w) ʿb(w)=f W pn

Que Horus le saisisse de ses deux doigts ( = de ses serres)
(afin) qu’il purifie ledit Ounas

Textes des Pyramides de l’Égypte ancienne, Tome I, Textes des Pyramides d’Ounas et de Téti, Pyramide d’Ounas, textes de l’antichambre, localisation W/A/S, colonne 28, spruch {268}, paragraphe 372 a – 372 b, p.136-137, translittération et traduction de M. Claude Carrier, édit. CYBELE 2009.

ø šw3(=w) jw ʿw n wnt ḫr=f sš
sš(w) W m ḏbʿ wr
n sš(w)=f js m ḏbʿ šrr

C’est pauvre un héritier (quand) il n’y a pas de document écrit le concernant :
c’est d’un doigt ferme qu’Ounas écrira
(car) ce n’est pas d’un doigt hésitant qu’il écrira !

Textes des Pyramides de l’Égypte ancienne Tome I, Textes des Pyramides d’Ounas et de Téti, Pyramide d’Ounas, textes de l’antichambre, localisation W/A/N, colonne 17, spruch {305}, paragraphe 475 a à 475 c, p.170-171, translittération et traduction de M. Claude Carrier, édit. CYBELE 2009.

jw j(j) T jr ṯnw ḏbʿ.w

(et) Téti vient pour le décompte des doigts.

Textes des Pyramides de l’Égypte Ancienne Tome 1, Textes des Pyramides d’Ounas et de Téti. Textes de la Pyramide de Téti, textes du passage entre la chambre funéraire et l’antichambre , localisation T/ F-A/ N, colonne 12, Spruch {359}, paragraphe 601 a. Translittération et traduction de M. Claude Carrier, page 276-277, édit. CYBELE 2009.

jw nḏ~n sw T pn m-ʿ jrw.w nn r=f
nḥmw.w šb=f m-ʿ=f
sk sw wn(w) nḥm(w).w msw.t= m-ʿ=f
sk s(y) wn(w).t nḥmw.w ṯȜw m fnḏ n(y) T pn
sjʿw.w hrw.w T pn n(y).w ʿnḫ
nḫt T pn r=sn ḫʿ T pn ḥr wḏb=f
j-ḫr(w) ø ḥȜty.w=sn n ḏbʿ.w T pn

Ledit Téti s’est protégé de la main de ceux qui voudraient faire cela contre lui,
de ceux qui voudraient enlever son repas de sa main
alors que celui-ci existe, de ceux qui voudraient enlever son souper de sa main
alors que celui-ci existe, de ceux qui voudraient enlever le souffle du nez dudit Téti
(et) de ceux qui voudraient en finir avec les jours de vie dudit Téti
(car) ledit Téti est plus fort qu’eux (et) ledit Téti est apparu en gloire sur sa rive !
Qu’on livre leurs cœurs aux doigts dudit Téti,

Textes des Pyramides de l’Égypte Ancienne Tome 1, Textes des Pyramides d’Ounas et de Téti. Textes de la Pyramide de Téti, textes de l’antichambre , localisation T/ A/ W, colonne 9 à 10, Spruch {254}, paragraphe 290 c à 292 a. Translittération et traduction de M. Claude Carrier, page 296-297, édit. CYBELE 2009.

ḏbʿ.w T ḥr(y).w=k ḏbʿ.w MȜ-fd.t ḥr(y).t-jb Ḥw.t ʿnḫ

Les doigts de Téti qui sont sur toi sont les doigts de Mafédet qui est au cœur du Château de vie.

Textes des Pyramides de l’Égypte Ancienne Tome 1, Textes des Pyramides d’Ounas et de Téti. Textes de la Pyramide de Téti, textes de l’antichambre , localisation T/ A/ E, colonne 19, Spruch {385}, paragraphe 677 d. Translittération et traduction de M. Claude Carrier, page 334-335, édit. CYBELE 2009.

ḏbʿ.wy=f
… ses deux doigts

Textes des Pyramides de l’Égypte Ancienne Tome 1, Textes des Pyramides d’Ounas et de Téti. Textes de la Pyramide de Téti, Fragments divers, localisation T/fr. 16, colonne 3, {268}, paragraphe 372 a.Translittération et traduction de M. Claude Carrier, page 380-381, édit. CYBELE 2009.

ḏr.t tw n(y).t Ȝs.t ḏbʿ.w Nb.t-ḥw.t

Traduction : cette main d’Isis (et) les doigts de Nephthys ;

Extraits des Textes des Sarcophages du Moyen Empire égyptien, volume 2, CT VI, Spell [479] (suite 1) (support du texte : papyrus P.Gard.II) page 39, section b. Translittération et traduction de M. Claude Carrier, page 1174, Éditions du Rocher, 2004.

Jry=j ḏbʿ n WȜḏ.t

Je veux pointer le doigt sur Ouadjet !

Textes des Sarcophages du Moyen Empire égyptien, volume 3, CT VII, Spell [953] (support du texte : papyrus P.Gard.III ), page 168, section n. Translittération et traduction de M. Claude Carrier, page 2052-2053, Éditions du Rocher, 2004.

jw bȜ=j m ḏbʿy.t

ḥtp(w) Gb ḥtp(w) bȜ=j pen

Mon ba est avec le sceau

(afin) que Geb devienne satisfait, que ce ba qui est mien devienne satisfait,

Textes des Sarcophages du Moyen Empire égyptien, volume 3, CT VII, Spell [824] (support du texte : sarcophage T1Be), page 24, section n,o. Translittération et traduction de M. Claude Carrier, page 1802-1803, Éditions du Rocher, 2004.

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