Tomber, chuter, s’effondrer, tomber à terre, à la guerre, détruire, fléchir, se prosterner.
«Seule une chute interrompue
peut s’incurver en demeure ou refuge
pour retarder une autre chute.
Si les dieux existaient,
seul un dieu qui fut tombé
pourrait soutenir l’homme.
Comme seul un homme qui tombe
pourrait soutenir un dieu.»
Roberto Juarroz.
𓐍 (ḫ / ḵ – kh ou x) 𓂋 (r,l,n ) 𓀒 (Homme tombant- déterminatif de tomber, renverser et d ‘ennemi.)
( r – rāʾ-ر – r – rāʾ-ر – ḵ – khā- خ) – lire de droite à gauche.
𓐍 (ḫ / ḵ – kh ou x) : ( خ / ḵ – kh)
𓂋 (r ) : (ر / rāʾ/ r).
𓐍 : Crible ou placenta humain. Phonogramme unilitère.Valeur phonétique : « ḫ/kh », fricative vélaire sourde ḵ . Équivalent des Coptes ϧ / ḫāj /x ou ẖ, ϩ / hōri / h , ⲭ /kij / kh , ⲕ / Kabba/ k , ϣ / šay/sh ; de l’hébreu ח / ‘hèt /x/ ou כ Khaf /x/ ou ע (‘ayn ), de l’arabe خ /ḫāʾ, khāʾ ou xā ou ح/ḥāʾ ou ك /kāf/k/ ou plus rare de l’arabe عين, ʿayn/ ﻉ ou غين / ġayn / ghayn . Sémitiques: x, k, ẖ, š, ʿ , ġ, ḡ , h, ḥ . Niger-Congo : K, x,g.
𓂋 : translittération R. Correspond aux lettres hébraïques ר / r, Resh et ל / l, Lamed, au phénicien 𐤓 Resh /Tête/ à l’arabe ر / rāʾ. Sémitiques : r, l, n. Niger-Congo : R, l.
𓅱 : Poussin de caille. Translittération /w/ ou /u/ équivalent à l’hébreu ו ‘w’ ou ‘v’ Vav, à l’arabe و /wāw/, au wav syriaque ܘ ou au copte ou/ⲟⲩ , ō/Ⲱ . Niger-Congo : O, Ou…
𓋴 : linge ou étoffe plié(e), translittération s, ś . Similaire aux lettres en hébreu שׂ /ʃ/sh/ Shin, שׁ « s » / Sin, aux lettres arabes s س / Sin, s ; ص / ṣād, ṣ ; ث /ṯāʾ, ṯ ; au phénicien 𐤑 . Sémitiques : ṯ, s, š, ś. Niger-Congo : S.
𓀒 : Homme tombant- déterminatif de tomber, renverser et d’ennemi.
𓉐 : plan de maison. Idéogramme de maison. Déterminatif de maison, d’édifice, de sortir.
Vocables constitués ci-dessous par les éléments précédemment agencés ci-dessus :
𓐍𓂋𓀒 (lire ḫr /ḵèr ou khèr)- verbe- : voulant dire tomber, s’abattre, s’effondrer, faire tomber, tomber à la guerre.
𓐍 𓂋 𓐍 𓂋 𓏴𓂡 (lire ḫrḫr / ḵèrḵèr / khèrkhèr)-verbe. : veut dire détruire. En bambara on dit kárikári (casser, briser, détruire, rompre plusieurs fois en plusieurs morceaux)
𓋴 𓐍𓂋𓀒 (sḫr /séḵèr / sékher)- Verbe causatif se terminant par une consonne non redoublée- : voulant dire renverser, terrasser, abattre, jeter à bas, jeter à terre. Dans l’acception médicale, soigner une partie malade, réduire une fracture, remettre en place un os déboîté.
𓐍𓂋𓅱 𓀒 (lire ḫrw /ḵèrou / khérou) -nom. : ennemi à abattre. Le terme abrégé 𓀒.
𓐍𓂋𓀒 𓇾𓈇𓏤 (ḫr t3 /ḵèr tA / khèr tA) : soumettre un pays.
𓐍𓂋𓉐 (lire ḫr /ḵèr / khèr) – nom. : veut dire tombe, nécropole.
Copte :
Ⲭ / ⲭ : kʰi, kʰ, [kʰ] , [kʰ, χ, ʃ ]
Ⲱ : ⲱ, ō, ō, [oː]
Ⲣ / ⲣ : rō, r, [ r ]
ⲭⲱⲣ (dialecte bohaïrique) -vb : veut dire détruire vient de 𓐍𓂋𓀒 (lire ḫr / kr / khèr) voulant dire tomber, s’abattre, s’effondrer, s’écrouler, faire tomber, tomber à la guerre.
Langues Niger-Congo :
Langues Mandé :
- Soninké :
( nà à ) kárá : casser, briser, détruire, rompre.
(nàn) kàrá : mourrir, s’éteindre, être mort, éteint.
– Bambara :
kári – verbe. : casser, briser, craquer, plier
sókari (maison-casser)- verbe : veut dire détruire, réduire quelqu’un à la misère.
– Maninka :
Kári :v: casser, replier.
Kùru- verbe- : plier, pencher, corner, se pencher, se courber.
Arabe :
(خَرَّ /ḵarra), (خِرُّ /yaḵirru) / (يَخُرُّ / yaḵurru) – Verbe Forme I : tomber, chuter, s’effondrer, tomber à terre, fléchir, se prosterner.
(خَرّ / ḵarr)- nom verbal. : trou, fente, mort, décès.
sous les auspices de ⲑⲟⲟⲩⲧ !
𓐍𓂋𓀒𓏏𓍢𓈖𓎛𓆰𓈖𓏏𓆊𓍯𓄿𓈐 𓇋𓍢𓂝𓃹𓈖𓂝 𓄣𓏤 𓀂𓆄𓍢𓆑𓅫𓅓𓊪𓊃𓊗
ḫr.tw n ḥnt wȜ(.w) íw ʿwn-íb šw.f m sp
on tombe bien bas (en agissant) en faveur de la cupidité ! L’avide, il manque toute occasion,
Le Conte du Paysan éloquent B1 322, Huitième Supplique, textes hiéroglyphiques , translittération et traduction commentée (Deuxième édition), Patrice Le Guilloux, Cahier de l’Association d’Égyptologie Isis n°2, p p. 74-75, Angers 2005.
𓇋𓅱 𓆱𓏏𓏤 𓏥 𓐍𓂋𓀒𓋴𓈖 𓏥
jw ḫt.w ḫr=sn
(alors que même) les arbres tombent.
Le Désillusionné et son Ba du Papyrus de Berlin 3024, Col. 21, page 46.
فَلَمَّا قَضَيْنَا عَلَيْهِ ٱلْمَوْتَ مَا دَلَّهُمْ عَلَىٰ مَوْتِهِۦٓ إِلَّا دَآبَّةُ ٱلْأَرْضِ تَأْكُلُ مِنسَأَتَهُۥ ۖ فَلَمَّا خَرَّ تَبَيَّنَتِ ٱلْجِنُّ أَن لَّوْ كَانُوا۟ يَعْلَمُونَ ٱلْغَيْبَ مَا لَبِثُوا۟ فِى ٱلْعَذَابِ ٱلْمُهِينِ
Falammā Qađaynā `Alayhi Al-Mawta Mā Dallahum `Alá Mawtihi ‘Illā Dābbatu Al-‘Arđi Ta’kulu Minsa’atahu Falammā Kharra Tabayyanati Al-Jinnu ‘An Law Kānū Ya`lamūna Al-Ghayba Mā Labithū Fī Al-`Adhābi Al-Muhīni
Quand alors Nous eûmes décidé sa mort, pour les avertir de celle-ci, il n’y eut que la bête de la terre qui rongea son sceptre.
Quand alors il s’effondra, les djinns eurent la preuve que, s’ils avaient connu le mystère, ils n’auraient pas subi aussi longtemps cette correction humiliante.
Sourate 34, سبأ / Sabâ’ / Les Sabâ’, verset 14, Le Coran, essai de traduction et annotations par Maurice Gloton, édition bilingue: arabe-français, page 429, AlBouraq, 2018.
Vous trouverez au sein du corpus coranique cette racine lexicale trilitère ( r – rāʾ-ر– r – rāʾ-ر – ḵ – khā- خ) – lire de droite à gauche, dont le troisième radical est géminé à partir du second (khā rā rā). À l’origine elle était bilitère et remonte à la langue des pharaons d’Égypte. Au sein des Mdw neter (appelés par les grecques hiéroglyphes) elle était écrite par le scribe ancien égyptien ainsi 𓐍 (ḫ/ ḵ – kh ou x) 𓂋 (r ) et pour lui conférer l’acception spécifique de tomber, de s’abattre, de s’effondrer, de faire tomber, de tomber à la guerre, il lui joignait ce déterminatif 𓀒 figurant un homme tombant. Ce déterminatif dans les vocables de l’ancien égyptien signifiait l’action de tomber, de renverser et était employé pour représenter l’ennemi, entre autres graphies le dépeignant.
Cette racine lexicale de la langue arabe ( r – rāʾ-ر – r – rāʾ-ر – ḵ – khā- خ) – lire de droite à gauche, apparait douze fois dans le Coran sous la forme verbale I (خَرَّ /kharra) avec les mêmes acceptions que celles soutenues par l’ancien égyptien 𓐍 (ḫ/ ḵ – kh ou x) 𓂋 (r ) munie du déterminatif 𓀒 de choir, de tomber, de s’effondrer, de renverser et d’ennemi. Le vocable verbal 𓐍𓂋𓀒 (lire ḫr / ḵr / khèr) signifiait tomber, s’abattre, s’effondrer, faire tomber, tomber à la guerre.
Pour signifier une tombe (ce qui est un trou, une fosse creusés dans la terre) ou un nécropole, les anciens tmw/témou ( 𓏏 𓍃 𓅓 𓅱 𓀀 𓁐 𓏺 𓏺 𓏺 lire tmw/témou, les humains) de la vallée du Nil, joignaient à cette racine lexicale 𓐍 (ḫ/ ḵ – kh ou x) 𓂋 (r ) de leur langue, la graphie d’un plan de maison 𓉐 pour former le nominatif 𓐍𓂋𓉐 (lire ḫr / ḵr / khèr). Pour dénommer un ennemi à abattre, à tuer, ils avaient le vocable 𓐍𓂋𓅱 𓀒 (lire ḫrw /khérou).
Cette racine lexicale 𓐍 (ḫ/ ḵ – kh ou x) 𓂋 (r ) avec l’acception de tomber figure dans les textes religieux les plus anciens de l’humanité que sont les premiers Textes des Pyramides, ceux d’Ounas /𓃹𓈖𓇋 𓋴 ( pharaon de la Ve dynastie- 2353 à -2323 selon J. P. Allen) et de 𓏏 𓏏 𓇋 / Téti (pharaon de la VIe dynastie, -2374 à -2354 d’après J.P.Allen) :
Au sein des textes de l’antichambre tombale d’Ounas (𓃹𓈖𓇋𓋴 – lire wnys / Ounis ) :
On trouvera repris aussi ces passages dans les Textes de l’antichambre de la Pyramide de Téti avec l’usage de ce même vocable « ḫr / khèr » avec la même signification.
ḫr ( w ) Ḥr n jr.t=f sbn kȜ n ẖr.wy=f
j-ḫr sbn
(Si) Horus tombe à cause de son Œil, le taureau s’écartera de ses testicules !
Tombe ! Écarte-toi !
Textes des Pyramides de l’Égypte Ancienne Tome 1, Textes des Pyramides d’Ounas et de Téti. Textes de la Pyramide d’Ounas, textes de l’antichambre, localisation W/A/E inf., colonne 1, Spruch {277} paragraphe 418 a, b. Translittération et traduction de M. Claude Carrier, page 152-153, édit. CYBELE 2009.
ḏd mdw ḫr( w ) KȜ n sḏḥḥ ḫr( w ) sḏḥ n KȜ
j-ḫr sbn
-Formule à réciter- (Si) le serpent tombe à cause du serpent sédjeh, le serpent-sédjeh tombera à cause du serpent-ka !
Tombe ! Écarte-toi !
Textes des Pyramides de l’Égypte Ancienne Tome 1, Textes des Pyramides d’Ounas et de Téti. Textes de la Pyramide d’Ounas, textes de l’antichambre , localisation W/A/E inf, colonne 11, Spruch {289} paragraphe 430 a, b. Translittération et traduction de M. Claude Carrier, page 154-155, édit. CYBELE 2009.
ḏd mdw ḫr( w ) ḥr ḥr ḥr
– Formule à réciter – Qu’un visage tombe sur (autre) visage !
Textes des Pyramides de l’Égypte Ancienne Tome 1, Textes des Pyramides d’Ounas et de Téti. Textes de la Pyramide d’Ounas, textes de l’antichambre, localisation W/A/E inf., colonne 11, Spruch {290} paragraphe 431 a. Translittération et traduction de M. Claude Carrier, page 154-155, édit.CYBELE 2009.
mȜ( w ) ṯw mw.t=k Nw.t
Tombe ! Couche-toi ! Rampe !
Que ta mère Nout te voie !
Textes des Pyramides de l’Égypte Ancienne Tome 1, Textes des Pyramides d’Ounas et de Téti. Textes de la Pyramide d’Ounas, textes de l’antichambre , localisation W/A/E inf., colonne 21, 22, Spruch {297} paragraphe 441 b. Translittération et traduction de M. Claude Carrier, page 158-159, édit. CYBELE 2009.
Dans l’antichambre tombale du Pharaon Téti (𓏏 𓏏 𓇋 ) :
mȜȜ( w ) T n ʿnḫ( w )=f
j-ḫr ( w ) ḥr n(y) T ḥr=f n ṯs( w ) ø tp=f
Celui que Téti regarde, il n’est pas question qu’il vive !
Celui sur lequel tombe le regard de Téti, on ne peut rattacher sa tête!
Textes des Pyramides de l’Égypte Ancienne Tome 1, Textes des Pyramides d’Ounas et de Téti. Textes de la Pyramide de Téti, textes de l’antichambre , localisation T / A / E, colonne 22, Spruch {389} paragraphe 682 d, 682 f. Translittération et traduction de M. Claude Carrier, pp.336-337, édit. CYBELE 2009.
Au sein du corpus coranique le vocable verbal خَرَّ / kharra présente une charge sémantique à la fois négative et positive . Celle positive est attachée à l’action de la prosternation, سَجَدَ / sajada, acte fort d’humilité, de soumission et d’adoration à l’égard du divin prôné au sein du liber sacer de la religion musulmane. Le vocable verbal de ce fait est soit directement invoqué soit lié dans ce sens positif toujours au thème de la prosternation :
وَيَخِرُّونَ لِلْأَذْقَانِ يَبْكُونَ وَيَزِيدُهُمْ خُشُوعًۭا
WaYakhirrūna Lil’adhqāni Yabkūna Wa Yazīduhum Khushū`āan
Ils tombent face contre terre en pleurant et cela accroit leur humilité.
Sourate 17, الإسراء / Al-Isrâ’ / Le Voyage nocturne, verset 109, Le Coran, essai de traduction et annotations par Maurice Gloton, édition bilingue: arabe-français, page 293, AlBouraq, 2018.
و۟لَٰٓئِكَ ٱلَّذِينَ أَنْعَمَ ٱللَّهُ عَلَيْهِم مِّنَ ٱلنَّبِيِّۦنَ مِن ذُرِّيَّةِ ءَادَمَ وَمِمَّنْ حَمَلْنَا مَعَ نُوحٍۢ وَمِن ذُرِّيَّةِ إِبْرَٰهِيمَ وَإِسْرَٰٓءِيلَ وَمِمَّنْ هَدَيْنَا وَٱجْتَبَيْنَآ ۚ إِذَا تُتْلَىٰ عَلَيْهِمْ ءَايَٰتُ ٱلرَّحْمَٰنِ خَرُّوا۟ سُجَّدًۭا وَبُكِيًّۭا
‘Ūlā’ika Al-Ladhīna ‘An`ama Allāhu `Alayhim Mina An-Nabīyīna Min Dhurrīyati ‘Ādama Wa Mimman Ĥamalnā Ma`a Nūĥin Wa Min Dhurrīyati ‘Ibrāhīma Wa ‘Isrā’īla Wa Mimman Hadaynā Wa Ajtabaynā ‘Idhā Tutlá `Alayhim ‘Āyātu Ar-Raĥmāni Kharrū Sujjadāan Wa Bukīyāan
Voilà ceux auxquels Allâh a accordé Ses bienfaits parmi les Prophètes, et la descendance d’Adam, et ceux que Nous avons transportés avec Noé, et la descendance d’Abraham et d’Israël, et ceux que Nous avons guidés et élus.
Lorsque les Signes du Tout-rayonnant d’Amour leur étaient communiqués, ils tombaient en prosternation et pleuraient.
Sourate 19, مريم / Maryam / Marie, verset 58, Le Coran, essai de traduction et annotations par Maurice Gloton, édition bilingue: arabe-français, page 309, AlBouraq, 2018.
إِنَّمَا يُؤْمِنُ بِـَٔايَٰتِنَا ٱلَّذِينَ إِذَا ذُكِّرُوا۟ بِهَا خَرُّوا۟ سُجَّدًۭا وَسَبَّحُوا۟ بِحَمْدِ رَبِّهِمْ وَهُمْ لَا يَسْتَكْبِرُونَ
‘Innamā Yu’uminu Bi’āyātinā Al-Ladhīna ‘Idhā Dhukkirū Bihā Kharrū Sujjadāan Wa Sabbaĥū Biĥamdi Rabbihim Wa Hum Lā Yastakbirūna
Quand Nos Signes sont rappelés, ne tombent en prosternation, grâce à eux, que ceux qui mettent en oeuvre le Dépôt confié, et qui se sont immergés dans l’Insondable sous l’effet de la Louange de leur Enseigneur, et ne s’automagnifient pas.
Sourate 32, السجدة / As-Sajda / La Prosternation, verset 15, Le Coran, essai de traduction et annotations par Maurice Gloton, édition bilingue: arabe-français, page 416, AlBouraq, 2018.
Ou le vocable verbal خَرَّ / kharra est employé pour signifier la conséquence de l’effet de l’expression de la manifestation divine dans son action sur une entité de sa création, ici dans le cas précis de Moïse s’effondrant face à un tel pouvoir de manifestation comme rapporté ici dans ce passage du récit coranique le concernant où la montagne est pulvérisée par l’impact de la manifestation divine, à la vue duquel Moïse chuta comme ayant subi un foudroiement :
وَلَمَّا جَآءَ مُوسَىٰ لِمِيقَٰتِنَا وَكَلَّمَهُۥ رَبُّهُۥ قَالَ رَبِّ أَرِنِىٓ أَنظُرْ إِلَيْكَ ۚ قَالَ لَن تَرَىٰنِى وَلَٰكِنِ ٱنظُرْ إِلَى ٱلْجَبَلِ فَإِنِ ٱسْتَقَرَّ مَكَانَهُۥ فَسَوْفَ تَرَىٰنِى ۚ فَلَمَّا تَجَلَّىٰ رَبُّهُۥ لِلْجَبَلِ جَعَلَهُۥ دَكًّۭا وَخَرَّمُوسَىٰ صَعِقًۭا ۚ فَلَمَّآ أَفَاقَ قَالَ سُبْحَٰنَكَ تُبْتُ إِلَيْكَ وَأَنَا۠ أَوَّلُ ٱلْمُؤْمِنِينَ
Wa Lammā Jā’a Mūsá Limīqātinā Wa Kallamahu Rabbuhu Qāla Rabbi ‘Arinī ‘Anžur ‘Ilayka Qāla Lan Tarānī Wa Lakini Anžur ‘Ilá Al-Jabali Fa’ini Astaqarra Makānahu Fasawfa Tarānī Falammā Tajallá Rabbuhu Liljabali Ja`alahu Dakkāan Wa Kharra Mūsá Şa`iqāan Falammā ‘Afāqa Qāla Subĥānaka Tubtu ‘Ilayka Wa ‘Anā ‘Awwalu Al-Mu’uminīna
Traduction : Et quand Moïse vint à Notre rendez-vous et que son Enseigneur lui parla, il dit : « Mon Enseigneur ! Fais-Toi voir à moi pour que je Te regarde ! »
Il (Allâh) dit : « Jamais tu ne Me verras, mais regarde la Montagne, et si elle reste stable à sa place, alors tu Me verras ! »
Alors, quand son Enseigneur Se manifesta pleinement à la Montagne, Il la pulvérisa et Moïse s’effondra foudroyé.
Alors, quand il eut repris connaissance, il dit : « Immersion insondable en Toi ! Je fais retour vers Toi et je suis le premier de ceux qui mettent en oeuvre le Dépôt confié ! »
Sourate 7, الأعراف / Al-Aɛrâf’ / Les Crêtes, verset 143, Le Coran, essai de traduction et annotations par Maurice Gloton, édition bilingue: arabe-français, page 167, AlBouraq, 2018.
Pour les autres emplois lexicaux coraniques de la racine ( r – rāʾ-ر – r – rāʾ-ر – ḵ – khā- خ) toujours dans une forme verbale, c’est l’acception négative qui prime . Elle se charge de signifier l’action de chuter, de s’effondrer dans un contexte éminemment sinistre, morbide ou qui relèverait d’un châtiment divin.
Dans ce verset 31 de la Sourate 22 du Coran qui suit juste ci-dessous après, nous subodorons comme une réminiscence littéraire sous la plume du ou des scribe(s) du Coran, du célèbre mythe d’Icare des grecs, Icare qui s’envola à l’instar des oiseaux, et qui ayant voulu dans l’ivresse de son envol s’approcher trop près du soleil, d’ Ἥλιος / Hêlios, le dieu du soleil, (comme trop près du divin ? Pour s’y égaler ? Rivaliser avec lui en matière de transcendance ? Rapport agonistique avec la transcendance divine ? Le traducteur use d’un terme dans ce passage, terme qu’il semble beaucoup chérir dans son entreprise de traduction, et ce dans maints passages du Coran, c’est le terme « codéifier », co-déifier. Le sens de ce néologisme qu’il emploie dans un effort scrupuleux de traduction renvoie à l’associationnisme, le شِرْك / shirk, qui est de vouloir s’associer ou se comparer au divin pour s’en faire l’égal, se déifier soi-même à son égard, ou l’associer à une autre entité rivale, une méprise, une prétention démesurée dans l’un ou l’autre cas qui semble fort risquée et très dangereuse comme dans le vol ambitieux qu’Icare paya d’une chute vertigineuse en voulant s’approcher trop près du dieu-flambeau du jour. ) s’effondra de très haut dans le vide pour sombrer dans les profondeurs abyssales de la mer qu’on situe dans le sud-est de la Grèce actuelle et qui porta désormais son nom, la mer icarienne :
حُنَفَآءَ لِلَّهِ غَيْرَ مُشْرِكِينَ بِهِۦ ۚ وَمَن يُشْرِكْ بِٱللَّهِ فَكَأَنَّمَاخَرَّمِنَ ٱلسَّمَآءِ فَتَخْطَفُهُ ٱلطَّيْرُ أَوْ تَهْوِى بِهِ ٱلرِّيحُ فِى مَكَانٍۢ سَحِيقٍۢ
Ĥunafā’a Lillāhi Ghayra Mushrikīna Bihi Wa Man Yushrik Billāhi Faka’annamā Kharra Mina As-Samā’i Fatakhţafuhu Aţ-Ţayru ‘Aw Tahwī Bihi Ar-Rīĥu Fī Makānin Saĥīqin
[…] en théotropes pour Allâh sans le codéifier ! Et qui Le codéifirait, c’est comme s’il chutait du ciel et que les oiseaux le happaient, ou que le vent le faisait choir en un lieu très profond.
Sourate 22, الحج / Al-Ḥajj / La Quête (Le Pèlerinage), verset 31, Le Coran, essai de traduction et annotations par Maurice Gloton, édition bilingue: arabe-français, page 336, AlBouraq, 2018.
فَلَمَّا قَضَيْنَا عَلَيْهِ ٱلْمَوْتَ مَا دَلَّهُمْ عَلَىٰ مَوْتِهِۦٓ إِلَّا دَآبَّةُ ٱلْأَرْضِ تَأْكُلُ مِنسَأَتَهُۥ ۖ فَلَمَّا خَرَّ تَبَيَّنَتِ ٱلْجِنُّ أَن لَّوْ كَانُوا۟ يَعْلَمُونَ ٱلْغَيْبَ مَا لَبِثُوا۟ فِى ٱلْعَذَابِ ٱلْمُهِينِ
Falammā Qađaynā `Alayhi Al-Mawta Mā Dallahum `Alá Mawtihi ‘Illā Dābbatu Al-‘Arđi Ta’kulu Minsa’atahu Falammā Kharra Tabayyanati Al-Jinnu ‘An Law Kānū Ya`lamūna Al-Ghayba Mā Labithū Fī Al-`Adhābi Al-Muhīni
Quand alors Nous eûmes décidé sa mort, pour les avertir de celle-ci, il n’y eut que la bête de la terre qui rongea son sceptre.
Quand alors il s’effondra, les djinns eurent la preuve que, s’ils avaient connu le mystère, ils n’auraient pas subi aussi longtemps cette correction humiliante.
Sourate 34, سبأ / Sabâ’ / Les Sabâ’, verset 14, Le Coran, essai de traduction et annotations par Maurice Gloton, édition bilingue: arabe-français, page 429, AlBouraq, 2018.
تَكَادُ ٱلسَّمَٰوَٰتُ يَتَفَطَّرْنَ مِنْهُ وَتَنشَقُّ ٱلْأَرْضُ وَتَخِرُّ ٱلْجِبَالُ هَدًّا
Takādu As-Samāwātu Yatafaţţarna Minhu Wa Tanshaqqu Al-‘Arđu Wa Takhirru Al-Jibālu Haddāan
Peu s’en faut que les cieux ne se fendent à cause de cela, et que la terre ne se fissure, et que les montagnes ne s’effondrent
Sourate 19, مريم / Maryam / Marie, verset 90, Le Coran, essai de traduction et annotations par Maurice Gloton, édition bilingue: arabe-français, page 311, AlBouraq, 2018.
Le vocable verbal ancien égyptien 𓐍 (ḫ/ ḵ – kh ou x) 𓂋 (r ) 𓀒 (Homme tombant- déterminatif de tomber, de renverser et d’ennemi, de belligérant) qu’on retrouve dans le dernier stade de la langue ancienne égyptienne qu’est le Copte sous la forme verbale ⲭⲱⲣ / khōr (dialecte bohaïrique) avec l’acception de détruire, est présent dans les langues Mandé (Niger-Congo) envers lesquelles généralement les égyptologues se refusent toujours d’admettre un quelconque lien susceptible avec l’ancien égyptien. Dans ces langues nous voudrions bien qu’un linguiste s’aventure dans ce cas précis à objecter que la présence de ces vocables ne serait due qu’à un emprunt à je ne sais quelle autre langue en lien avec l’égyptien pharaonique. Nous parierons fermement qu’il lui serait bien difficile de le prouver. Ces mots des langues Mandé du Groupe Niger-Congo bien propres à elles, sur les plans phonétique et sémantique ne jurent aucunement pas avec l’ancien vocable 𓐍 (ḫ/ ḵ – kh ou x) 𓂋 (r ) 𓀒 de l’Égyptien pharaonique et d’avec celui dans son dernier stade qu’est le Copte, ⲭⲱⲣ / khōr (dialecte bohaïrique) voulant dire « détruire » :
Langues Niger-Congo :
Langues Mandé :
- Soninké :
( nà à ) kárá : casser, briser, détruire, rompre.
(nàn) kàrá : mourrir, s’éteindre, être mort, éteint.
kírì-nom-dispute, altercation.
Ou kare-verbe intransitif voulant dire être brisé, être détruit.
Ou kari et keri -verbes transitifs signifiant occire.
Et toujours en Soninké variante dialectale :
kalla-verbe intransitif. : mourir.
kalli- verbe transitif- : tuer.
– Bambara :
kári – verbe. : casser, briser, craquer, plier
sókari (maison-casser)- verbe : veut dire détruire, réduire quelqu’un à la misère.
– Maninka :
Kári :v: casser, replier.
Kùru- verbe- : plier, pencher, corner, se pencher, se courber.
Dans la même continuité, à partir de cette racine lexicale 𓐍 (ḫ/ ḵ – kh ou x) 𓂋 (r ) (Il y a d’autres significations qui y sont relatives que l’Ancien Égyptien a en commun avec les langues Mandé sans que ces dernières les aient empruntées historiquement au passage à une langue sémitique vivante. Nous les traiterons ailleurs à une autre occasion) de l’Égyptien ancien, enjointe d’autres déterminatifs nous avons nombre de vocables dont on retrouve les équivalents dans les langues Mandé de la grande famille Niger-Congo. Il faut noter et en insistant là-dessus qu’on ne retrouve pas avec autant de pertinence, d’évidence et d’exigence en matière linguistique les équivalents de ces vocables dans des langues apparentées au sémitique comme l’hébreu, l’araméen ou l’arabe. Comment se fait-il que ces vocables en Langues Mandé d’Afrique noire répondent concurremment et parfaitement sur les plans phonétique et sémantique à ces éléments lexicaux exposés ci-dessous de la langue pharaonique sans qu’on puisse objecter un quelconque emprunt à une quelconque langue sémitique récente ? Les liens phonétiques et sémantiques sont évidemment frappants ! Ainsi nous avons donc ceux-ci :
Égyptien pharaonique :
𓐍 𓂋 𓇋𓇋 𓏏𓃒 (lire (lire ḫry.t /khéry.t)- nom désigant la bête à boucherie, l’immolation ( entendre ce qui tombe, ce qu’on fait tomber pour le tuer, l’immoler)`.
𓐍 𓂋 𓇋𓇋 𓏏 𓏥𓃒 (lire ḫry.t / khéry.t)- nom féminin – : veut dire sacrifice, abattage d’animaux, bêtes de sacrifice.
Langue Mandé-Soninké de la famille Niger-Congo :
kárí -verbe. Veut dire tuer, sacrifier, immoler-
Kárìndé- nom- : tuerie, action de faire, d’accomplir un sacrifice, immolation, sacrifice.
Kàríyè : le fait de tuer, de sacrifier, d’immoler.
Langue-Mandé-Maninka :
L : R.
kàlo – nom. : agonie.
Égyptien pharaonique :
𓊤𓅱 𓇋𓇋 𓅱 𓂡 𓏥 (lire ḫrwjw /khérouyou) : guerre, combat.
𓊤 𓏲 𓇋𓇋 𓏏 𓂡 𓏥 (lire ḫrwj.t / khérouy.t) – nom féminin. : veut dire guerre, hostilité, combat.
𓊤 𓏲 𓇋𓇋 𓂡 𓀀 (lire ḫrwj / khérouy) : ennemi- autre avariante d ‘écriture 𓊤𓇋𓇋𓀜𓀏 (lire ḫrwj / khérouy).
Langue Mandé-Soninké de la famille Niger-Congo :
Kuré- nom singulier (pluriel Kuru-kourou): vocable désignant une armée, une bataille, la guerre.
Kùrí (nan) -verbe. : guerroyer.
Kùrù-gùmé- nom-. : chef de guerre.
Langue-Mandé Bambara et Maninka :
Les vocables ici sont les mêmes que pour le Soninké sur les plans sémantiques et phonétique, le Bambara en étant un rejeton.
Dans la structure biconsonantique des vocables concernés la liquide « L » du terme en bambara désignant la guerre ou combattre, guerroyer, s’est substitué à celle « R » du Soninké.
Ainsi on a en Bambara les vocables similaires ainsi qu’en Maninka :
Kɛ̀lɛ -verbe. : veut dire guerroyer, combattre, attaquer, faire la guerre
Kɛ̀lɛ- nom. : signifie guerre, armée.
kɛ̀lɛ (baa)-nom d’agent occasionnel désigant un combattant.
kɛ̀lɛkɛden (mot composé de Kɛ̀lɛ- guerre, combat, lutte, hostilité- et de « den » qui veut dire enfant)- nom désignant un soldat, un jeune militaire.
Kɛ̀lɛkɛla – nom. : arme, instrument de guerre.
Kɛ̀lɛlan-nom-nom. : arme, armement.
kɛ̀lɛtii – nom. : chef de guerre.
kɛ̀lɛkuntigi – nom. : chef de guerre.
Pour ce qui est de la racine lexicale de l’égyptien pharaonique concernée, nous avons réuni ici pour vous quelques références tirées des corpus de l’ancien et du moyen égyptien où elle figure sous forme ou d’expression verbale :
ḫr ( w ) Ḥr n jr.t=f sbn kȜ n ẖr.wy=f
j-ḫr sbn
(Si) Horus tombe à cause de son Œil, le taureau s’écartera de ses testicules !
Tombe ! Écarte-toi !
Textes des Pyramides de l’Égypte Ancienne Tome 1, Textes des Pyramides d’Ounas et de Téti. Textes de la Pyramide d’Ounas, textes de l’antichambre , localisation W/A/E inf., colonne 1, Spruch {277} paragraphe 418 a, b. Translittération et traduction de M. Claude Carrier, page 152-153, édit. CYBELE 2009.
ḏd mdw ḫr( w ) KȜ n sḏḥḥ ḫr( w ) sḏḥ n KȜ
j-ḫr sbn
-Formule à réciter- (Si) le serpent tombe à cause du serpent sédjeh, le serpent-sédjeh tombera à cause du serpent-ka !
Tombe ! Écarte-toi !
Textes des Pyramides de l’Égypte Ancienne Tome 1, Textes des Pyramides d’Ounas et de Téti. Textes de la Pyramide d’Ounas, textes de l’antichambre , localisation W/A/E inf., colonne 11, Spruch {289} paragraphe 430 a, b. Translittération et traduction de M. Claude Carrier, page 154-155, édit. CYBELE 2009.
ḏd mdw ḫr( w ) ḥr ḥr ḥr
– Formule à réciter – Qu’un visage tombe sur (autre) visage !
Textes des Pyramides de l’Égypte Ancienne Tome 1, Textes des Pyramides d’Ounas et de Téti. Textes de la Pyramide d’Ounas, textes de l’antichambre , localisation W/A/E inf., colonne 11, Spruch {290} paragraphe 431 a. Translittération et traduction de M. Claude Carrier, page 154-155, édit. CYBELE 2009.
j-ḫr sḏr sbn
mȜ( w ) ṯw mw.t=k Nw.t
Tombe ! Couche-toi ! Rampe !
Que ta mère Nout te voie !
Textes des Pyramides de l’Égypte Ancienne Tome 1, Textes des Pyramides d’Ounas et de Téti. Textes de la Pyramide d’Ounas, textes de l’antichambre , localisation W/A/E inf., colonne 21, 22, Spruch {297} paragraphe 441 b. Translittération et traduction de M. Claude Carrier, page 158-159, édit. CYBELE 2009.
sṯp jr.t Ḥr ḫr ( w ) m pf gs n(y) Mr NḫȜ
jnḏ( w )=s ḏ.t=s m-ʿ Stš
(Si) l’Oeil de Horus a sauté quand il (= Horus) est tombé
c’est (afin) qu’il puisse se protéger lui-même de la main de Seth !
Textes des Pyramides de l’Égypte Ancienne Tome 1, Textes des Pyramides d’Ounas et de Téti. Textes de la Pyramide de Téti, textes du passage entre la chambre funéraire et l’antichambre , localisation T / F-A / N, colonne 1, 2, Spruch {359} paragraphe 594 b, 594 c. Translittération et traduction de M. Claude Carrier, page 274-275, édit. CYBELE 2009.
𓐍𓂋𓀒𓏏𓍢𓈖𓎛𓆰𓈖𓏏𓆊𓍯𓄿𓈐 𓇋𓍢𓂝𓃹𓈖𓂝 𓄣𓏤 𓀂𓆄𓍢𓆑𓅫𓅓𓊪𓊃𓊗
ḫr.tw n ḥnt w3(.w ) íw ʿwn-íb šw.f m sp
on tombe bien bas (en agissant) en faveur de la cupidité ! L’avide, il manque toute occasion,
Le Conte du Paysan éloquent B1 322, Huitième Supplique, textes hiéroglyphiques , translittération et traduction commentée (Deuxième édition), Patrice Le Guilloux, Cahier de l’Association d’Égyptologie Isis n°2, p p. 74-75, Angers 2005.
𓆓𓈖𓈖𓏏𓁶 𓆑 𓃛𓏲𓂧𓂻𓊪𓅯𓄿𓈎𓏏𓏸𓊪𓍢𓂋𓊪𓅯𓄿𓈎𓏏𓏸𓈖𓏏𓆓𓈖𓈖𓏏𓁶 𓆑𓊃𓊪𓍢𓏸𓈓𓏠𓈖𓏛𓅓 𓎛𓂝𓄹𓈓𓈖𓁶𓏤 𓆑𓂜𓐍𓂋𓀒𓈖𓂋𓇾𓏤𓈇
(n(y)) ḏnnt.f jwd p3ḳt pw r p3ḳt n(y)t ḏnnt.f zpw mn( w ) m ḥʿw n(yw) tp.f nj ḫr.n(.sn) r t3
du crâne’’, il faut comprendre qu’il existe une solution de continuité au niveau de l’écaille du crâne et que les parties (d’os) fixées aux chairs de l a tête ne sont pas tombées au sol
Le papyrus médical Edwin Smith, chirurgie et magie en Égypte antique, II-9, page 97, translittération et traduction de François Resche, édit. L’Harmattan, 2017.
jn sʿḳt n(j) ḳmȜt ḥʿw.f jr jwty sfḫ tp n(y) Ȝmʿ( w )t n(y) ḳʿḥ.f ḥnʿ m { jwty} {n(y)ty} ḫrʿnt.f m-ḥr(y)-jb n(y) d(r)t.f ḏd.f tm.n.f rdj( w ) tpj n(y) Ȝmʿ( w )t n(y)t ḳʿḥ.f ḥnʿ {tm} ḫrʿnt.f m-ḥr(y)-jb n(y) d(r)t.f
en vérité ce qui entre n’est pas ce que créent les chairs. Concernant « celui qui ne délie pas le sommet de la pince de son coude et dont le pouce tombe au milieu de la main » , il (le maître) déclare : « il a cessé de déplacer l’extrémité de la pince de son coude et son pouce est tombé au milieu de sa main ».
Le papyrus médical Edwin Smith, chirurgie et magie en Égypte antique, IV-17, IV-18, pp. 113-114, translittération et traduction de François Resche, édit. L’Harmattan, 2017.
𓄃𓍢𓏛𓏫 𓋴𓈟𓅓𓍘𓅓𓏤 𓋭𓈖𓅘𓎛𓃀𓏏𓄹𓆑 𓇋𓂋𓂝𓎢𓊃𓀀𓏤𓈖𓋴𓈟𓅓𓍘𓅓𓏤 𓋭𓈖
šz3w (n(y)w) sḥm m ṯz n(y) nḥbt.f jr ḫ3í.k z n(y) sḥm m m ṯz n(y)
Instructions pour un écrasement d’une vertèbre du cou. Si tu es conduit à examiner un homme présentant un écrasement d’une vertèbre du
𓅘𓎛𓃀𓏏𓄹𓆑 𓅠𓅓𓅓𓎢𓇓𓍢𓐍𓂋𓀒𓋭𓏤𓅓 || 𓏌𓆑𓇋𓋴𓎢𓇓𓍢𓂧𓎼𓅓𓇋𓇋 𓁺𓂜𓌃𓂧𓍢
nḥbt.f gmm.k sw ḫr ṯz m sn-nw.f jsk sw dgm.y nj mdw
cou, que tu le trouves en permanence avec une vertèbre tombée dans la suivante, tandis qu’il est inconscient et qu’il ne parle pas
𓀁𓈖𓆑𓇋𓈖𓐍𓂋𓀒𓆑𓅓𓇋 𓋴𓐍𓂧𓐍𓂧𓀡𓂝𓂝𓋴𓈟𓅓𓍘𓋭𓏤 𓅓 || 𓏌𓆑 𓅠𓅓𓅓𓎢
.n.f jn ḫr.f m jsḫdḫd dd sḥm (m) m ṯz m sn-nw.f gmm.k
À cause de sa chute la tête en bas qui a crée l’écrasement d’une vertèbre dans la suivante, et que tu constates (également)
Le papyrus médical Edwin Smith, chirurgie et magie en Égypte antique, XI-9, XI-10, XI-11, p.147, translittération et traduction de François Resche, édit. L’Harmattan, 2017.
Réduire une fracture :
r dwn g(Ȝ)b.f { y } r ḫr ḥzb pf m st.f jrí.jn.k n.f zšwy n(ywy) ḥbsw wdí
pour allonger son bras et pour réduire cette fracture. Tu lui confectionnera une double attelle de toile ; tu placeras
Le papyrus médical Edwin Smith, chirurgie et magie en Égypte antique, XII-12, p. 153, translittération et traduction de François Resche, édit. L’Harmattan, 2017.
KRI II, 133, 5 (§ 12) :
Pɜ jj.t jr(w.t)~n ṯɜty r ɜs pɜ mšʿ n(y) Ptḥ Ḏd(=w) n=sn : «šm.w n ḥr=ṯn, Pr-ʿɜ, ʿ.w.s., pɜ(y)=ṯn nb ʿḥʿ(=w) m pɜ ḫrw! »
Traduction : « Venue du vizir pour accélérer la marche de la division de Ptah. Il leur a été dit : «Hâtez-vous, Pharaon, v.p.s., votre seigneur, se trouve (seul) au milieu de l’ennemi ! »