Du nom du Vin (خمر/ kamr») dans l’Al Qoran al Karim : Vin, liqueur de feu, eau bouillante, soleil, feu ardent, chaleur, fermentation, calcination, noir, rouge, sang, matrice, placenta, alchimie, chimie…

 

sous les auspices de  ט -טית –Thốth – Θώθ – Ἑρμῆς ὁ Τρισμέγιστος!  إدريس  – Idriss ( دَرَسَ  darasaيَدْرُسُ  yadrusuاُدْرُسْ   – udrus ! -enseigner, apprendre ) – חֲנוֹךְḤănōkh (חנך -Hanak- établir, instruire) –  𓏏𓅝𓏭𓀭 ( Ḏḥwty )- דַּעַת / Daāth-

𓄿 : vautour percnoptère. Translittération Ȝ .Valeur phonétique «A», l’Alef ou hamza ou L ou R de l’ancien égyptien. Correspond à l’hébreu א /Alef, à l’arabe ٲ ou Alif ou ء Hamza ou à l’arabe lam , ل ou ر / rāʾ ou à l’hébreu Lamed ל ou ר / resh. Sémitiques a, l, r. Il est important de savoir et de retenir que le signe du vautour percnoptère de l’égyptien pharaonique avait anciennement comme valeur phonétique celle de la liquide L. Ceci aurait été ignoré, négligé ou soit tu par les premiers égyptologues ou par la plupart d’entre eux qui n’ont retenu que la valeur phonétique A du moyen Empire en lui affublant uniquement comme valeurs équivalentes les sémitiques hébreu א /Alef, ou à l’arabe ا /Alif ou ء Hamza . La valeur phonétique de la consonne liquide L pour ce signe est plus ancienne. Sémitiques : l, r, a.

𓅆 : faucon sur le pavois. Déterminatif de dieu ou roi. Pronom suff. Première personne du singulier ayant pour sujet un dieu ou un roi.

𓏺 : trait droit, « wʿ », variante de 𓀀. 1, un, objet qui est au dessous.

𓏺 𓏺 𓏺 : trois traits ( w ) signe du pluriel ou le chiffre trois «ḫmt/khémèt».

𓅓 : chouette. Valeur phonétique : /m/ . Équivalent à la lettre hébraïque ם /mem/ m, à celle arabe م /mīm, au phénicien 𐤌 Mem (eau en phénicien que les anciens égyptiens écrivaient en hiéroglyphe 𓈗 /mw/ mou)  

𓅨:  hirondelle . Idéogramme : 𓂋 𓅨  Phonétique : our (wr), grand.

𓆎 : peau à écailles de crocodile. Phonétique : km/kèm.

𓉐 : plan de maison, Per. Déterminatif de bâtiment, chambre, siège.

𓈊 : valeur phonétique «ḫ3st », trois collines dans le désert, pays étranger, pays montagneux et désertique, montagne, contrées, pays et peuples étrangers.

𓂋 : Bouche. Valeur phonétique : «r»

𓂓 : bras tendu. Idéogramme. Phonétique :  k 3 / ka

𓎡 : Corbeille avec anse à droite. Nbt (Nébèt). Phonétique k.

𓏏 : Pain ou pilon.Translittération t, prononciation /t/. Équivalant en Hébreu à תּ ‘t’ Tav, en Arabe à  ت ‘t’ tā’ . Sémitique :  t, d, ṭ .

𓁸 : mèche de cheveux. Déterminatif de cheveu, de poil, de couleur de peau, deuil.

𓊖 : carrefour dans une enceinte. Déterminatif de Ville, de région habitée.

𓏊 :  Cruche à bière. Dét. de vase, pot, oindre, mesure, offrandes, sommelier, être ivre.

𓎺 : coupe à bord large. Déterminatif de coupe de, de bol.

𓁐 : femme assise. Dét. générique relatif aux femmes.

𓀀 : homme assis, genou à terre, «  ḥms/khémès ». Employé alternativement au 𓇋 , le Yod ancien égyptien ayant valeur phonétique i ou ȧ/a. Équivalent à la lettre de l’alphabet hébreu Yod (י, phonétique /j/) ou à sa première lettre א /Aleph (אִ , אֵ), à l’arabe ى (yā) à l’Alif (أ ou إ ), au phénicien 𐤉 (Yodh), à la dixième lettre de l’alphabet syriaque.

𓆰 : touffe de plantes. Plante, fleur. Phonétique : ḥn; hn /khèn; hèn.

𓀜:  Homme frappant avec un bâton tenu à deux mains. Déterminatif de force, violence, de ce qui demande un effort, d’enseigner.

𓏭 :  double trait oblique (y, i, j) lettre alternative à 𓇋𓇋 (double roseau fleuri : y ). Similaire à l’hébreu  י ‘y’ Yod, au phénicien 𐤉 Yodh (main). Sémitique : y. 

𓄹 : morceau de chair. déterminatif de chair. Déterminatif de viande, de membres, de parties du corps, de vagin.

𓄰 : utérus de génisse. Idéogramme d’Utérus . Déterminatif de vulve, vache.

𓈞 :  ḥmt (khémèt); biȜ. Bassin.

𓉔 : Abri de campagne. Phonétique : h . Équivalent en hébreu à  ﬣ ‘h’ He ; à l’arabe   

ه ‘h’ Hā. Sémitiques h.

𓐍 : Crible ou couvercle fait de matière végétales. Phonétique : ḫ, x, kh. Equivalent au Copte ϧ ‘x’ Khay, ϩ ‘h’ Hōri, ⲭ ‘kh’ Khe, ⲕ ‘k’ Kabba. A l’hébreu ה ‘h’ He ou כ Kaf ou à l’arabe خ ‘kh’.

𓊮 : Braséro fumant. Déterminatif de feu, chaleur, cuire . 

𓇭 : Vigne en berceau. Déterminatif de vigne, vin, fruits, jardins.

𓅻 : aigrette dépeçant un poisson. Phonétique :  « ḥ3m » . «  ḥ3mj » , type de vin.

𓏲 : w (u/ ou) équivalent à 𓅱 : Poussin de caille. Translittération /w/ ou /u/ équivalent à l’hébreu ו ‘w’ ou ‘v’ Vav, à l’arabe و /wāw/, au wav syriaque ܘ ou au copte ou/ⲟⲩ , ō/Ⲱ 

𓅨𓆎 𓅆 :  Km-wr. kemour, nom du Dieu-taureau  éponyme 10ème nome de Basse Egypte, Hout-hery-ib, le Château du Milieu, (transcrit par les grecs en Athribis) de couleur noire symbole de la fertilité et de la régénération qui incarnait la manifestation d’Osiris, dieu funéraire et dieu de la végétation.

𓆎 𓅓𓂋𓅨𓈊 : Km-Wr/ Kémour, signifiant le Grand Noir. Épithète divine désignant Osiris qui était considéré par les anciens égyptiens comme étant aussi le Maître du vin dans les Textes des Pyramides. Lors de la Fête OUag des anciens égyptiens Osiris intervenait comme Seigneur du Vin. Il aurait été l’inventeur de la Vigne et du Vin dont il aurait enseigné la culture aux anciens égyptiens.

𓈙 𓊃 𓅓 𓅱𓀭 : Šzmw/ Chesmou, dieu du Pressoir et des onguents, inventeur du pressoir à vin. il était aussi le dieu des vendanges.

𓆎 𓅓 𓏏 𓊖 : kmt/kémèt: nom de Egypte, signifiant « La Terre noire ».

𓏏 𓆎 𓏊 𓏺 : Kmt (Kémèt), pot, vase.

𓏏 𓆎 𓀀 𓁐 𓏺 𓏺 𓏺 : Kmt/kémèt. Collectif désignant le peuple égyptien.

𓆎 𓅓 𓁸 :  km/ kèm, signifiant « Noir », « être noir ». Employé pour qualifier un substantif.  Kam r- ḏr-f : «Etre entièrement noir »

𓂓𓅓𓇭 : kȜm(w)/kl/r/a-m. Sens: vigneron. Variante : 𓂓𓄿𓅓𓏭𓀜 ; ḥry-kȜmw (khéry-krmou), vigneron en chef.

𓂓𓄿𓅓𓉐 𓏲 : kȜmw / k/l/r/a-mou. Sens: vignes, vignoble.

𓅻𓎺 : ḥ3mw / Hl/r/a-mou : vin hrmou . Autre variante d’écriture : 𓎛 𓄿 𓈗 𓎺 ( lire ḥ3mw / hrmou )

𓄿 𓏇 𓇋 𓀜 : Ȝmy (l/r/a-my) , mêler, mélanger, pétrir . Réf : Papyrus Ebert 4, 5 ; 14, 4-5 .

𓏏 𓈞𓄰𓄹 : ḥmt (hémèt ) , Utérus. Abréviation : 𓄰𓄹 ( Papyrus Ebert. 94, 15).

𓉔 𓅓𓊮 : hm/hèm. Etre ardent, être en flammes.

𓄿𓅓𓊮 : Ȝm ( l/r/a-m ),  brûler, consumer (Réf. Urkunden der 18 Dynastie Leipzig, K.Sethe, W. Helck ou dans The Admonition of an Egyptian Sage (Papyrus Leyden) Leipzig, A.Gardiner)

𓐍 𓅓𓊮 : ḫm (Kham). Chaud, ardent. Autre variante du terme ancien égyptien ayant le même sens :  𓐍 𓅓𓅱𓊮 : lire  ḫmw/khamou.

Le nom du Vin en arabe «خمر /Ḫmr» nous viendrait en réalité de chez les anciens égyptiens. Ce vocable pour nommer l’élixir des dieux a pu sans doute être indirectement hérité par les arabes à partir de l’araméen où le terme « ḥemer » était couramment usité de même qu’en syriaque où le vocable « ḥmrʾ » servait à désigner cette boisson fermentée. Mais l’origine du vocable lui-même n’est pas araméenne. Le terme a été hérité des Mdw neter, de la langue des anciens égyptiens. En ancien égyptien un vigneron était désigné par le terme de 𓂓𓅓𓇭 ( «kȝmw/lire Krmou »). Un jardinier, un marchand de vin répondaient au nom de «kȝmw/Krmou ». Un vigneron en chef s’appelait un «ḥry–kȜmw (khéry–krmou) ». Ce vocable est une métathèse de celui en terme «خمر /Ḫmr» Primitivement le vocable 𓂓𓄿𓅓𓉐 𓏲 (« krmw ») en Egypte ancienne servait à dénommer un jardin muni d’un étang où pouvaient pousser ensemble à la fois des vignes et d’autres arbres fruitiers ( notez qu’en langue arabe, les agrumes s’appellent الحمضيات / Al ḥamḍiyyât , fruits acides du soleil comme le citron, l’orange ou le tamarin – il en existe une espèce aux fruits noirs comestibles en Afrique de l’Ouest- que les arabes appellent تمر هندي / tamr hindiyy, dattes indiennes – leurs fruits sont de couleur brunâtre- et mi-acide comme le raisin . D’ailleurs les arabes ont le mot  حامض « ḥamiḍ » pour désigner les acides au pouvoir brûlant, chaud, dissolvant, corrosif ) . Une parcelle, un terrain qui étaient dédiés uniquement à un vignoble se disait en ancien égyptien «kȝmw n jrp/ krmou né irèp ». Presser du vin en médou neter se disait : «ḤȜm/Khrm ». Un vigneron était appelé par le nom de 𓂓𓅓𓇭 (kȜm(w)/ Krmou). On trouve dans le Texte des Pyramides le terme ḥȜmw ʿ y désignant le Vin (Réf: ḥȜmw ʿ 2 Traduction : « Vin-hamou : deux coupes -â-«  Textes des Pyramides de l’Égypte Ancienne Tome 1, Textes des Pyramides d’Ounas et de Téti. Textes de la Chambre funéraire d’Ounas, localisation W/F/N inf, colonne cas 40, Spruch {156}, paragraphe 93 d . Translittération et traduction de M. Claude Carrier, page 38, édit. CYBELE 2009). Le terme «خمر /Ḫmr» signifie en réalité «boisson fermentée» à côté d’autres dénominations du Vin qu’on trouve dans le Coran comme les termes « raḥiq » qualifiant un vin fort, «sakar » pour désigner une boisson enivrante « mizāǧ » et « mašīǧ » ayant pour sens «mélange, mixture ». Par ailleurs il faut savoir que le terme «sakar » qu’on traduit en français par «boisson enivrante » est aussi un héritage de l’ancien égyptien qui est passé dans la langue grecque sous le vocable de « sikera », attesté aussi en akkadien pour qualifier l’ivresse sous la forme de «šakūru », l’arabe l’a hérité par l’intermédiaire du syriaque à partir du terme «šikrāʾ ». Ce mot désignait une boisson enivrante faite à partir de la fermentation de l’orge en Egypte ancienne et s’appelait en ancien égyptien «ṮKR/tchékèr ». Pour ce qui est du vocable «خمر /Ḫmr» signifiant en réalité « une boisson fermentée » faite à partir soit de raisin, de datte ou de miel (hydromel) dont la langue hébraïque a aussi hérité, il servait à qualifier en réalité un vin de couleur sombre, trouble, rouge foncé, noire. On trouve par exemple dans le Coran des termes en arabe renvoyant à ce qui est sombre, noir et rouge (أحمر  /ḥamrâ’, pluriel « ḥumr« ) dans la Sourate 56 الواقعة / Al-Waqi’a/ L’Évènement, verset 42 à 43 :

فِى سَمُومٍۢ وَحَمِيمٍۢ Translittération : «Fī Samūmin Wa Ĥamīmin»

Traduction : «ils seront au milieu d’un souffle brûlant et d’une eau bouillante,»

وَظِلٍّۢ مِّن يَحْمُومٍۢ

Translittération : «43 Wa Žillin Min Yaĥmūmin»

Traduction : «à l’ombre d’une fumée noire» et dans la Sourate 35/ فاطر / Al-Fatir/ Le Créateur, verset 27, Coran :

أَلَمْ تَرَ أَنَّ ٱللَّهَ أَنزَلَ مِنَ ٱلسَّمَآءِ مَآءًۭ فَأَخْرَجْنَا بِهِۦ ثَمَرَٰتٍۢ مُّخْتَلِفًا أَلْوَٰنُهَا ۚ وَمِنَ ٱلْجِبَالِ جُدَدٌۢ بِيضٌۭ وَحُمْرٌۭ مُّخْتَلِفٌ أَلْوَٰنُهَا وَغَرَابِيبُ سُودٌۭ

Translittération : ‘Alam Tará ‘Anna Allāha ‘Anzala Mina As-Samā’i Mā’an Fa’akhrajnā Bihi Thamarātin Mukhtalifāan ‘Alwānuhā Wa Mina Al-Jibāli Judadun Bīđun Wa Ĥumrun Mukhtalifun ‘Alwānuhā Wa Gharābību Sūdun.

Traduction : «N’as-tu pas vu que, du ciel, Allah fait descendre l’eau ? Puis Nous en faisons sortir des fruits de couleurs différentes. Et dans les montagnes, il y a des sillons blancs et rouges, de couleurs différentes, et des roches excessivement noires.»

Le mot «خمر /Ḫmr», boisson fermentée ( certains linguistes en langue arabe tirent son étymologie du verbe «Khamara » ayant le sens de couvrir, d’obombrer, d’assombrir, de cacher en faisant référence au voile islamique, « Al Khimâr » avec lequel il partage la même racine. Le vocable nous rappelle un autre terme de la langue pharaonique avec lequel il partage des valeurs sémantiques similaires en rapport avec le feu rougeoyant, la chaleur, l’ardeur, la noirceur, la calcination, ce qui est assombri ou obscurci que sont à la fois 𓆎 𓅓 𓁸 (lire « km/ kèm » Sens : « Noir », « être noir », «sombre », employé pour qualifier un substantif comme dans « Kam r– ḏr-f » signifiant « être entièrement noir »); 𓐍 𓅓𓊮 ( Lire « ḫm /Kham » Sens : chaud, brûlant, ardent en ancien égyptien. Autre variante d’écriture hiéroglyphique du terme en ancien égyptien ayant la même signification : 𓐍 𓅓𓅱𓊮 qui se lit : « ḫmw/khamou » ) ; 𓉔 𓅓𓊮 ( lire « hm/hèm » Sens : être ardent, être en flammes) ; 𓐍 𓅓𓂜 ( lire : « ḫm/Khèm ». Sens : ignorer, être ignorant, être oublieux, oublier, ne pas savoir ) et enfin 𓐍 𓅓𓂜 𓀀 ( Lire « ḫm/Khèm » . Il désigne quelqu’un qui est ignorant, qui ne sait pas, celui qui est en étant d’ignorance, inconscient de lui-même ). Tous ceux qui se sont penchés sur l’origine en hébreu ou en arabe du mot חֶמֶר (Chemer) ou חֲמַר (chamar/phonétique : kham–ar’) pour ce qui est de l’hébreu et «خمر /Ḫmr» pour ce qui est de l’arabe ont eu à faire aux significations et autres qualificatifs renvoyant immanquablement sur le plan sémantique à ces anciens mots égyptiens qui évoquent phonétiquement aussi le nom du breuvage des dieux et ses effets dans ces deux langues sémitiques et ce sans faire aucunement référence ou faire lien à la langue pharaonique! En arabe nous avons par exemple d’autres termes renvoyant aux valeurs sémantiques de ces anciens mots égyptiens comme « ḥamira », être rouge de colère ; «ḥamrāʾ », «ḥamrārrat», chaleur brûlante de midi ou de l’été ou « ḥumar » qui désigne l’asphalte. En Sudarabique (soqotri) nous avons pour nommer la bitume, «ḥumóra» ; en canaanite hébreu, «ḥªmarmar» signifiant «être rougeâtre» et «ḥomęr» avec le sens de «boue, argile de potier», en arabe «ḥami ʾa» être bourbeux, boueux ; «ḥami ʾ», bourbeux, boueux ; « ḥamā», «ḥam ʾa», boue noire. Ce terme « boue noire » se trouve employé dans le Coran au sujet de la création de l’homme par le Dieu de l’Islam mais la plupart des traducteurs au lieu de  » boue noire  » traduisent par « boue fétide » ou « boue » simplement ou par « boue malléable  » Il s’agit bien de boue « noire »! Voici le verset :

وَلَقَدْ خَلَقْنَا ٱلْإِنسَٰنَ مِن صَلْصَٰلٍۢ مِّنْ حَمَإٍۢ مَّسْنُونٍۢ

Wa Laqad Khalaqnā Al-‘Insāna Min Şalşālin Min Ĥama’iin Masnūnin/ Traduction : « Nous avons créé l’homme de glaise sonore, de boue noire mise en forme» Sourate 15, الحجر / Al-Hijr, verset 26. En arabe, commencer à noircir, «ḥammama» et «ḥamma», devenir noir ; «ḥumam», charbon, suie, cendres. Et nous avons aussi en langue arabe le terme «kumayt» pour dénommer une couleur rouge sombre ou brun rouge relative à la couleur de la robe d’un cheval. En sudarabique mehri, «recueillir du charbon de bois», se dit «ḥəm», en éthiopien guèze, le charbon, la suie se dit «ḥəmmat», en amharique la suie, la cendre d’encens, «əmmät». L’un des vocables hébreux par lequel on désigne le vin qu’est חֶמֶר (Chemer) vin, vigne qui vient de son appellation araméenne, חֲמַר (chamar/phonétique : kham–ar’) renvoie aussi sur le plan sémantique à ce qui parait « troublé, boueux, confus, comme on dit d’une eau trouble dont on a remué le fond vaseux, boueux ou à ce qui est remuant, écumant, bouillonnant. ( Réf. biblique : יֶהֱמ֣וּ יֶחְמְר֣וּ מֵימָ֑יו יִֽרְעֲשֽׁוּ־הָרִ֖ים בְּגַאֲוָתֹ֣ו סֶֽלָה׃ /Translittération : «ye·hĕ·mū yeḥ·mə·rū mê·māw yir·‘ă·šū-hā·rîm bə·ḡa·’ă·wā·ṯōw se·lāh»/Traduction : «si les flots de la mer s’agitent, bouillonnent, et, dans leur furie, ébranlent les montagnEs. – Séla.» Psaume 46 : 3 ). Le Vin qui est dénommé ainsi en hébreu en חֶמֶר (Chemer) qualifie au sens figuré une boisson en tant qu’elle trouble l’esprit, le rend confus, lui fait perdre ses moyens, le faisant tomber dans l’état d’hébétude, d’inconscience. Comme quand on dit de quelqu’un qui est fortement aviné qu’il est cuit ! L’expression en langue française « prendre une cuite » est fort évocatrice à cet effet. Il faut savoir aussi qu’en ancien égyptien «s’évanouir, ne pas avoir conscience de… » se disait 𓏏 𓏺𓆓 : « ḫm ḏt / Khèm dhèt » et que le vocable « ḫm » dans ces acceptions pouvait renvoyer à la fois à la dessiccation, au fait de devenir sec, desséché, de se transformer en poussière et aussi au fait d’ignorer, d’être ignorant, de ne pas savoir, de ne pas être conscient de ses membres, dans cette dernière acception il s’écrivait ainsi en écriture hiéroglyphique: 𓐍 𓅓𓂜, lire « ḫm/Khèm ».

Le vocable 𓐍 𓅓𓊮 (ḫm / Kham) ou 𓐍 𓅓𓅱𓊮 ( ḫmw/khamou ) signifiait «chaud, ardent, être en flamme » en ancien égyptien. Nous trouvons l’héritage du terme en hébreu ou en arabe à travers par exemple le vocable חָמַם (chamam) qui veut dire chaleur, chauffer, se chauffer, avoir chaud, devenir chaud, s’échauffer, s’enflammer, où le terme חָם (Translittération : cham. Phonétique :khawm) signifiant «chaud, chauffer » (Réf. bibliques où le terme figure : זֶ֣ה ׀ לַחְמֵ֗נוּ חָ֞ם הִצְטַיַּ֤דְנוּ אֹתֹו֙ מִבָּ֣תֵּ֔ינוּ בְּיֹ֥ום צֵאתֵ֖נוּ לָלֶ֣כֶת אֲלֵיכֶ֑ם וְעַתָּה֙ הִנֵּ֣ה יָבֵ֔שׁ וְהָיָ֖ה נִקֻּדִֽים׃

Translittération : « zeh laḥ·mê·nū ḥām hiṣ·ṭay·yaḏ·nū ’ō·ṯōw mib·bāt·tê·nū bə·yō·wm ṣê·ṯê·nū lā·le·ḵeṯ ’ă·lê·ḵem wə·‘at·tāh hin·nêh yā·ḇêš wə·hā·yāh niq·qu·ḏîm  »

Traduction : « Voici notre pain : il était encore chaud quand nous en avons fait provision dans nos maisons le jour où nous sommes partis pour venir vers vous, et maintenant il est sec et en miettes. » Josué 9 : 12 Bible. ;

אֲשֶׁר־בְּגָדֶ֥יךָ חַמִּ֑ים בְּהַשְׁקִ֥ט אֶ֝֗רֶץ מִדָּרֹֽום׃

Translittération : « ’ă·šer bə·ḡā·ḏe·ḵā ḥam·mîm bə·haš·qiṭ ’e·reṣ mid·dā·rō·wm »/Traduction : « Sais-tu pourquoi tes vêtements sont chauds. Quand la terre se repose par le vent du midi ? » Job 37 : 17). Et en arabe nous avons le vocable حامي (ḥâmi), féminin : hâmia, pluriel hâmi ou « حمّام » (hammam ) soit « bain d’eau chaude » (Réf. coraniques :

نَارٌ حَامِيَةٌۢ /Translittération : «Nārun Ĥāmiyahun»/Traduction : « C’est un Feu ardent. »

Sourate 101 / القارعة / Al-Qariah/ Le Fracas, verset 11 ; هَٰذَا فَلْيَذُوقُوهُ حَمِيمٌۭ وَغَسَّاقٌۭ/Translittération : «Hādhā Falyadhūqūhu Ĥamīmun Wa Ghassāqun» /Traduction : «Voilà ! Qu’ils y goûtent: eau bouillante et eau purulente,» Sourate 38 ص / Sad/ verset 57, Coran.). Des vocables qui renvoient aux Medou neter 𓐍 𓅓𓊮 (ḫm (Kham) ou 𓐍 𓅓𓅱𓊮 (ḫmw/khamou.) se trouvent aussi en Akkadien : emēmu(m), être chaud ou «ḫamāru, ḫemēru» se dessécher, devenir sec»; en Guèze : ḥammä ( avoir de la fièvre ) ou en Sudarabique épigraphique «ḥmm » qualifiant une saison chaude. En Canaanite néo-hébreu nous avons le terme «kāmar» pour dessécher ou amener à maturation des fruits en les exposant à la chaleur du soleil. Le terme «Kimr» désigne des dattes enfouies sous terre pour les amener à mûrir sous l’action de la chaleur tellurique. En Canaanite hébreu nous avons aussi le vocable «kamrīr» pour nommer l’obscurité.

Le vocable חֶמֶר (Chemer) ou חֲמַר (chamar/phonétique : kham–ar’) dans la forme araméenne désigne aussi en réalité le vin d’une consistance trouble et épaisse, de couleur sombre, rouge, noire. En arabe « être épais et durci » se dit «ḫamā» .En cananéen «ḥāmar» signifie «bouillonner, fermenter» . En araméen syriaque le ferment se dit «ḥªmīrā». En ancien égyptien « Km/kèm » veut dire sombre, noir, être noir à force d’avoir subi l’action de la chaleur, du feu, un processus de fermentation, de murissement, d’altération, d’enfermement, de recouvrement, de cuisson, de dessiccation ou de pourrissement. Ce qualificatif servait à désigner le nom de l’Egypte ancienne et son peuple lui-même. 𓆎 𓅓 𓏏 𓊖 : kmt/kémèt signifiait « La Terre noire » en lien avec la couleur du limon du Nil, de la boue noire ( fermentation, pourrissement de la matière argile avec la matière végétale et animale humides sous l’action du feu céleste ou de la chaleur tellurique ). Et le peuple de l’ancienne Egypte était désigné sous le nom collectif de 𓆎 𓀀 𓁐 𓏺 𓏺 𓏺 : Kmt/kémèt. Le terme renvoie au résultat de ce qui a subi l’action du feu, de la chaleur, d’une cuisson ou d’une fermentation. En akkadien «ḫamāṭu» signifiait « se hâter et brûler » et «ḫimṭu» « brûler, griller» Et en arabe être épais et durci se dit «ḫamā» et rôtir «ḫamāṭa». Le nom de la Science qui étudie la matière en ses transformations diverses qu’est la Chimie vient de cet ancien mot égyptien qu’est « Km/Kèm« , être noir. Elle signifie « La Noire », « la Science Noire » (voir la Symbolique du Stade du Corbeau dans l’opération alchimique, le « Caput Corvi », la Tête d’Osiris dont l’un des noms est le Grand Noir, « Km–wr/Kémour ». C’est à travers l’al–kīmiyā (الكيمياء ) des arabes, hérité du « χυμεία, khymeia » des grecs ayant le sens de mixture, de mélange sans doute venu à la langue grecque à partir de l’ancienne langue des Pharaons d’Egypte et passé par le latin qu’il a fini par donner le mot «chimie » en langue française. La comparaison est aisée à faire entre le processus de fabrication du vin ou du pain avec ce qui relève d’une opération alchimique. D’ailleurs les arabes n’ont pas un autre mot dans leur langue pour nommer le levain (pâte constituée de farine et d’eau-ou mélangée à de la levure- qu’on a laissée fermenter-sous l’action des bactéries- à température ambiante) que par le terme خميرة (Khamira). Ils appellent le ferment ««ḫamrat» et faire lever la pâte, «ḫamara». Le même vocable «ḫamara» en arabe maghrébin est pris dans les acceptions de «fermenter, lever, cuver, macérer ». En cananéen « ḥemʾā » ( lait caillé, fromage); en Soqotri (langue sudarabique traditionnelle des Mehri originaires du Yemen) le beurre s’appelle « ḥami ».

L’épithète divine qui désignait entre autres Osiris qu’était 𓆎 𓅓𓂋𓅨𓈊 : Km–Wr/ Kémour et qui avait pour sens : « Grand Noir » nous fait bien écho au «خمر /Ḫmr» des arabes et aux חֶמֶר (Chemer), חֲמַר (chamar/phonétique : kham-ar’) des Yehoudims! Osiris était considéré par les anciens égyptiens comme étant aussi le Maître du vin dans les Textes des Pyramides. Lors de la Fête OUag des anciens égyptiens, Osiris intervenait comme Seigneur du Vin. Il aurait été l’inventeur de la Vigne et du Vin dont ils aurait enseigné la culture aux anciens égyptiens. Et 𓈙 𓊃 𓅓 𓅱𓀭 ( Šzmw/ Chesmou) était le dieu du Pressoir et des onguents, inventeur du pressoir à vin. il était aussi le dieu des vendanges. Šzmw/ Chesmou était aussi représenté en «boucher » violent et sanguinaire. Du fait qu’il était le dieu du Pressoir, les anciens égyptiens faisaient-ils sans doute le lien entre le sang et le jus rouge du raisin frais, le moût ou celui du marc de raisin fermenté extrait sous l’action mécanique écrasante du Pressoir…Le Vin rouge خم /Ḫmr est culturellement comparé au sang. Le vocable grec qui a servi à former plusieurs mots en langue française comme les mots «hémorragie », «hématite », «hématome » qu’est « αἷμα/haîma » qui désigne le liquide sanguin ou un flot de sang est utilisé analogiquement pour nommer le jus de raisin rouge ou le vin dans la culture grecque. On le rencontre par exemple dans les passages bibliques de la Septante (traduction de la Bible en koinè grecque) portant sur l’eucharistie où le Christ consacre la coupe de Vin comme étant une coupe de son sang. (Réf. Matthieu 27 à 29 : 27/καὶ λαβὼν ποτήριον καὶ εὐχαριστήσας ἔδωκεν αὐτοῖς λέγων Πίετε ἐξ αὐτοῦ πάντες· Translitteration : « kai labōn potērion kai eucharistēsas edōken autois legōn Piete ex autou pantes » Traduction : Il prit ensuite une coupe; et, après avoir rendu grâces, il la leur donna, en disant: Buvez-en tous; 28/ τοῦτο γάρ ἐστιν τὸ αἷμά μου τῆς διαθήκης τὸ περὶ πολλῶν ἐκχυννόμενον εἰς ἄφεσιν ἁμαρτιῶν. Translittération : «touto gar estin to haima mou tēs diathēkēs to peri pollōn ekchynnomenon eis aphesin hamartiōn» / Traduction : car ceci est mon sang, le sang de l’alliance, qui est répandu pour plusieurs, pour la rémission des péchés. 29/ λέγω δὲ ὑμῖν, οὐ μὴ πίω ἀπ’ ἄρτι ἐκ τούτου τοῦ γενήματος τῆς ἀμπέλου ἕως τῆς ἡμέρας ἐκείνης ὅταν αὐτὸ πίνω μεθ’ ὑμῶν καινὸν ἐν τῇ βασιλείᾳ τοῦ Πατρός μου. Translittération : «Tou genēmatos tēs ampelou heōs tēs hēmeras ekeinēs hotan auto pinō meth’ hymōn kainon en tē basilieia tou Patros mou.» / Traduction : Je vous le dis, je ne boirai plus désormais de ce fruit de la vigne, jusqu’au jour où j’en boirai du nouveau avec vous dans le royaume de mon Père.…)

إِنَّ ٱللَّهَ عِندَهُۥ عِلْمُ ٱلسَّاعَةِ وَيُنَزِّلُ ٱلْغَيْثَ وَيَعْلَمُ مَا فِى ٱلْأَرْحَامِ ۖ وَمَا تَدْرِى نَفْسٌۭ مَّاذَا تَكْسِبُ غَدًۭا ۖ وَمَا تَدْرِى نَفْسٌۢ بِأَىِّ أَرْضٍۢ تَمُوتُ ۚ إِنَّ ٱللَّهَ عَلِيمٌ خَبِيرٌۢ

Translittération : ‘Inna Allāha `Indahu `Ilmu As-Sā`ati Wa Yunazzilu Al-Ghaytha Wa Ya`lamu Mā Fī Al-‘Arĥāmi Wa Mā Tadrī Nafsun Mādhā Taksibu Ghadāan Wa Mā Tadrī Nafsun Bi’ayyi ‘Arđin Tamūtu ‘Inna Allāha `Alīmun Khabīrun

Traduction : La connaissance de l’Heure est auprès d’Allah; et c’est Lui qui fait tomber la pluie salvatrice; et Il sait ce qu’il y a dans les matrices. Et personne ne sait ce qu’il acquerra demain, et personne ne sait dans quelle terre il mourra. Certes, Allah est Omniscient et Parfaitement Connaisseur.
Sourate 31/ لقمان /Lugman, verset 34.

Les anciens égyptiens désignaient  l’utérus 𓏏 𓈞𓄰𓄹 : ḥmt (hémèt) , Abréviation : 𓄰𓄹 (Réf. dans Papyrus Ebert 94, 7. ; Papyrus Ebert. 94, 15). Vase, réceptacle chaud pour la fécondation, la formation de la vie, (voir l’implantation de l’œuf dans l’utérus, la formation de l’embryon, de l’être humain dans le ventre maternel comme une opération alchimique). Et pour ce qui est de ce terme de l’ancien égyptien 𓏏 𓈞𓄰𓄹 ( ḥmt / hémèt) , Abréviation : 𓄰𓄹  qui désigne l’utérus, la matrice, composé de quatre signes hiéroglyphiques que sont les suivants avec leurs acceptions dans la langue des pharaons : 𓄹 : morceau de chair. déterminatif de chair. Déterminatif de viande, de membres, de parties du corps, de vagin. 𓄰 : utérus de génisse. Idéogramme d’Utérus . Déterminatif de vulve, vache. 𓈞 : ḥmt (hémèt); biȜ. Bassin d’eau . 𓏏 : Pain ou pilon.Translittération t, prononciation /t/. Equivalant en Hébreu à תּ ‘t’ Tav, en Arabe à ت ‘t’ tā’ . Sémitique : t, d, ṭ .

Il faut savoir que la formule fort usitée en Islam qu’est بِسْمِ اللهِ الرَّحْمنِ الرَّحِيمِ /bismi-llahi r-Rahmani r-Rahimi lui doit beaucoup ! Car au sein de cette formule les termes ar-Rahman (لرحمن ) et ar-Rahim (الرحيم) comportent dans leur racine trilitère «R-h–m رحم », l’ancien vocable égyptien 𓏏 𓈞𓄰𓄹 : ḥmt (hémèt), terme féminin (il se termine par t comme en arabe comme le nom du placenta aussi en ancien égyptien « mwt–rmt /rémèt» qui s’écrivait avec les hiéroglyphes suivants : 𓅐 𓁐 𓏏 𓂋 𓏏 𓁐 𓀀 𓏺 𓏺 𓏺 𓄹 ) qui avait la signification d’ «utérus» dans la langue des pharaons. De même que l’ancien mot égyptien dans une autre forme d’écriture hiéroglyphique qui désignait une femme, une épouse et qui s’écrivait ainsi :𓏏 𓈞 𓁐 dont la transcription est aussi «ḥmt (hémèt) ». Réf. Papyrus Ebert. 21, 6 ou dans The Egyptians Coffin Texts, 7 vol. , VI, 191n, Chicago, A. de Buck ou dans Hekanakhte-Papers 6, 42. Ou lire dans Les Textes des Pyramides d’Ounas et de Téti où le vocable ḥmt (hémèt) est employé pour dénommer la gent feminine : W py <nb> mtw.t jṯ ḥm.wt m-ʿ hy=sn / Traduction : « Ledit Ounas c’est <le possesseur de> la semence qui a ravi les femmes du bras de leur mari » .Textes des Pyramides de l’Égypte Ancienne Tome 1, Textes des Pyramides d’Ounas et de Téti. Textes de la Pyramide d’Ounas, textes du couloir, localisation W/C post /W, colonne 19-20, Spruch {317}, paragraphe 510c. Translittération et traduction de M. Claude Carrier, page 184, édit. CYBELE 2009. Et la signification véritable du terme الرحمن / «ar-Rahman» qui provient de la racine r-h–m رحم désigne la matrice, l’utérus de la femme. Les termes « ar-Rahman (لرحمن ) et ar-Rahim (الرحيم) » précédés de la Basmallah font partie intégrante de la première sourate du Coran ou en formule inaugurale des autres sourates sauf une, la neuvième Sourate, at-Tawba (André Chouraqui rend leur signification véritable dans sa traduction du Coran, en recourant aux néologismes « matriciant et matriciel ». Voici sa traduction de la première Sourate du Coran :  » L’OUVRANTE /AL-FÂTIHAT/Djûz premier /Hizb Un 1. Au nom d’Allah, le Matriciant, le Matriciel. 2. La désirance d’Allah, Rabb des univers, 3. le Matriciant, le Matriciel, 4. souverain au jour de la Créance: 5. Toi, nous te servons, Toi, nous te sollicitons. 6. Guide-nous sur le chemin ascendant, 7. le chemin de ceux que tu ravis, non pas celui des courroucés ni des fourvoyés . »). M. Chouraqui ne s’est pas fourvoyé dans aucune fantaisie traductrice et n’a fait en réalité que rendre ces termes en arabe à leur signification véritable qui n’est autre que « matrice », « utérus ». De même que dans sa traduction de la Bible il n’a pas procédé autrement avec leurs équivalents en hébreu que sont « רַחַם / rāḥam » et « רֶחֶם / rḥm» car ces termes renvoient originellement à la matrice, à l’utérus , au sein maternel, au ventre de la femme. Le terme « רַחַם /rāḥam » vient de celui de « רֶחֶם / rḥm» qui signifie proprement « l’utérus » et il remonte à la racine du terme ancien égyptien qu’est « 𓈞𓄰𓄹 : ḥmt (hémèt) » dont les signes hiéroglyphiques comme celui-ci « 𓄹 » désigne un morceau de chair et sert de déterminatif pour nommer la chair, la viande, des membres ou parties du corps, le vagin . Nous pensons que cet ancien mot égyptien a été hérité par la langue des Yehoudim et transformé en trilitère avec l’adjonction du phonème préfixe « R » tel qu’on le retrouve aussi en langue arabe pour donner les vocables « רֶחֶם / rḥm » et ar-Rahman (لرحمن ). Au sens figuré ces termes à partir de leur signification originelle se sont vus adjoindre d’autres valeurs sémantiques renvoyant à la dimension maternelle, à l’amour, à l’attachement d’une mère vis-à-vis de l’enfant qu’elle porte et dont elle prend soin à sa naissance, qu’elle materne, entoure de soins et d’amour et de protection chaleureuse… D’où par extension ces termes ont pu renvoyer aux mots « miséricorde », « compassion », « affection » attribués à la divinité monothéiste sémitique. La langue arabe a dû emprunter ce vocable ar-Rahman (لرحمن ) à celle des Yehoudims, au «rāḥam» de l’hébreu biblique qui vient de « reḥem », utérus et au figuré «sein maternel». Le radical véritable du terme sans l’adjonction du phonème [R] qui y est préfixé remonte à de l’ancien égyptien. Le terme « Raḥum», miséricordieux est fort employé dans les textes rabbiniques pour qualifier le divin « Ēl », «ēl raḥum», un dieu miséricordieux. Sa forme adjectivale «raḥªmāniy» se trouve en une occurrence dans la Bible, en Lamentations 4 : 10 où des femmes sont qualifiées de «miséricordieuses». On trouve le vocable dans des langues proto-sémitiques comme l’akkadien où l’utérus est appelé «rēmu» par exemple où l’on voit qu’il y a eu certainement une adjonction du phonème [R] en préfixe au terme «emēmu(m)» dans la même langue ancienne et qui veut dire «être chaud» comme en ancien égyptien 𓐍 𓅓𓊮 (ḫm (Kham) ou 𓐍 𓅓𓅱𓊮 (ḫmw/khamou.) ou 𓄿𓅓𓊮 : Ȝm ( rèm ),  brûler, consumer (Réf. Urkunden der 18 Dynastie Leipzig, K.Sethe, W. Helck ou dans The Admonition of an Egyptian Sage (Papyrus Leyden) Leipzig, A.Gardiner) avec la même valeur sémantique ou 𓉔 𓅓𓊮 : hm/hèm signifiant « chaud, ardent, être en flammes». En Akkadien « raʾāmu » au sens figuré signifie «avoir de la compassion, de la pitié» sans doute un lien évocatoire à la compassion maternelle, à l’amour chaleureux de la génitrice pour son enfant… Le vocable « rḥm » est attesté en ougaritique et en sudarabique et signifiait «avoir de la compassion».

On sait qu’en hébreu le mot «rhm» / רחמ sert à nommer le Vautour dont on connaît les soins maternels légendaires pour ses petits. Le vocable «rhm» qui a donné le verbe «aimer» en hébreu et en son pluriel «rhmim» entrailles, viscères de la poitrine, du cœur. Et en ancien égyptien le même volatil avait pour nom « Moût». Il était représenté ainsi en écriture hiéroglyphique : 𓅐 (lire «mwt/moût») . Ce terme «Moût» servait aussi à désigner la mère. Le vautour symbolisait la maternité, l’amour maternel aussi en ancienne Égypte parce que cet animal prend excessivement soin de ses petits avec force dévouement allant jusqu’a les sustenter de son propre sang. Le nom de la mère s’écrivait ainsi 𓅐𓏏 𓁐 (lire mwt/mout ) et «le placenta» humain était nommé par les anciens égyptiens par les termes de « mwt–rmt /mout–rémèt» et s’écrivait avec les hiéroglyphes suivants : 𓅐 𓁐 𓏏 𓂋 𓏏 𓁐 𓀀 𓏺 𓏺 𓏺 𓄹 . Référence du terme, voir dans Papyrus Ebert 65, 11. Le vocable « rmṭ /rémèt» signifiait en ancien égyptien « être humain », il servait comme nom collectif pour désigner l’humanité, le genre humain. Ce vocable «rmṭ /rémèt» , un terme au féminin, il se termine par un t, s’écrivait ainsi 𓍿 𓂋 𓀀 ; en nom collectif pour nommer l’humanité , le peuple, les gens comme cela 𓍿 𓂋 𓀀𓁐 (lire Rémèt).

Le «Rmt» en tant que nom collectif servait à nommer les êtres humains, les hommes mortels.

Référence du vocable « matrice » dans le Coran :
إِنَّ ٱللَّهَ عِندَهُۥ عِلْمُ ٱلسَّاعَةِ وَيُنَزِّلُ ٱلْغَيْثَ وَيَعْلَمُ مَا فِى ٱلْأَرْحَامِ ۖ وَمَا تَدْرِى نَفْسٌۭ مَّاذَا تَكْسِبُ غَدًۭا ۖ وَمَا تَدْرِى نَفْسٌۢ بِأَىِّ أَرْضٍۢ تَمُوتُ ۚ إِنَّ ٱللَّهَ عَلِيمٌ خَبِيرٌۢ
Translittération : ‘Inna Allāha `Indahu `Ilmu As-Sā`ati Wa Yunazzilu Al-Ghaytha Wa Ya`lamu Mā Fī Al-‘Arĥāmi Wa Mā Tadrī Nafsun Mādhā Taksibu Ghadāan Wa Mā Tadrī Nafsun Bi’ayyi ‘Arđin Tamūtu ‘Inna Allāha `Alīmun Khabīrun
Traduction : La connaissance de l’Heure est auprès d’Allah; et c’est Lui qui fait tomber la pluie salvatrice; et Il sait ce qu’il y a dans les matrices. Et personne ne sait ce qu’il acquerra demain, et personne ne sait dans quelle terre il mourra. Certes, Allah est Omniscient et Parfaitement Connaisseur.
Sourate 31/ لقمان /Lugman, verset 34.

Quelques références dans le livre sacré des Yehoudims :

Pour « רֶחֶם / rḥm » : utérus ou matrice sein maternel, ventre de la femme féconde, enceinte, ou relatif au premier né :

וַיַּ֤רְא יְהוָה֙ כִּֽי־שְׂנוּאָ֣ה לֵאָ֔ה וַיִּפְתַּ֖ח אֶת־רַחְמָ֑הּ וְרָחֵ֖ל עֲקָרָֽה׃

Translittération : «way·yar Yah·weh kî-śə·nū·’āh lê·’āh way·yip̄·taḥ ’êṯ raḥ·māh wə·rā·ḥêl ‘ă·qā·rāh» ;

Traduction : «Et l’Eternel voyant que Léa était haïe, ouvrit sa matrice; mais Rachel était stérile.» Genèse 29 : 31

אַל־נָ֥א תְהִ֖י כַּמֵּ֑ת אֲשֶׁ֤ר בְּצֵאתֹו֙ מֵרֶ֣חֶם אִמֹּ֔ו וַיֵּאָכֵ֖ל חֲצִ֥י בְשָׂרֹֽו׃

Translittération : « ’al- nā ṯə·hî kam·mêṯ ’ă·šer bə·ṣê·ṯōw mê·re·ḥem ’im·mōw way·yê·’ā·ḵêl ḥă·ṣî ḇə·śā·rōw»

Traduction : «Je te prie qu’elle ne soit point comme [un enfant] mort, dont la moitié de la chair est déjà consumée quand il sort du ventre de sa mère.» Nombres 12 : 12

לָ֤מָּה לֹּ֣א מֵרֶ֣חֶם אָמ֑וּת מִבֶּ֖טֶן יָצָ֣אתִי וְאֶגְוָֽע׃

Translittération : «lām·māh lō mê·re·ḥem ’ā·mūṯ mib·be·ṭen yā·ṣā·ṯî wə·’eḡ·wā‘ »

Traduction : « Pourquoi ne suis-je pas mort dans le ventre de ma mère? Pourquoi n’ai-je pas expiré au sortir de ses entrailles? » Job 3 : 11

לָ֤מָּה זֶּה֙ מֵרֶ֣חֶם יָצָ֔אתִי לִרְאֹ֥ות עָמָ֖ל וְיָגֹ֑ון וַיִּכְל֥וּ בְּבֹ֖שֶׁת יָמָֽי׃ פ

Translittération : «lām·māh zeh mê·re·ḥem yā·ṣā·ṯî lir·’ō·wṯ ‘ā·māl ḇə·yā·ḡō·wn way·yiḵ·lū bə·ḇō·šeṯ yā·māy p̄»

Traduction : «Pourquoi suis-je sorti du sein maternel Pour voir la souffrance et la douleur, Et pour consumer mes jours dans la honte?» Jérémie 20 : 18

Pour רַחַם ( rāḥam ) : miséricorde, grâce, compassion, affection, sein maternel, femme, entrailles, jeune fille, naissance…

וְלֹֽא־יִדְבַּ֧ק בְּיָדְךָ֛ מְא֖וּמָה מִן־הַחֵ֑רֶם לְמַעַן֩ יָשׁ֨וּב יְהוָ֜ה מֵחֲרֹ֣ון אַפֹּ֗ו וְנָֽתַן־לְךָ֤ רַחֲמִים֙ וְרִֽחַמְךָ֣ וְהִרְבֶּ֔ךָ כַּאֲשֶׁ֥ר נִשְׁבַּ֖ע לַאֲבֹתֶֽיךָ׃

Translittération : «wə·lō yiḏ·baq bə·yā·ḏe·ḵā mə·’ū·māh min-ha·ḥê·rem lə·ma·‘an yā·šūḇ Yah·weh mê·ḥă·rō·wn ’ap·pōw wə·nā·ṯan- lə-ḵā ra·ḥă·mîm wə·ri·ḥam·ḵā wə·hir·be·ḵā ka·’ă·šer niš·ba‘-la·’ă·ḇō·ṯe·ḵā»

Traduction : «Rien de ce qui sera dévoué par interdit ne s’attachera à ta main, afin que l’Eternel revienne de l’ardeur de sa colère, qu’il te fasse miséricorde et grâce, et qu’il te multiplie, comme il l’a juré à tes pères,» Deutéronome 13 : 17

מֵאֵ֨ל אָבִ֜יךָ וְיַעְזְרֶ֗ךָּ וְאֵ֤ת שַׁדַּי֙ וִיבָ֣רְכֶ֔ךָּ בִּרְכֹ֤ת שָׁמַ֙יִם֙ מֵעָ֔ל בִּרְכֹ֥ת תְּהֹ֖ום רֹבֶ֣צֶת תָּ֑חַת בִּרְכֹ֥ת שָׁדַ֖יִם וָרָֽחַם׃

Translittération : « mê·’êl ’ā·ḇî·ḵā wə·ya‘·zə·re·kā wə·’êṯ šad·day wî·ḇā·rə·ḵe·kā bir·ḵōṯ šā·mā·yim mê·‘al bir·ḵōṯ ṯə·hō·wm rō·ḇe·ṣeṯ ta·ḥaṯ bir·ḵōṯ šā·ḏa·yim wā·rā·ḥam »

Traduction : «« C’est l’œuvre du Dieu de ton père, qui t’aidera ; C’est l’œuvre du Tout-Puissant, qui te bénira Des bénédictions des cieux en haut, Des bénédictions des eaux en bas, Des bénédictions des mamelles et du sein maternel. » Genèse 49 : 25

« En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul; mais, s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. » Jean 12 : 24

وَلَقَدْ خَلَقْنَا ٱلْإِنسَٰنَ مِن صَلْصَٰلٍۢ مِّنْ حَمَإٍۢ مَّسْنُونٍۢ

Translittération : Wa Laqad Khalaqnā Al-‘Insāna Min Şalşālin Min Ĥama’iin Masnūnin

Traduction : «Nous avons créé l’homme de glaise sonore, de boue noire mise en forme»

Sourate 15, الحجر / Al-Hijr, verset 26

Par ailleurs on ne peut ne pas évoquer la symbolique « alchimique » derrière la confection des « Osiris végétants » que faisaient les anciens égyptiens lors de la commémoration du martyre du dieu ( mort, fermentation, pourrissement, putréfaction ) et sa régénération ( germination, résurrection ) où ils procédaient à la fabrication de figurines à l’effigie d’Osiris à partir d’ingrédients composés d’orge, de limon et d’eau du Nil, de dattes, de minéraux et d’aromates en utilisant des cuves comme moulage, appelées cuves à germination. Osiris était adoré par les anciens égyptiens comme une divinité de la terre et il personnifiait la régénération de la Nature, sa mort, son pourrissement et son renouvellement à travers le processus symbolique de la germination.

Le christianisme a beaucoup puisé dans l’héritage des anciens égyptiens à travers ces Mystères osiriaques : symbolique de la transsubstantiation du Pain & du Vin, du  martyre christique, de la fête pascale commémorant sa résurrection.

Noir, chaud, ardent, brûler, éteindre le feu en ancien égyptien.

𓄿𓅓𓊮 : Ȝm ( rm ),  brûler, consumer (Réf. Urkunden der 18 Dynastie Leipzig, K.Sethe, W. Helck ou dans The Admonition of an Egyptian Sage (Papyrus Leyden) Leipzig, A.Gardiner)

ḫm / Kham (Chaud, ardent, en ancien égyptien) :

km=t(y) wr=t(y) m rn=k n(y) Km–wr

Traduction : « alors que tu es devenu complet (et) grand en ton nom de Grande noire (=Les Lacs Amers) »

Textes des Pyramides de l’Égypte Ancienne Tome 1, Textes des Pyramides d’Ounas et de Téti. Textes de l’antichambre de Téti, localisation T/A/W, colonne 38 Spruch {336}, paragraphe 628 b. Translittération et traduction de M. Claude Carrier, page 312, édit. CYBELE 2009.

[n ṯwt js sj (k)m sȜ sj. (km).t]

Traduction : « [(car) tu n’es pas un bélier noir, fils d’une brebis noire,] »

Textes des Pyramides de l’Égypte Ancienne Tome 1, Textes des Pyramides d’Ounas et de Téti. Textes de la Chambre funéraire de Téti, localisation T/F/S, colonne 1 Spruch {246}, paragraphe 252 b. Translittération et traduction de M. Claude Carrier, page 254, édit. CYBELE 2009.

33 a- m(j) jr.ty Ḥr km.t ḥḏ.t jṯ n=k sn(y) r mḫn.t =k sḥḏ(w)=sn ḥr=k

33 b- ḥḏ hȜṯs km hȜṯs fȜ.t

Traduction :

«33 a- Prends les deux yeux de Horus, le noir ( et ) le blanc ! Porte-les donc à ta face (afin) qu’ils illuminent ton visage ! »

«33 b- Vase-hatchès ( de pierre) noir(e). Vase-hatchès (de pierre) blanc(he).

Textes des Pyramides de l’Égypte Ancienne Tome 1, Textes des Pyramides d’Ounas et de Téti. Textes de la Chambre funéraire d’Ounas, localisation W/F/N sup, colonne 37-cas 37 Spruch {43}, paragraphe 33a-33b. Translittération et traduction de M. Claude Carrier, page 18, édit. CYBELE 2009.

ḏd mdw ø ḥsq(=w) {m} tp KȜ km wr

Traduction : « Formule à réciter – A été coupée la tête du Grand taureau noir » Textes des Pyramides de l’Égypte Ancienne Tome 1, Textes des Pyramides d’Ounas et de Téti. Textes de la Chambre funéraire d’Ounas, localisation W/F/W colonne 7-8, Spruch {227}, paragraphe 227 a, Translittération et traduction de M. Claude Carrier, page 88, édit. CYBELE 2009

ḫsfw=j mȜ(w)=ṯn jt=j Wsjr sjp(w)=j <m>-ḫnt=f jnk Ḥr pwy Nb Km.t

Traduction : «ma rencontre ( afin ) que vous puissiez voir mon père Osiris que j’ai reconnu ( et ) dont je suis issu ! Je suis cet Horus, le Maître du Pays Noir

Le Livre des Morts de l’Égypte ancienne, Chapitre 138 , Papyrus de Nouou, BM EA 10477 ; (3), page 533, translittération et traduction M. Claude Carrier, édit. CYBELE, 2009.

Vin, vigne en ancien égyptien :

𓂓𓅓𓇭 : kȜm(w). Sens: vigneron. Variante : 𓂓𓄿𓅓𓏭𓀜 ; ḥry-kȜmw (khéry-krmou), vigneron en chef.

𓂓𓄿𓅓𓉐 𓏲 : kȜmw. Sens: vignes, vignoble.

𓂓𓅓𓇭 : kȜm(w). Sens: vigneron. Variante : 𓂓𓄿𓅓𓏭𓀜 ; ḥry-kȜmw (khéry-krmou), vigneron en chef.

𓄿 𓏇 𓇋 𓀜 : Ȝmy (rmy) , mêler, mélanger, pétrir . Réf : Papyrus Ebert 4, 5 ; 14, 4-5

En ancien égyptien un vigneron était désigné par le terme de 𓂓𓅓𓇭 ( «kȝmw/Krmou »). Un jardinier, un marchand de vin répondait au nom de «kȝmw/Krmou ».Un vigneron en chef un «ḥry-kȜmw (khéry-krmou) ». Primitivement le vocable 𓂓𓄿𓅓𓉐 𓏲 (« kȜmw ») servait à dénommer un jardin où pouvaient se trouver ensemble à la fois des vignes et d’autres arbres fruitiers, muni d’un étang. Une parcelle, un terrain dédiés uniquement à un vignoble se disait en ancien égyptien «kȝmw n jrp ». Presser du vin en médou neter, se disait : «ḤȜm / Hrm» et ce vocable ancien égyptien est exprimé par l’image d’une aigrette au dessus d’un poisson (pour signifier la pression ou le foulage) en train d’en extraire la substantifique chair que voici 𓅻. Cet hiéroglyphe associé au dessin d’une coupe  ( 𓎺 ) à bord large, une coupe à boire,  servait à désigner un type de vin appelé « ḥ3mw / hrmou » et qui s’écrivait ainsi : 𓅻𓎺 . Un vigneron était appelé par le nom de 𓂓𓅓𓇭 (kȜm(w)/ krmou).

Chesmou dieu du Pressoir, Osiris maître du Vin.

ḥȜmw ʿ 2

Traduction : « Vin-hamou : deux coupes -â-«  . Textes des Pyramides de l’Égypte Ancienne Tome 1, Textes des Pyramides d’Ounas et de Téti. Textes de la Chambre funéraire d’Ounas, localisation W/F/N inf, colonne cas 40, Spruch {156}, paragraphe 93 d . Translittération et traduction de M. Claude Carrier, page 38, édit. CYBELE 2009.

Vin, boisson fermentée dans l’Al Qoran :

يَسْـَٔلُونَكَ عَنِ ٱلْخَمْرِ وَٱلْمَيْسِرِ ۖ قُلْ فِيهِمَآ إِثْمٌۭ كَبِيرٌۭ وَمَنَٰفِعُ لِلنَّاسِ وَإِثْمُهُمَآ أَكْبَرُ مِن نَّفْعِهِمَا ۗ وَيَسْـَٔلُونَكَ مَاذَا يُنفِقُونَ قُلِ ٱلْعَفْوَ ۗ كَذَٰلِكَ يُبَيِّنُ ٱللَّهُ لَكُمُ ٱلْءَايَٰتِ لَعَلَّكُمْ تَتَفَكَّرُونَ

Translittération : Yas’alūnaka `Ani Al-Khamri Wa Al-Maysiri Qul Fīhimā ‘Ithmun Kabīrun Wa Manāfi`u Lilnnāsi Wa ‘Ithmuhumā ‘Akbaru Min Naf`ihimā Wa Yas’alūnaka Mādhā Yunfiqūna Quli Al-`Afwa Kadhālika Yubayyinu Allāhu Lakumu Al-‘Āyāti La`allakum Tatafakkarūna

Traduction : « Ils t’interrogent sur le vin et les jeux de hasard. Dis: « Dans les deux il y a un grand péché et quelques avantages pour les gens; mais dans les deux, le péché est plus grand que l’utilité. » Et ils t’interrogent: « Que doit-on dépenser (en charité) ? » Dis: « L’excédent de vos biens. » Ainsi, Allah vous explique Ses versets afin que vous méditiez.»

Sourate 2 / البقرة/ Al-Baqarah/ La Vache, verset 219. Coran.

يَٰٓأَيُّهَا ٱلَّذِينَ ءَامَنُوٓا۟ إِنَّمَا ٱلْخَمْرُ وَٱلْمَيْسِرُ وَٱلْأَنصَابُ وَٱلْأَزْلَٰمُ رِجْسٌۭ مِّنْ عَمَلِ ٱلشَّيْطَٰنِ فَٱجْتَنِبُوهُ لَعَلَّكُمْ تُفْلِحُونَ

Translittération : Yā ‘Ayyuhā Al-Ladhīna ‘Āmanū ‘Innamā Al-Khamru Wa Al-Maysiru Wa Al-‘Anşābu Wa Al-‘Azlāmu Rijsun Min `Amali Ash-Shayţāni Fājtanibūhu La`allakum Tufliĥūna

Traduction : «Ô les croyants ! Le vin, le jeu de hasard, les pierres dressées, les flèches de divination ne sont qu’une abomination, œuvre du Diable. Ecartez-vous en, afin que vous réussissiez.»

Sourate 5 / المائدة / Al-Maidah/La Table servie, verset 90.

إِنَّمَا يُرِيدُ ٱلشَّيْطَٰنُ أَن يُوقِعَ بَيْنَكُمُ ٱلْعَدَٰوَةَ وَٱلْبَغْضَآءَ فِى ٱلْخَمْرِ وَٱلْمَيْسِرِ وَيَصُدَّكُمْ عَن ذِكْرِ ٱللَّهِ وَعَنِ ٱلصَّلَوٰةِ ۖ فَهَلْ أَنتُم مُّنتَهُونَ

Translittération : ‘Innamā Yurīdu Ash-Shayţānu ‘An Yūqi`a Baynakumu Al-`Adāwata Wa Al-Baghđā’a Fī Al–Khamri Wa Al-Maysiri Wa Yaşuddakum `An Dhikri Allāhi Wa `Ani Aş-Şalāati Fahal ‘Antum Muntahūna

Traduction : «Le Diable ne veut que jeter parmi vous, à travers le vin et le jeu de hasard, l’inimitié et la haine, et vous détourner d’invoquer Allah et de la Salat. Allez-vous donc y mettre fin ?»

Sourate 5 / المائدة / Al-Maidah/La Table servie, verset 91.

مَّثَلُ ٱلْجَنَّةِ ٱلَّتِى وُعِدَ ٱلْمُتَّقُونَ ۖ فِيهَآ أَنْهَٰرٌۭ مِّن مَّآءٍ غَيْرِ ءَاسِنٍۢ وَأَنْهَٰرٌۭ مِّن لَّبَنٍۢ لَّمْ يَتَغَيَّرْ طَعْمُهُۥ وَأَنْهَٰرٌۭ مِّنْ خَمْرٍۢ لَّذَّةٍۢ لِّلشَّٰرِبِينَ وَأَنْهَٰرٌۭ مِّنْ عَسَلٍۢ مُّصَفًّۭى ۖ وَلَهُمْ فِيهَا مِن كُلِّ ٱلثَّمَرَٰتِ وَمَغْفِرَةٌۭ مِّن رَّبِّهِمْ ۖ كَمَنْ هُوَ خَٰلِدٌۭ فِى ٱلنَّارِ وَسُقُوا۟ مَآءً حَمِيمًۭا فَقَطَّعَ أَمْعَآءَهُمْ

Translittération : Mathalu Al-Jannati Allatī Wu`ida Al-Muttaqūna Fīhā ‘Anhārun Min Mā’in Ghayri ‘Āsinin Wa ‘Anhārun Min Labanin Lam Yataghayyar Ţa`muhu Wa ‘Anhārun Min Khamrin Ladhatin Lilshāribīna Wa ‘Anhārun Min `Asalin Muşaffáan Wa Lahum Fīhā Min Kulli Ath-Thamarāti Wa Maghfiratun Min Rabbihim Kaman Huwa Khālidun Fī An-Nāri Wa Suqū Mā’an Ĥamīmāan Faqaţţa`a ‘Am`ā’ahum

Traduction : «Voici la description du Paradis qui a été promis aux pieux: il y aura là des ruisseaux d’une eau jamais malodorante, et des ruisseaux d’un lait au goût inaltérable, et des ruisseaux d’un vin délicieux à boire, ainsi que des ruisseaux d’un miel purifié. Et il y a là, pour eux, des fruits de toutes sortes, ainsi qu’un pardon de la part de leur Seigneur. [Ceux-là] seront-ils pareils à ceux qui s’éternisent dans le Feu et qui sont abreuvés d’une eau bouillante qui leur déchire les entrailles ?»

Sourate 47/ محمد/ Muhammad/ verset 15. Coran.

Vin, vigne, boisson fermentée chez les Yehoudims :

חֲמַר (chamar/phonétique : kham-ar’ )

Nom masculin / Chamar ( prononciation araméenne )

חֶמֶר (Chemer) vin, vigne qui vient de חֲמַר (chamar/phonétique : kham-ar’. Terme araméen )

וּמָ֣ה חַשְׁחָ֡ן וּבְנֵ֣י תֹורִ֣ין וְדִכְרִ֣ין וְאִמְּרִ֣ין ׀ לַעֲלָוָ֣ן ׀ לֶאֱלָ֪הּ שְׁמַיָּ֟א חִנְטִ֞ין מְלַ֣ח ׀ חֲמַ֣ר וּמְשַׁ֗ח כְּמֵאמַ֨ר כָּהֲנַיָּ֤א דִי־בִירֽוּשְׁלֶם֙ לֶהֱוֵ֨א מִתְיְהֵ֥ב לְהֹ֛ם יֹ֥ום ׀ בְּיֹ֖ום דִּי־לָ֥א שָׁלֽוּ׃

Translittération : ū·māh ḥaš·ḥān ū·ḇə·nê ṯō·w·rîn wə·ḏiḵ·rîn wə·’im·mə·rîn la·‘ă·lā·wān le·’ĕ·lāh šə·may·yā ḥin·ṭîn mə·laḥ ḥă·mar ū·mə·šaḥ kə·mê·mar kā·hă·nay·yā dî ḇî·rū·šə·lem le·hĕ·wê miṯ·yə·hêḇ lə-hōm yō·wm bə·yō·wm dî lā šā·lū

Traduction :

« Les choses nécessaires pour les holocaustes du Dieu des cieux, jeunes taureaux, béliers et agneaux, froment, sel, vin (Chamar) et huile, seront livrées, sur leur demande, aux sacrificateurs de Jérusalem, jour par jour et sans manque» Esdras 6 : 9, Bible

כִּ֤י כֹ֪וס בְּֽיַד־יְהוָ֡ה וְיַ֤יִן חָמַ֨ר ׀ מָ֥לֵא מֶסֶךְ֮ וַיַּגֵּ֪ר מִ֫זֶּ֥ה אַךשְְׁ֭־מָרֶיהָ יִמְצ֣וּ יִשְׁתּ֑וּ כֹּ֝֗ל רִשְׁעֵי־אָֽרֶץ׃

Translittération : kî- ḵō·ws-bə·yaḏ Yah·weh wə·ya·yin ḥā·mar mā·lê me·seḵ way·yag·gêr miz·zeh ’a·ḵōš-mā·re·hā yim·ṣū yiš·tū kāl, riš·‘ê-’ā·reṣ

Traduction :

«Il y a dans la main de l’Eternel une coupe, Où fermente un vin plein de mélange, Et il en verse: Tous les méchants de la terre sucent, boivent jusqu’à la lie.» Psaume 75 : 8 Bible.

חֶמְאַ֨ת בָּקָ֜ר וַחֲלֵ֣ב צֹ֗אן עִם־חֵ֨לֶב כָּרִ֜ים וְאֵילִ֤ים בְּנֵֽי־בָשָׁן֙ וְעַתּוּדִ֔ים עִם־חֵ֖לֶב כִּלְיֹ֣ות חִטָּ֑ה וְדַם־עֵנָ֖ב תִּשְׁתֶּה־חָֽמֶר׃

Translittération : ḥem·’aṯ bā·qār wa·ḥă·lêḇ ṣōn ‘im-ḥê·leḇ kā·rîm wə·’ê·lîm bə·nê ḇā·šān wə·‘at·tū·ḏîm ‘im-ḥê·leḇ kil·yō·wṯ ḥiṭ·ṭāh wə·ḏam- ‘ê·nāḇ tiš·teh-ḥā·mer

Traduction œcuménique de la Bible (TOB) :  » le beurre des vaches et le lait des brebis, avec la graisse des agneaux, des béliers du Bashân ainsi que la fleur du froment ; le sang du raisin, tu le bois fermenté»

Deutéronome 32 : 14, Bible.

בַּיֹּ֖ום הַה֑וּא כֶּ֥רֶם חֶ֖מֶד עַנּוּ־לָֽהּ׃

Translittération : bay·yō·wm ha·hū ke·rem ḥe·meḏ ‘an·nū- lāh

«En ce jour-là, Chantez un cantique sur la vigne (Chemer/fermentée)» Esaië 27: 2

Boisson enivrante dans l’Al Qoran :

وَمِن ثَمَرَٰتِ ٱلنَّخِيلِ وَٱلْأَعْنَٰبِ تَتَّخِذُونَ مِنْهُ سَكَرًۭا وَرِزْقًا حَسَنًا ۗ إِنَّ فِى ذَٰلِكَ لَءَايَةًۭ لِّقَوْمٍۢ يَعْقِلُونَ

Wa Min Thamarāti An-Nakhīli Wa Al-‘A`nābi Tattakhidhūna Minhu Sakarāan Wa Rizqāan Ĥasanāan ‘Inna Fī Dhālika La’āyatan Liqawmin Ya`qilūna

Traduction : «Des fruits des palmiers et des vignes, vous retirez une boisson enivrante et un aliment excellent. Il y a vraiment là un signe pour des gens qui raisonnent.»

Sourate 16 / النحل/ An-Nahl/ Les Abeilles, verset 67.

Feu ardent, fournaise, eau bouillante :

ḫm (Kham) (Chaud, ardent, en ancien égyptien)

hammam (« حمّام » soit « bain d’eau chaude » en arabe.

En arabe : حامي (ḥâmi), féminin : hâmia, pluriel hâmi

نَارٌ حَامِيَةٌۢ

Translittération : Nārun Ĥāmiyahun

Traduction : « C’est un Feu ardent. »

Sourate 101 / القارعة / Al-Qariah/ Le Fracas, verset 11

.

تَصْلَىٰ نَارًا حَامِيَةًۭ

Translittération : Taşlá Nārāan Ĥāmiyahan

Traduction : «Ils brûleront dans un Feu ardent,»

Sourate 88 الغاشية / Al-Gasiya/ L’Enveloppante, verset 4.

Feu ardent et eau bouillonnante :

مَّثَلُ ٱلْجَنَّةِ ٱلَّتِى وُعِدَ ٱلْمُتَّقُونَ ۖ فِيهَآ أَنْهَٰرٌۭ مِّن مَّآءٍ غَيْرِ ءَاسِنٍۢ وَأَنْهَٰرٌۭ مِّن لَّبَنٍۢ لَّمْ يَتَغَيَّرْ طَعْمُهُۥ وَأَنْهَٰرٌۭ مِّنْ خَمْرٍۢ لَّذَّةٍۢ لِّلشَّٰرِبِينَ وَأَنْهَٰرٌۭ مِّنْ عَسَلٍۢ مُّصَفًّۭى ۖ وَلَهُمْ فِيهَا مِن كُلِّ ٱلثَّمَرَٰتِ وَمَغْفِرَةٌۭ مِّن رَّبِّهِمْ ۖ كَمَنْ هُوَ خَٰلِدٌۭ فِى ٱلنَّارِ وَسُقُوا۟ مَآءً حَمِيمًۭا فَقَطَّعَ أَمْعَآءَهُمْ

Translittération : Mathalu Al-Jannati Allatī Wu`ida Al-Muttaqūna Fīhā ‘Anhārun Min Mā’in Ghayri ‘Āsinin Wa ‘Anhārun Min Labanin Lam Yataghayyar Ţa`muhu Wa ‘Anhārun Min Khamrin Ladhatin Lilshāribīna Wa ‘Anhārun Min `Asalin Muşaffáan Wa Lahum Fīhā Min Kulli Ath-Thamarāti Wa Maghfiratun Min Rabbihim Kaman Huwa Khālidun Fī An-Nāri Wa Suqū Mā’an Ĥamīmāan Faqaţţa`a ‘Am`ā’ahum

Traduction : «Voici la description du Paradis qui a été promis aux pieux: il y aura là des ruisseaux d’une eau jamais malodorante, et des ruisseaux d’un lait au goût inaltérable, et des ruisseaux d’un vin délicieux à boire, ainsi que des ruisseaux d’un miel purifié. Et il y a là, pour eux, des fruits de toutes sortes, ainsi qu’un pardon de la part de leur Seigneur. [Ceux-là] seront-ils pareils à ceux qui s’éternisent dans le Feu et qui sont abreuvés d’une eau bouillante qui leur déchire les entrailles ?»

Sourate 47/ محمد/ Muhammad/ verset 15. Coran.

هَٰذَا فَلْيَذُوقُوهُ حَمِيمٌۭ وَغَسَّاقٌۭ

Translittération : Hādhā Falyadhūqūhu Ĥamīmun Wa Ghassāqun

Traduction : «Voilà ! Qu’ils y goûtent: eau bouillante et eau purulente,»

Sourate 38 ص / Sad/ verset 57, Coran.

إِذِ ٱلْأَغْلَٰلُ فِىٓ أَعْنَٰقِهِمْ وَٱلسَّلَٰسِلُ يُسْحَبُونَ

Translittération :  ‘Idhi Al-‘Aghlālu Fī ‘A`nāqihim Wa As-Salāsilu Yusĥabūna

Traduction : «quand, des carcans à leur cou et avec des chaînes ils seront traînés

فِى ٱلْحَمِيمِ ثُمَّ فِى ٱلنَّارِ يُسْجَرُونَ

Translittération : Fī Al-Ĥamīmi Thumma Fī An-Nāri Yusjarūna

Traduction : dans l’eau bouillante; et qu’ensuite ils brûleront dans le Feu.»

Sourate 40 غافر / Gafir/ Le Pardonneur, versets 71-72, Coran.

خُذُوهُ فَٱعْتِلُوهُ إِلَىٰ سَوَآءِ ٱلْجَحِيمِ

Translittération : Khudhūhu Fā`tilūhu ‘Ilá Sawā’i Al-Jaĥīmi

Traduction : «Qu’on le saisisse et qu’on l’emporte en plein dans la fournaise;»

ثُمَّ صُبُّوا۟ فَوْقَ رَأْسِهِۦ مِنْ عَذَابِ ٱلْحَمِيمِ

Translittération :

Thumma Şubbū Fawqa Ra’sihi Min `Adhābi Al-Ĥamīmi

Traduction : «qu’on verse ensuite sur sa tête de l’eau bouillante comme châtiment.»

Sourate 44 الدخان/ Ad-Dukhan/ La Fumée, versets 45 à 48. Coran.

يَطُوفُونَ بَيْنَهَا وَبَيْنَ حَمِيمٍ ءَانٍۢ

Translittération : Yaţūfūna Baynahā Wa Bayna Ĥamīmin ‘Ānin

Traduction : «Ils feront le va-et-vient entre lui (l’Enfer) et une eau bouillante extrêmement chaude.»

Sourate 55 الرحمن / Ar-Rahman/ Le Tout-Miséricordieux, verset 44, Coran.

فِى سَمُومٍۢ وَحَمِيمٍۢ

Translittération : Fī Samūmin Wa Ĥamīmin

Traduction : «ils seront au milieu d’un souffle brûlant et d’une eau bouillante,»

وَظِلٍّۢ مِّن يَحْمُومٍۢ

Translittération : Wa Žillin Min Yaĥmūmin

Traduction : «à l’ombre d’une fumée noire»

Sourate 56 الواقعة / Al-Waqi’a/ L’Évènement, verset 42 à 43, Coran.

إِلَّا حَمِيمًۭا وَغَسَّاقًۭا

Translittération : ‘Illā Ĥamīmāan Wa Ghassāqāan

Traduction : «hormis une eau bouillante et un pus»

Sourate 78 النبأ / An-Naba, verset 25, Coran.

فَشَٰرِبُونَ عَلَيْهِ مِنَ ٱلْحَمِيمِ

Translittération : Fashāribūna `Alayhi Mina Al-Ĥamīmi

Traduction : «puis vous boirez par-dessus cela de l’eau bouillante,»

Sourate 56 الواقعة / Al-Waqi’a/ L’Évènement, verset 54, Coran.

Soleil, chaleur, s’échauffer dans le livre sacré des Yehoudims :

חָמַם (chamam) : chaleur, chauffer, se chauffer, avoir chaud, devenir chaud, s’échauffer, se réchauffer, s’enflammer

חָם (Translittération : cham. Phonétique :khawm) signifiant chaud, chauffer.

זֶ֣ה ׀ לַחְמֵ֗נוּ חָ֞ם הִצְטַיַּ֤דְנוּ אֹתֹו֙ מִבָּ֣תֵּ֔ינוּ בְּיֹ֥ום צֵאתֵ֖נוּ לָלֶ֣כֶת אֲלֵיכֶ֑ם וְעַתָּה֙ הִנֵּ֣ה יָבֵ֔שׁ וְהָיָ֖ה נִקֻּדִֽים׃

Translittération : zeh laḥ·mê·nū ḥām hiṣ·ṭay·yaḏ·nū ’ō·ṯōw mib·bāt·tê·nū bə·yō·wm ṣê·ṯê·nū lā·le·ḵeṯ ’ă·lê·ḵem wə·‘at·tāh hin·nêh yā·ḇêš wə·hā·yāh niq·qu·ḏîm

Traduction :

« Voici notre pain : il était encore chaud quand nous en avons fait provision dans nos maisons le jour où nous sommes partis pour venir vers vous, et maintenant il est sec et en miettes. » Josué 9 : 12 Bible.

אֲשֶׁר־בְּגָדֶ֥יךָ חַמִּ֑ים בְּהַשְׁקִ֥ט אֶ֝֗רֶץ מִדָּרֹֽום׃

Translittération : ’ă·šer bə·ḡā·ḏe·ḵā ḥam·mîm bə·haš·qiṭ ’e·reṣ mid·dā·rō·wm

Traduction :

« Sais-tu pourquoi tes vêtements sont chauds. Quand la terre se repose par le vent du midi ? » Job 37 : 17

חַמָּה (Translittération : chammah. Phonétique : kham–ma) qui vient de חָם (Translittération : cham. Phonétique :khawm) : soleil , chaleur :

מִקְצֵ֤ה הַשָּׁמַ֨יִם ׀ מֹֽוצָאֹ֗ו וּתְקוּפָתֹ֥ו עַל־קְצֹותָ֑ם וְאֵ֥ין נִ֝סְתָּ֗ר מֵֽחַמָּתֹו ׃

Translittération : miq·ṣêh haš·šā·ma·yim mō·w·ṣā·’ōw ū·ṯə·qū·p̄ā·ṯōw ‘al-qə·ṣō·w·ṯām wə·’ên nis·tār mê·ḥam·mā·ṯōw

Traduction :

« Il se lève à une extrémité des cieux, Et achève sa course à l’autre extrémité : Rien ne se dérobe à sa chaleur.» Psaumes 19: 6

מִי־זֹ֥את הַנִּשְׁקָפָ֖ה כְּמֹו־שָׁ֑חַר יָפָ֣ה כַלְּבָנָ֗ה בָּרָה֙ כַּֽחַמָּ֔ה אֲיֻמָּ֖ה כַּנִּדְגָּלֹֽות׃ ס

Translittération : mî zōṯ han·niš·qā·p̄āh kə·mōw-šā·ḥar yā·p̄āh ḵal·lə·ḇā·nāh bā·rāh ka·ḥam·māh ’ă·yum·māh kan·niḏ·gā·lō·wṯ s

Traduction :

«Qui est celle qui apparaît comme l’aurore , Belle comme la lune, pure comme le soleil, Mais terrible comme des troupes sous leurs bannières ? » Cantiques 6 : 10

קֹדֵ֣ר הִ֭לַּכְתִּי בְּלֹ֣א חַמָּ֑ה קַ֖מְתִּי בַקָּהָ֣ל אֲשַׁוֵּֽעַ׃

Translittération : qō·ḏêr hil·laḵ·tî bə·lō ḥam·māh qam·tî ḇaq·qā·hāl ’ă·šaw·wê·a‘

Traduction :

« Je marche noirci , mais non par le soleil ; Je me lève en pleine assemblée, et je crie.» Job 30 : 28

Noir, rouge dans l’Al Qoran :

فِى سَمُومٍۢ وَحَمِيمٍۢ

Translittération : Fī Samūmin Wa Ĥamīmin

Traduction : «ils seront au milieu d’un souffle brûlant et d’une eau bouillante,»

وَظِلٍّۢ مِّن يَحْمُومٍۢ

Translittération : Wa Žillin Min Yaĥmūmin

Traduction : «à l’ombre d’une fumée noire»

Sourate 56 الواقعة / Al-Waqi’a/ L’Évènement, verset 42 à 43, Coran.

وَلَقَدْ خَلَقْنَا ٱلْإِنسَٰنَ مِن صَلْصَٰلٍۢ مِّنْ حَمَإٍۢ مَّسْنُونٍۢ

Translittération : Wa Laqad Khalaqnā Al-‘Insāna Min Şalşālin Min Ĥama’iin Masnūnin

Traduction : «Nous avons créé l’homme de glaise sonore, de boue noire mise en forme»

Sourate 15, الحجر / Al-Hijr, verset 26

أَلَمْ تَرَ أَنَّ ٱللَّهَ أَنزَلَ مِنَ ٱلسَّمَآءِ مَآءًۭ فَأَخْرَجْنَا بِهِۦ ثَمَرَٰتٍۢ مُّخْتَلِفًا أَلْوَٰنُهَا ۚ وَمِنَ ٱلْجِبَالِ جُدَدٌۢ بِيضٌۭ وَحُمْرٌۭ مُّخْتَلِفٌ أَلْوَٰنُهَا وَغَرَابِيبُ سُودٌۭ

Translittération : ‘Alam Tará ‘Anna Allāha ‘Anzala Mina As-Samā’i Mā’an Fa’akhrajnā Bihi Thamarātin Mukhtalifāan ‘Alwānuhā Wa Mina Al-Jibāli Judadun Bīđun Wa Ĥumrun Mukhtalifun ‘Alwānuhā Wa Gharābību Sūdun.

Traduction : «N’as-tu pas vu que, du ciel, Allah fait descendre l’eau ? Puis Nous en faisons sortir des fruits de couleurs différentes. Et dans les montagnes, il y a des sillons blancs et rouges, de couleurs différentes, et des roches excessivement noires.»

Sourate 35/ فاطر / Al-Fatir/ Le Créateur, verset 27, Coran.

Soleil, noir, rouge, rougir, fermenter, bouillir, bitume, altération dans le Texte sacré des Yehoudims :

קֹדֵ֣ר הִ֭לַּכְתִּי בְּלֹ֣א חַמָּ֑ה קַ֖מְתִּי בַקָּהָ֣ל אֲשַׁוֵּֽעַ׃

Translittération : qō·ḏêr hil·laḵ·tî bə·lō ḥam·māh qam·tî ḇaq·qā·hāl ’ă·šaw·wê·a‘

Traduction :

« Je marche noirci , mais non par le soleil ; Je me lève en pleine assemblée, et je crie.» Job 30 : 28

וְחָֽפְרָה֙ הַלְּבָנָ֔ה וּבֹושָׁ֖ה הַֽחַמָּ֑ה כִּֽי־מָלַ֞ךְ יְהוָ֣ה צְבָאֹ֗ות בְּהַ֤ר צִיֹּון֙ וּבִיר֣וּשָׁלִַ֔ם וְנֶ֥גֶד זְקֵנָ֖יו כָּבֹֽוד׃ פ

Translittération : wə·ḥā·p̄ə·rāh hal·lə·ḇā·nāh ū·ḇō·wō·šāh ha·ḥam·māh kî- mā·laḵ Yah·weh ṣə·ḇā·’ō·wṯ bə·har ṣî·yō·wn ū·ḇî·rū·šā·lim wə·ne·ḡeḏ zə·qê·nāw kā·ḇō·wḏ p̄

«La lune sera couverte de honte , Et le soleil de confusion ; Car l’Eternel des armées régnera Sur la montagne de Sion et à Jérusalem , Resplendissant de gloire en présence de ses anciens .» Esaië 24: 23

וְהָיָ֤ה אֹור־הַלְּבָנָה֙ כְּאֹ֣ור הַֽחַמָּ֔ה וְאֹ֤ור הַֽחַמָּה֙ יִהְיֶ֣ה שִׁבְעָתַ֔יִם כְּאֹ֖ור שִׁבְעַ֣ת הַיָּמִ֑ים בְּיֹ֗ום חֲבֹ֤שׁ יְהוָה֙ אֶת־שֶׁ֣בֶר עַמֹּ֔ו וּמַ֥חַץ מַכָּתֹ֖ו יִרְפָּֽא׃ ס

Translittération : wə·hā·yāh ’ō·wr hal·lə·ḇā·nāh kə·’ō·wr ha·ḥam·māh wə·’ō·wr ha·ḥam·māh yih·yeh šiḇ·‘ā·ṯa·yim kə·’ō·wr šiḇ·‘aṯ hay·yā·mîm bə·yō·wm ḥă·ḇōš Yah·weh ’êṯ še·ḇer ‘am·mōw ū·ma·ḥaṣ mak·kā·ṯōw yir·pā s

Traduction :

«La lumière de la lune sera comme la lumière du soleil , Et la lumière du soleil sera sept fois plus grande Comme la lumière de sept jours , Lorsque l’Eternel bandera la blessure de son peuple , Et qu’il guérira la plaie de ses coups .» Esaië 30 : 26

חָמַר (Translittération : chamar/ Phonétique : khaw-mar): enduire, altérer, écumer, bouillir, fermenter, être trouble, être dans le tumulte, être rougissant, barbouiller, couvrir ou salir d’asphalte :

וְלֹא־יָכְלָ֣ה עֹוד֮ הַצְּפִינֹו֒ וַתִּֽקַּֽח־לֹו֙ תֵּ֣בַת גֹּ֔מֶא וַתַּחְמְרָ֥ה בַחֵמָ֖ר וּבַזָּ֑פֶת וַתָּ֤שֶׂם בָּהּ֙ אֶת־הַיֶּ֔לֶד וַתָּ֥שֶׂם בַּסּ֖וּף עַל־שְׂפַ֥ת הַיְאֹֽר׃

Translittération : wə·lō yā·ḵə·lāh ‘ō·wḏ haṣ·ṣə·p̄î·nōw wat·tiq·qaḥ lōw tê·ḇaṯ gō·me wat·taḥ·mə·rāh ḇa·ḥê·mār ū·ḇaz·zā·p̄eṯ wat·tā·śem bāh ’êṯ hay·ye·leḏ wat·tā·śem bas·sūp̄ ‘al-śə·p̄aṯ hay·’ōr

Traduction :

«Ne pouvant plus le cacher, elle prit une caisse de jonc, qu’elle enduisit [chamar] de bitume et de poix ; elle y mit l’enfant, et le déposa parmi les roseaux, sur le bord du fleuve» Exode 2 : 3 Bible.

פָּנַ֣י [חֳמַרְמְרָה כ] (חֳ֭מַרְמְרוּ ק) מִנִּי־בֶ֑כִי וְעַ֖ל עַפְעַפַּ֣י צַלְמָֽוֶת׃

Translittération : pā·nāy [ḥo·mar·mə·rāh ḵ] (ḥo·mar·mə·rū q)min·nî ḇə·ḵî wə·‘al ‘ap̄·‘ap·pay ṣal·mā·weṯ

Traduction :

«Les pleurs ont altéré [chamar] mon visage ; L’ombre de la mort est sur mes paupières. » Job 16 : 16

חֵמָר (Translittération : chemar/ Phonétique : khay-mawr’ ) terme hébreu qui désigne le bitume (couleur brunâtre à noirâtre) :

וַיֹּאמְר֞וּ אִ֣ישׁ אֶל־רֵעֵ֗הוּ הָ֚בָה נִלְבְּנָ֣ה לְבֵנִ֔ים וְנִשְׂרְפָ֖ה לִשְׂרֵפָ֑ה וַתְּהִ֨י לָהֶ֤ם הַלְּבֵנָה֙ לְאָ֔בֶן וְהַ֣חֵמָ֔ר הָיָ֥ה לָהֶ֖ם לַחֹֽמֶר׃

Translittération : way·yō·mə·rū ’îš ’el- rê·‘ê·hū hā·ḇāh nil·bə·nāh lə·ḇê·nîm wə·niś·rə·p̄āh liś·rê·p̄āh wat·tə·hî lā-hem hal·lə·ḇê·nāh lə·’ā·ḇen wə·ha·ḥê·mār hā·yāh lā-hem la·ḥō·mer

Traduction :

« Ils se dirent l’un à l’autre : Allons ! faisons des briques, et cuisons-les au feu . Et la brique leur servit de pierre , et le bitume leur servit de ciment . » Genèse 11 : 3, Bible.

וְעֵ֣מֶק הַשִׂדִּ֗ים בֶּֽאֱרֹ֤ת בֶּאֱרֹת֙ חֵמָ֔ר וַיָּנֻ֛סוּ מֶֽלֶךְ־סְדֹ֥ם וַעֲמֹרָ֖ה וַיִּפְּלוּ־שָׁ֑מָּה וְהַנִּשְׁאָרִ֖ים הֶ֥רָה נָּֽסוּ׃

Translittération : wə·‘ê·meq ha·śid·dîm be·’ĕ·rōṯ be·’ĕ·rōṯ ḥê·mār way·yā·nu·sū me·leḵ- sə·ḏōm wa·‘ă·mō·rāh way·yip·pə·lū šām·māh wə·han·niš·’ā·rîm he·rāh nā·sū

Traduction :

«La vallée de Siddim était couverte de puits de bitume ; le roi de Sodome et celui de Gomorrhe prirent la fuite, et y tombèrent ; le reste s’enfuit vers la montagne .» Genèse 14 : 10 Bible.

Chaleur, chaleureux dans l’Al Qoran :

فَمَا لَنَا مِن شَٰفِعِينَ

Translittération : Famā Lanā Min Shāfi`īna

Traduction : «Et nous n’avons pas d’intercesseurs

وَلَا صَدِيقٍ حَمِيمٍۢ

Translittération : Wa Lā Şadīqin Ĥamīmin»

Traduction : ni d’ami chaleureux.»

Sourate 26 الشعراء /As-Shiaraa/Les Poètes, versets 100-101, Coran.

وَلَا تَسْتَوِى ٱلْحَسَنَةُ وَلَا ٱلسَّيِّئَةُ ۚ ٱدْفَعْ بِٱلَّتِى هِىَ أَحْسَنُ فَإِذَا ٱلَّذِى بَيْنَكَ وَبَيْنَهُۥ عَدَٰوَةٌۭ كَأَنَّهُۥ وَلِىٌّ حَمِيمٌۭ

Translittération : Wa Lā Tastawī Al-Ĥasanatu Wa Lā As-Sayyi’atu Adfa` Bi-Atī Hiya ‘Aĥsanu Fa’idhā Al-Ladhī Baynaka Wa Baynahu `Adāwatun Ka’annahu Wa Līyun Ĥamīmun

Traduction : «La bonne action et la mauvaise ne sont pas pareilles. Repousse (le mal) par ce qui est meilleur; et voilà que celui avec qui tu avais une animosité devient tel un ami chaleureux.»

Sourate 41 فصلت/Fussilat/Les Versets détaillés, verset 34, Coran.

فَلَيْسَ لَهُ ٱلْيَوْمَ هَٰهُنَا حَمِيمٌۭ

Translittération : Falaysa Lahu Al-Yawma Hāhunā Ĥamīmun

Traduction : «Il n’a pour lui ici, aujourd’hui, point d’ami chaleureux [pour le protéger],»

Sourate 69 الحاقة / Al-Haqqah/ Celle qui montre la vérité, verset 35, Coran.

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