(les ouvertures ou fenêtres du ciel)

PAR ט–טית – ΘΏΘ-THỐTH –𓏏𓅝𓏭𓀭(ḎḤWTY)-דַּעַת/ DAĀTH !
(فَطَرَ / faṭara) : fissurer, déchirer, fendre, fendiller, crever, crevasser, séparer, différencier dans le Coran.
(ف /fāʾ) – (ط / ṭāʾ) – (ر / rāʾ)
(𓊪 / p) (𓏏 /t) (𓂋 / ra)
𓊪 : siège ou socle.Valeur phonétique P . Équivalents en hébreu à פּ ‘p‘ Pe, à ف , Fa, F en arabe, au phénicien 𐤐 Peh, «bouche ». Labiales sémitiques : P, F, B.
𓏏 : Galette de pain . Unilitère. Équivalant à l’hébreu תּ ‘t’ Tav, à l’arabe ت ‘t’ tā’ ; ط / ṭāʾ, au phénicien T Taw avec ‘Croix’, 𐤈 Teth. Sémitique t, d, ṭ .
𓂋 : translittération R. Correspond aux lettres hébraïques ר ‘r’ Resh et ל ‘l’ Lamed, au phénicien 𐤓 Resh ‘Tête’, à l’arabe ر / rāʾ. Sémitiques : r, l, n.
Vocables en Ancien égyptien :



(Lire ptrw n ḥwt-kȜ / pétèrou né hout ka )- expression désignant les orifices d’un serdab, littéralement les yeux de la demeure du Ka.
𓉐𓂋𓏏𓇳 (lire prt /péret) : nom désignant en Ancien égyptien la saison de la germination.
𓉐𓂋𓏏 𓍁 𓃉𓃉𓃉 (lire prt / péret) : nom désignant la graine, la semence, un fruit ou des baies en Ancien égyptien. Au sens figuré sert à désigner la progéniture, la descendance, la postérité. Autre variante d’écriture du même vocable → 𓉐𓂋𓏏 𓂺 𓃉𓃉𓃉 (lire aussi prt/ péret).
𓉐𓂋𓏏 𓍁 𓏸𓏥 𓇋𓂋𓏭 (lire prt-iry /péret-iry) : veut dire ce qui appartient au fruit, c’est-à-dire la graine.
Vocables de la langue arabe :
(فَطَرَ / faṭara / يَفْطُرُ / yafṭuru) : voulant dire fendre, déchirer, percer, entailler, lacérer, faire une incision, faire une brèche.
Sens 2 : créer, façonner, fabriquer, composer, produire.
(فَطَرَ / faṭara) : fendre, déchirer, percer, entailler, lacérer, faire une incision, faire une brèche. créer, former, déjeuner.
(فَطَّرَ /faṭṭara ) : fissurer, fendiller, crevasser, couper, donner le petit déjeuner à quelqu’un.
(اِنْفَطَرَ / aِnْfَtَrَ) : se fendre, se fendiller.
(فاطِر /fāṭir) : attribut divin désignant Dieu en tant Créateur (Différenciateur) de l’Univers, des êtres et de toute chose.
(فَطْر /faṭr ) : fente, fissure, fissuration, fendillement, brisure, fêlure, fendage, coupage, taillade.
(فُطْر / fuṭr ) ou (فُطْرَة /fuṭra) : champignons. En Syriaque : (ܦܸܛoܘܪܝܵܬܵܐ / nom. pl: peṭowryātāˀ ).
(فطر / fiṭir) : rompre le jeûne, prendre le petit déjeuner.
(طْر / fiṭr) : rupture du jeûne. Voir l’expression désignant la Fête de la rupture (de la séparation) du jeûne du mois de Ramadan, « عِيد اَلْفِطْر /ʿīd al-fiṭr ).
( فِطْرَة / fiṭra) : nature originelle, constitution, disposition, tempérament, instinct.
Ge’ez :
( ፈጠረ / fäṭärä ) : fendre, sculpter, créer, façonner, fabriquer.
Vocables en Araméen et Hébreu :
(פָּטַר / patar / phonét. paw-tar’ ) – catégorie lexicale- verbe : ouvrir, séparer, échapper, rendre libre, être épanoui. (Qal) – s’échapper, libérer, rejeter, laisser sortir, mettre dehors.
(פֶּטֶר / peter / peh’- ter) – Catégorie lexicale- nom masculin : veut dire ce qui sépare ou première ouverture ou premier-né.
(פטור /patuwr / phonét. paw-toor’) : ouvert – (Qal): exempté, congédié. – (Hifil) : jaillir.
ø sn(=w) n=j ḥw.t tp(y).t ptry jn sȜw wj [sfḫ(w)] wj mr(w) ʿ =f jm=j st=f ʿ =f jm=j
(et) est grand ouvert pour moi le château qui est sur la fenêtre du ciel. C’est celui qui me gardait qui m’a [détaché]. Celui qui avait lié son bras sur moi, il a écarté son bras de moi
Le Livre des Morts de l’Égypte ancienne, Chapitre 68 (Papyrus de Nouou, BM EA 10477), (3), page 247.
Translittération et traduction M. Claude Carrier, édit. CYBELE, 2009.
𓁷𓏺 𓆑𓊪𓍢𓏇𓇌𓁹𓄿 𓏸 𓃉𓃉𓃉 𓏏𓍁𓃉𓏰𓏰𓏰𓏏𓅓𓋴𓏏𓏞 𓏸 𓃉𓃉𓃉
ḥr.f pw mj jrtyw (n(y) prt tms.t(j)
son visage à l’instar de la couleur des fruits rouges.
III-21 , in Le Papyrus Médical Edwin Smith , chirurgie et magie en Égypte antique, translittération et traduction de François Resche, préface d’Alessandro Roccati, page 108, édition de l’Harmattan, 2017.
تَكَادُ ٱلسَّمَٰوَٰتُ يَتَفَطَّرْنَ مِنْهُ وَتَنشَقُّ ٱلْأَرْضُ وَتَخِرُّ ٱلْجِبَالُ هَدًّا
Takādu As-Samāwātu Yatafaţţarna Minhu Wa Tanshaqqu Al-‘Arđu Wa Takhirru Al-Jibālu Haddāan
Peu s’en faut que les cieux ne se fendent à cause de cela, et que la terre ne se fissure, et que les montagnes ne s’effondrent.
Sourate 19 , مريم / Maryam, verset 90, Coran.
تَكَادُ ٱلسَّمَٰوَٰتُ يَتَفَطَّرْنَ مِن فَوْقِهِنَّ ۚ وَٱلْمَلَٰٓئِكَةُ يُسَبِّحُونَ بِحَمْدِ رَبِّهِمْ وَيَسْتَغْفِرُونَ لِمَن فِى ٱلْأَرْضِ ۗ أَلَآ إِنَّ ٱللَّهَ هُوَ ٱلْغَفُورُ ٱلرَّحِيمُ
Takādu As-Samāwātu Yatafaţţarna Min Fawqihinna Wa Al-Malā’ikatu Yusabbiĥūna Biĥamdi Rabbihim Wa Yastaghfirūna Liman Fī Al-‘Arđi ‘Alā ‘Inna Allāha Huwa Al-Ghafūru Ar-Raĥīmu
Peu s’en faut que les cieux ne se fissurent depuis leur faîte quand les anges s’immergent dans l’Insondable sous l’effet de la Louange de leur Enseigneur, et demandent le recouvrement pour ceux qui sont sur la terre.
Sourate 42 , الشورى / AŠ-ŠÛRÂ/ La Concertation, verset 5, Coran.
ٱلَّذِى خَلَقَ سَبْعَ سَمَٰوَٰتٍۢ طِبَاقًۭا ۖ مَّا تَرَىٰ فِى خَلْقِ ٱلرَّحْمَٰنِ مِن تَفَٰوُتٍۢ ۖ فَٱرْجِعِ ٱلْبَصَرَ هَلْ تَرَىٰ مِن فُطُورٍۢ
ʾallaḏi ḫalaqa sabʿa samāwātin ṭibāqan-m-mā tarā fi ḫalqi-r-raḥmāni min tafāwutin fa-r-jiʿi-l-baṣara hal tarā min fuṭur
Celui qui a créé sept cieux en ordre hiérarchique. Tu ne vois pas de disharmonie dans ce qu’a créé le Tout-Rayonnant d’Amour. Tourne alors le regard : y vois-tu quelque fissure ?
Sourate 67, الملك / Al-Mulk / La Royauté, verset 3, Coran.
Nous avons mis en exergue ci-dessus ces versets (extraits de l’Al Qoran )au sein desquels nous nous intéresserons à la racine verbale ayant servi à forger des vocables qu’on peut trouver à y lire. Ce sont les mots (verbe ou nom) s’entre-ouvrir, se fendre, brèche. Il s’agit de la racine verbale ( ف /fāʾ) – (ط / ṭāʾ) – (ر / rāʾ) qui a servi à les écrire dont est issu ce vocable de la langue arabe (فَطَرَ / faṭara / يَفْطُرُ / yafṭuru) voulant dire fendre, déchirer, percer, entailler, lacérer, faire une incision, faire une brèche. Cette racine verbale dans la langue humaine est aussi vieille que le monde. Nous la trouverons en trace écrite pour la première fois dans la tombe du pharaon Ounas / 𓃹𓈖𓇋 𓋴 ( Ve dynastie) au sein des premiers Textes des Pyramides de l’Égypte ancienne, et ce, sans doute dans son acception première qui était d’ouverture, de fente, d’interstice sous le vocable « ptr.w », au singulier « ptr ». Ce vocable « ptr.w » mot au pluriel est traduit par les égyptologues par le terme « impostes » ou « ouvertures » ou « fentes » des fenêtres, des vantaux du ciel. Le mot imposte est un terme architectural désignant le couronnement du pied droit d’un arc ou la partie supérieure fixe ou ouvrante d’une porte ou d’une fenêtre pour laisser passer la lumière, pour ajourer. Dans cet extrait des Textes des Pyramides d’Ounas, / 𓃹𓈖𓇋 𓋴, le vocable ancien égyptien désigne ici « les ouvertures » du ciel :
ḏd mdw j(n) ḏ-ḥr= ṯ s3.t Jnpw
ḥr(y).t ptr.w p.t
-Formule à réciter – Salut à toi, fille d’Anubis
qui est aux impostes du ciel,
Textes des Pyramides de l’Égypte ancienne Tome I, Textes des Pyramides d’Ounas et de Téti, Pyramide d’Ounas, textes de l’antichambre, localisation W/A/N , colonne 9-10, spruch {304}, paragraphe 468 a, p.168-169, translittération et traduction de M. Claude Carrier, édit. CYBELE 2009.
On trouve à lire aussi dans les Textes des Pyramides de Mérenrê, le même vocable « ptr.w /pétèrou » au pluriel ou au singulier, « ptr / pétèr» ( accompagné du terme « sny » impliquant l’idée de paire, de double, ici les deux panneaux d’une fenêtre ou vantaux) désignant les impostes du Ciel, comportant des orifices (ṯpḥ.wt) ou des vantaux pouvant être ouvrables. Le terme «ptr.w / pétèrou» en écriture hiéroglyphique a comme déterminatif deux yeux ouverts. Les « ptr.w » dans la croyance des Anciens égyptiens représentaient les ouvertures des fenêtres du ciel comme des fentes à travers lesquelles les dieux observent les choses et les êtres ici-bas sur terre. Le vocable « ptr.w /pétèrou», impostes, fentes ou ouvertures des fenêtres du ciel dérive du terme « 𓊪𓏏𓂋𓁻 (lire ptr / pétèr ) qui signifiait l’acte de voir, de regarder, d’observer, de distinguer, ou d’espionner (Réf. : W pj W
mȜ W pj W ptr / traduction : Ledit Ounas, Ounas, vois ! Ledit Ounas, Ounas, regarde ! Textes des Pyramides de l’Égypte Ancienne Tome 1, Textes des Pyramides d’Ounas et de Téti. Textes de la Pyramide d’Ounas, textes de l’antichambre, localisation W/A/W sup, colonne 6-7, Spruch {247}, paragraphe 259 a. Translittération et traduction de M. Claude Carrier, page 108-109, édit. CYBELE 2009) :

wn [n=k]
ṯpḥ.wt ptr.w
s[nfḫfḥ n=k]
nmt.wt j3ḫw
Ouvre [donc]
les orifices des impostes du ciel !
Li[bère donc]
les mouvements de la lumière du soleil !
Textes des Pyramides de l’Égypte Ancienne Tome IV, Textes des Pyramides de Mérenrê, d’Aba, de Neit, d’Ipout et d’Oudjebten. Pyramide de Mérenrê, textes de l’antichambre, localisation M/A/E sup, colonne 4 à 6, spruch {456}, paragraphes 852 d -852 e. Translittération et traduction de M. Claude Carrier, pages 1970-1971, édit. CYBELE 2010.
wn.y ʿ 3.wy ptr sn.y ʿ 3.wy J3.t ẖr(y).t
Ouvrez les deux vantaux de l’imposte du ciel ! Ouvrez les deux vantaux de la porte de la Butte inférieure !
Textes des Pyramides de l’Égypte Ancienne Tome IV, Textes des Pyramides de Mérenrê, d’Aba, de Neit, d’Ipout et d’Oudjebten. Pyramide de Mérenrê, textes du couloir, localisation M/C med/E, colonne 38, spruch {519}, paragraphes 1203 C . Translittération et traduction de M. Claude Carrier, pages 2026-2027, édit. CYBELE 2010.
Dans les Textes des sarcophages du Moyen Empire le vocable « ptr[.wy] » désigne la double fenêtre (ouverture) du Ciel :
wn(w) n=k qȜȜ.wt Gb tp-ḥwt.t ptr[.wy]
Que s’ouvrent pour toi les verrous de Geb (et) le volet de la [double] fenêtre du ciel !
Extraits des Textes des Sarcophages du Moyen Empire égyptien, volume 1, CTIII ,Spell [225] (support du texte : sarcophage B1B0b) page 214, section b et c. Translittération et traduction de M. Claude Carrier, page 540-541. Éditions du Rocher, 2004.
ẖn(w)=sn w(y) m ptr.wy
(et) qu’ils puissent me convoyer dans les deux impostes du ciel
Textes des Sarcophages du Moyen Empire égyptien, volume 1, CTIV, Spell [344] (support du texte : sarcophage B9C), page 367, section m. Translittération et traduction de M. Claude Carrier, page 858-859, Éditions du Rocher, 2004.
Les significations de créer (plutôt d’opérer une différenciation), de façonner, fabriquer, composer, produire ou de création (différenciation), de chose, de nature originelle différenciée ont été pour la première fois établies dans la langue éthiopienne ancienne qu’est le Ge’ez. La signification de Créateur (mais il faudrait préférentiellement entendre « séparateur » au lieu de créateur) exprimée à partir de cette racine « ptr », « fṭr » en Ge’ez est attestée via la traduction des Évangiles dans cette langue vers le 5ᵉ siècle de notre ère dans l’expression : « faṭrè samaya wa mdra / créateur (séparateur) des cieux et de la terre ». La racine chargée de cette acception expressive a sans doute été empruntée par l’arabe au Ge’ez voir aussi le vocable « fṭrat » signifiant différenciation originelle, chose différenciée dans cette ancienne langue éthiopienne. Et les autres acceptions premières sûrement héritées via l’hébreu ou le Syriaque où la racine « fṭr » est chargée de signifier l’action de fendre, de s’ouvrir, de séparer, d’exprimer ce qui relève d’une opération de séparation ou son résultat qui serait une fente, une fissure, une rupture, une brèche. Mais originellement, c’est en ancien égyptien qu’on trouve la première trace écrite du vocable « ptr.w », au pluriel dans les Textes de la Pyramide d’Ounas en écriture hiéroglyphique, et ce, dans le sens d’ouvertures ou de fentes des fenêtres du ciel à travers lesquelles les Nétèrous (les dieux ou les ancêtres) observent le monde :
ḏd mdw j(n) ḏ-ḥr= ṯ s3.t Jnpw
ḥr(y).t ptr.w p.t
-Formule à réciter – Salut à toi, fille d’Anubis
qui est aux impostes du ciel,
Textes des Pyramides de l’Égypte ancienne Tome I, Textes des Pyramides d’Ounas et de Téti, Pyramide d’Ounas, textes de l’antichambre, localisation W/A/N , colonne 9-10, spruch {304}, paragraphe 468 a, p.168-169, translittération et traduction de M. Claude Carrier, édit. CYBELE 2009.
On trouve trace de ce vocable hérité de l’Ancien égyptien dans la Bible hébraïque avec les significations d’ouvrir, de séparer, d’échapper, de rendre libre, d’être épanoui ou de premier-né ou de première ouverture avec les termes en hébreu que sont (פטור /patuwr / phonét. paw-toor’) , (פָּטַר / patar / phonét. paw-tar’ ) et (פֶּטֶר / peter / peh’- ter ) :
Quelques références d’occurrences au sein de la Bible :
(פטור /patuwr / phonét. paw-toor’) :
כָּל־רֹ֭אַי יַלְעִ֣גוּ לִ֑י יַפְטִ֥ירוּ בְ֝שָׂפָ֗ה יָנִ֥יעוּ רֹֽאשׁ׃
kāl-rō·’ay yal·’i·ḡū lî yap̄·ṭî·rū wə·śā·p̄āh yā·nî·’ū rōš
Traduction Louis Segond Bible : Tous ceux qui me voient se moquent de moi, Ils ouvrent la bouche, secouent la tête :
Psaume 22 : 7, Bible.
(פֶּטֶר / peter / peh’- ter ) :
קַדֶּשׁ־לִ֨י כָל־בְּכֹ֜ור פֶּ֤טֶר כָּל־רֶ֙חֶם֙ בִּבְנֵ֣י יִשְׂרָאֵ֔ל בָּאָדָ֖ם וּבַבְּהֵמָ֑ה לִ֖י הֽוּא׃
qad·deš-lî ḵāl bə·ḵō-wr pe·ṭer kāl- re·ḥem biḇ·nê yiś·rā·’êl bā·’ā·ḏām ū·ḇab·bə·hê·māh lî hū
Traduction louis Segond Bible : Consacre-moi tout premier-né, tout premier-né parmi les enfants d’Israël, tant des hommes que des animaux : il m’appartient.
Exode 13 : 2, Bible.
יְהִ֗י כִּֽי־הִקְשָׁ֣ה פַרְעֹה֮ לְשַׁלְּחֵנוּ֒ וַיַּהֲרֹ֨ג יְהֹוָ֤ה כָּל־בְּכֹור֙ בְּאֶ֣רֶץ מִצְרַ֔יִם מִבְּכֹ֥ר אָדָ֖ם וְעַד־בְּכֹ֣ור בְּהֵמָ֑ה עַל־כֵּן֩ אֲנִ֨י זֹבֵ֜חַ לַֽיהוָ֗ה כָּל־פֶּ֤טֶר רֶ֙חֶם֙ הַזְּכָרִ֔ים וְכָל־בְּכֹ֥ור בָּנַ֖י אֶפְדֶּֽה׃
way·hî-kî-hiq·šāh p̄ar·’ōh lə·šal·lə·ḥê·nū way·ya·hă·rōḡ Yah·weh kāl-bə·ḵō-wr bə·’e·reṣ-miṣ·ra·yim mib·bə·ḵō·wr ’ā·ḏām wə·’aḏ-bə·ḵō-wr bə·hê·māh ‘al-kên ’ă·nî zō·ḇê·aḥ Yah·weh kāl-pe·ṭer re·ḥem haz·zə·ḵā·rîm wə·ḵāl bə·ḵō-wr bā·nay ’ep̄·deh
Traduction d’André Chouraqui : Et c’est, quand Pharaon s’endurcissait à ne pas nous renvoyer,
IHVH-Adonaï tuait tout aîné en terre de Misraîm,
de l’aîné de l’homme à l’aîné de la bête.
Sur quoi, moi, je sacrifie pour IHVH-Adonaï
tout fendeur de matrice, les mâles.
Mais tout aîné de mes fils, je le rachète.
Shemot ( Nom) / Exode : 13 : 15, Torah.
Cette signification de premier-né ou de première ouverture doit trouver son origine dans le phénomène de l’accouchement, de « l’ouverture » de la matrice (utérus), de la cavité utérine dont le col s’ouvre pour que l’enfant puisse sortir ( 𓉐𓂋𓂻 : pri /péri en ancien égyptien voulant dire sortir, s’échapper) comme s’il le fendait pour venir au jour. Ouverture, passage, sortie, apparition, rupture, séparation d’à partir d’un locus pour en rejoindre un autre. Ces significations portées par cette racine verbale sont usitées dans le lexique sémantique végétal pour désigner ce qui se passe dans le règne végétal, la germination, les semences qui germent en fendant la terre, les phénomènes d’éclosion, de bourgeonnement, d’efflorescence, d’épanouissement végétaux. En arabe les champignons sont désignés par le terme de (فُطْرَة /fuṭra) et de même en syriaque, ils sont dénommés (ܦܸܛoܘܪܝܵܬܵܐ / nom. pl: peṭowryātāˀ ). Ces désignations en arabe et en syriaque rappellent à l’esprit ces mots auxquels la langue ancienne égyptienne avait recours pour nommer une semence, une graine, un fruit, la saison de la germination et au sens figuré la progéniture, la descendance :
𓉐𓂋𓏏𓇳 ( lire prt /péret) : nom désignant en Ancien égyptien la saison de la germination.
𓉐𓂋𓏏 𓍁 𓃉𓃉𓃉 (lire prt / péret ) : nom désignant la graine, la semence, un fruit ou des baies en Ancien égyptien. Au sens figuré sert à désigner la progéniture, la descendance, la postérité. Autre variante d’écriture du même vocable → 𓉐𓂋𓏏 𓂺 𓃉𓃉𓃉 (lire aussi prt/ péret).
𓉐𓂋𓏏 𓍁 𓏸𓏥 𓇋𓂋𓏭 (lire prt-iry /péret-iry) : veut dire ce qui appartient au fruit, c’est-à-dire la graine.
Pour l’arabe et le syriaque les vocables فُطْرَة /fuṭra) et (ܦܸܛoܘܪܝܵܬܵܐ / nom. pl: peṭowryātāˀ ) par lesquels les champignons sont dénommés évoquent ceux de l’ancien égyptien, susmentionnés, de même que les termes (פֶּטֶר /peter / peh’- ter) de la bible hébraïque désignant « le premier-né » ou » une première ouverture » ou (פָּטַר / patar / phonét. paw-tar’ ) pour dire ce qui s’ouvre, s’épanouit, qui sort.
Quelques références pour ces termes anciens égyptiens :
Fruit :
𓁷𓏺 𓆑𓊪𓍢𓏇𓇌𓁹𓄿 𓏸 𓃉𓃉𓃉 𓏏𓍁𓃉𓏰𓏰𓏰𓏏𓅓𓋴𓏏𓏞 𓏸 𓃉𓃉𓃉
ḥr.f pw mj jrtyw (n(y) prt tms.t(j)
son visage à l’instar de la couleur des fruits rouges.
III-21 , in Le Papyrus Médical Edwin Smith, chirurgie et magie en Égypte antique, translittération et traduction de François Resche, préface d’Alessandro Roccati, page 108, édition de l’Harmattan, 2017.
Fruits et graines :
𓏇𓏏𓏏𓏛𓆣𓂋𓏏𓏛𓏰𓏰𓏰𓎟𓏏𓅓𓈖𓄿𓈖𓉐𓂋𓏏 𓍁 𓏸𓏥𓁹𓅓 𓊃𓊪𓊗𓏮𓌡𓂝𓏺𓅓𓈖𓄿𓈖 𓉐𓂋𓏏𓍁 𓏸𓏥
mjtt ḫprt nbt n(y) prwt jrí (ḫr.tw) m zp-sntw wʿ mȜ n(y) prwt
comme (on l’a fait) tout ce qui est résulté de ces fruits. On séparera en deux parties, l’une (constituée) des graines
XX1-14, in Le Papyrus Médical Edwin Smith, chirurgie et magie en Égypte antique, translittération et traduction de François Resche, préface d’Alessandro Roccati, page 190, édition de l’Harmattan, 2017.
Graine (ce qui appartient en propre au fruit) :
𓆼𓄿𓊡𓂝 𓐍 𓂋𓏏𓍢𓂋𓊪𓊪 𓊗𓏛𓈖𓉐𓂋𓏏 𓍁 𓏸𓏥 𓇋𓂋𓏭
=ḫȜ.ḫr.tw r zpp n(y) prt-jry
on vannera jusqu’à ce que ne reste plus que ce qui appartient en propre au fruit.
XXI-12 , in Le Papyrus Médical Edwin Smith , chirurgie et magie en Égypte antique, translittération et traduction de François Resche, préface d’Alessandro Roccati, page 190, édition de l’Harmattan, 2017.
Saison de la germination :
K.t sdm, jrr(w).t m šmw, pr.t, Ȝḫ.t :
Autre (remède en tant que) fard, qui est préparé pendant le chemou, le peret, l’akhet :
389 (61, 6), page 127 in Nouvelle Transcription du papyrus Médical Ebers, translittération, traduction, glossaire et index de Bernard Lalane et Gérard Métra, 2017, Éditions Safran.
Références bibliques :
(פָּטַר / patar / phonét. paw-tar’ ) :
וּשְׁתֵּי֮ דַּלְתֹ֣ות עֲצֵי־שֶׁמֶן֒ וְקָלַ֣ע עֲ֠לֵיהֶם מִקְלְעֹ֨ות כְּרוּבִ֧ים וְתִמֹרֹ֛ות וּפְטוּרֵ֥י צִצִּ֖ים וְצִפָּ֣ה זָהָ֑ב וַיָּ֛רֶד עַל־הַכְּרוּבִ֥ים וְעַל־הַתִּֽמֹרֹ֖ות אֶת־הַזָּהָֽב׃
ū·šə·tê dal·ṯō·wṯ ‘ă·ṣê-še·men wə·qā·la’ ‘ă·lê·hem miq·lə·’ō·wṯ kə·ru·ḇîm wə·ṯi·mō·rōṯ ū·p̄ə·ṭū·rê ṣiṣ·ṣîm wə·ṣip·pāh zā·hāḇ way·yā·reḏ ‘al-hak·kə·ru·ḇîm wə·’al hat·ti·mō·rō·wṯ ’êṯ haz·zā·hāḇ
Traduction Louis Segond Bible : Les deux battants étaient de bois d’olivier sauvage. Il y fit sculpter des chérubins, des palmes et des fleurs épanouies, et il les couvrit d’or ; il étendit aussi l’or sur les chérubins et sur les palmes.
1 Rois 6 : 32
פֹּ֣וטֵֽר מַ֭יִם רֵאשִׁ֣ית מָדֹ֑ון וְלִפְנֵ֥י הִ֝תְגַּלַּ֗ע הָרִ֥יב נְטֹֽושׁ׃
pō·w·ṭêr ma·yim rê·šîṯ mā·ḏō·wn wə·lip̄·nê hiṯ·gal·la‘ hā·rîḇ nə·ṭō·wōš
Traduction Louis Segond Bible : Commencer une querelle, c’est ouvrir une digue ; Avant que la dispute s’anime, retire-toi.
Proverbes 17 : 14, Bible.
Dans le Coran la racine « fṭr » avec le sens de Séparateur (ou de Différenciateur) (6 fois) ou de différencier, d’opérer une différenciation (6 fois) présente beaucoup plus d’occurrences à côté de ses autres acceptions. La traduction de la racine dans le sens de « créateur » ou de « créer » qu’on rencontre souvent dans la plupart des traductions, est malhonnête, fausse et est sans doute influencée par le créationnisme biblique. Nous souscrirons plutôt à la traduction de la racine « fṭr » de M. Maurice Gloton plus fidèle à notre sens à la signification véritable de cette racine, sa traduction en langue française du Coran est d’ailleurs beaucoup plus fidèle, plus honnête, plus rigoureuse. Les traductions des versets coraniques que nous utilisons ici sont extraits de » Le Coran, essai de traduction et annotations par M. Maurice Gloton, édition bilingue : Arabe- Français, éditions Albouraq 2018 :
Séparateur, Différenciateur, Qui différencie (au lieu de Créateur) des cieux et de la terre :
1) قُلْ أَغَيْرَ ٱللَّهِ أَتَّخِذُ وَلِيًّۭا فَاطِرِ ٱلسَّمَٰوَٰتِ وَٱلْأَرْضِ وَهُوَ يُطْعِمُ وَلَا يُطْعَمُ ۗ قُلْ إِنِّىٓ أُمِرْتُ أَنْ أَكُونَ أَوَّلَ مَنْ أَسْلَمَ ۖ وَلَا تَكُونَنَّ مِنَ ٱلْمُشْرِكِينَ
Qul ‘Aghayra Allāhi ‘Attakhidhu Walīyāan Fāţiri As-Samāwāti Wa Al-‘Arđi Wa Huwa Yuţimu Wa Lā Yuţ
amu Qul ‘Innī ‘Umirtu ‘An ‘Akūna ‘Awwala Man ‘Aslama Wa Lā Takūnanna Mina Al-Mushrikīna
Dis ! « Prendrai-je un autre qu’Allâh comme allié très proche, le Séparateur des cieux et de la terre ? »
-Lui nourrit et n’est pas nourri ! »
Sourate 6 الأنعام / Al-Anam / les Bestiaux, verset 14, Coran.
2) إِنِّى وَجَّهْتُ وَجْهِىَ لِلَّذِى فَطَرَ ٱلسَّمَٰوَٰتِ وَٱلْأَرْضَ حَنِيفًۭا ۖ وَمَآ أَنَا۠ مِنَ ٱلْمُشْرِكِينَ
‘Innī Wajjahtu Wajhiya Lilladhī Faţara As-Samāwāti Wa Al-‘Arđa Ĥanīfāan Wa Mā ‘Anā Mina Al-Mushrikīna
-Vraiment, moi, j’ai orienté ma face en théotrope pour Celui qui a différencié les cieux et la terre, et je ne suis pas parmi les codéificateurs.
Sourate 6 الأنعام / Al-Anam / les Bestiaux, verset 79, Coran.
رَبِّ قَدْ ءَاتَيْتَنِى مِنَ ٱلْمُلْكِ وَعَلَّمْتَنِى مِن تَأْوِيلِ ٱلْأَحَادِيثِ ۚ فَاطِرَ ٱلسَّمَٰوَٰتِ وَٱلْأَرْضِ أَنتَ وَلِىِّۦ فِى ٱلدُّنْيَا وَٱلْءَاخِرَةِ ۖ تَوَفَّنِى مُسْلِمًۭا وَأَلْحِقْنِى بِٱلصَّٰلِحِينَ
Rabbi Qad ‘Ātaytanī Mina Al-Mulki Wa `Allamtanī Min Ta’wīli Al-‘Aĥādīthi Fāţira As-Samāwāti Wa Al-‘Arđi ‘Anta Wa Līyi Fī Ad-Dunyā Wa Al-‘Ākhirati Tawaffanī Muslimāan Wa ‘Alĥiqnī Biş-Şāliĥīna
» Mon Enseigneur, Tu m’as donné une certaine autorité et Tu m’as accordé la science d’une certaine signification originelle des évènements : Toi en tant que Séparateur des cieux et de la terre, Tu es mon Préposé dans l’ici-bas et dans l’Ultimité. Rappelle-moi à Toi en état de soumission, et fais-moi rejoindre les intègres ! »
Sourate 12, يوسف / Yusuf / Joseph, verset 101, Coran.
3) قَالَتْ رُسُلُهُمْ أَفِى ٱللَّهِ شَكٌّۭ فَاطِرِ ٱلسَّمَٰوَٰتِ وَٱلْأَرْضِ ۖ يَدْعُوكُمْ لِيَغْفِرَ لَكُم مِّن ذُنُوبِكُمْ وَيُؤَخِّرَكُمْ إِلَىٰٓ أَجَلٍۢ مُّسَمًّۭى ۚ قَالُوٓا۟ إِنْ أَنتُمْ إِلَّا بَشَرٌۭ مِّثْلُنَا تُرِيدُونَ أَن تَصُدُّونَا عَمَّا كَانَ يَعْبُدُ ءَابَآؤُنَا فَأْتُونَا بِسُلْطَٰنٍۢ مُّبِينٍۢ
Qālat Rusuluhum ‘Afī Allāhi Shakkun Fāţiri As-Samāwāti Wa Al-‘Arđi Yadūkum Liyaghfira Lakum Min Dhunūbikum Wa Yu'uakhkhirakum 'Ilá 'Ajalin Musammáan Qālū 'In 'Antum 'Illā Basharun Mithlunā Turīdūna 'An Taşuddūnā
Ammā Kāna Ya`budu ‘Ābā’uunā Fa’tūnā Bisulţānin Mubīnin
Leurs messagers dirent : » Y a-t-il un doute au sujet d’Allâh, le Séparateur des cieux et de la terre? » Il vous appelle pour couvrir certains de vos manquements et pour vous accorder un délai jusqu’à un terme fixé.
Ils dirent : » Vous avez seulement forme humaine comme nous. Vous visez à nous empêcher d’accéder à ce que nos pères adoraient. Alors, venez à nous avec une autorité explicite ! «
Sourate 14, إبراهيم / Ibrahim / Ibrahim, verset 10 , Coran.
4) ٱلْحَمْدُ لِلَّهِ فَاطِرِ ٱلسَّمَٰوَٰتِ وَٱلْأَرْضِ جَاعِلِ ٱلْمَلَٰٓئِكَةِ رُسُلًا أُو۟لِىٓ أَجْنِحَةٍۢ مَّثْنَىٰ وَثُلَٰثَ وَرُبَٰعَ ۚ يَزِيدُ فِى ٱلْخَلْقِ مَا يَشَآءُ ۚ إِنَّ ٱللَّهَ عَلَىٰ كُلِّ شَىْءٍۢ قَدِيرٌۭ
Al-Ĥamdu Lillāhi Fāţiri As-Samāwāti Wa Al-‘Arđi Jāili Al-Malā'ikati Rusulāan 'Ūlī 'Ajniĥatin Mathná Wa Thulātha Wa Rubā
a Yazīdu Fī Al-Khalqi Mā Yashā’u ‘Inna Allāha `Alá Kulli Shay’in Qadīrun
À Allâh la Louange, le Différenciateur originel des cieux et de la terre, Lui qui prend pour messagers des anges dotés de deux, de trois, de quatre ailes. Il ajoute ce qu’Il veut dans la Création.
vraiment, Allâh, Puissant sur toute chose !
Sourate 35, فاطر / FÂṭir / Différenciateur Originel, verset 1, Coran.
5) قُلِ ٱللَّهُمَّ فَاطِرَ ٱلسَّمَٰوَٰتِ وَٱلْأَرْضِ عَٰلِمَ ٱلْغَيْبِ وَٱلشَّهَٰدَةِ أَنتَ تَحْكُمُ بَيْنَ عِبَادِكَ فِى مَا كَانُوا۟ فِيهِ يَخْتَلِفُونَ
Quli Al-Lahumma Fāţira As-Samāwāti Wa Al-‘Arđi Ālima Al-Ghaybi Wa Ash-Shahādati 'Anta Taĥkumu Bayna
Ibādika Fī Mā Kānū Fīhi Yakhtalifūna
Dis : » Ô Allâh, Principe-Mère, le Différenciateur originel des cieux et de la terre, le Connaisseur du mystère et de l’attesté, Tu jugeras entre Tes adorateurs ce sur quoi ils divergeaient ! »
Sourate 39 , الزمر / Az-Zumar / les Groupes , verset 46, Coran.
6) فَاطِرُ ٱلسَّمَٰوَٰتِ وَٱلْأَرْضِ ۚ جَعَلَ لَكُم مِّنْ أَنفُسِكُمْ أَزْوَٰجًۭا وَمِنَ ٱلْأَنْعَٰمِ أَزْوَٰجًۭا ۖ يَذْرَؤُكُمْ فِيهِ ۚ لَيْسَ كَمِثْلِهِۦ شَىْءٌۭ ۖ وَهُوَ ٱلسَّمِيعُ ٱلْبَصِيرُ
Fāţiru As-Samāwāti Wa Al-‘Arđi Jaala Lakum Min 'Anfusikum 'Azwājāan Wa Mina Al-'An
ām ‘Azwājāan Yadhra’uukum Fīhi Laysa Kamithlihi Shay’un Wa Huwa As-Samī`u Al-Başīru
Celui qui différencie originellement les cieux et la terre a tiré de vous-mêmes des couples, et des couples des animaux. De cette manière. Il vous multiplie. Aucune chose n’est semblable à Lui. Lui, L’Entendant, le Clairvoyant.
Sourate 42, الشورى / AŠ-ŠÛRÂ/ La Concertation, verset 11, Coran.
Différencier :
1) يَٰقَوْمِ لَآ أَسْـَٔلُكُمْ عَلَيْهِ أَجْرًا ۖ إِنْ أَجْرِىَ إِلَّا عَلَى ٱلَّذِى فَطَرَنِىٓ ۚ أَفَلَا تَعْقِلُونَ
Yā Qawmi Lā ‘As’alukum Alayhi 'Ajrāan 'In 'Ajriya 'Illā
Alá Al-Ladhī Faţaranī ‘Afalā Ta`qilūna
Ô mes tenants ! Pour cela je ne demande aucune rétribution. Ma seule rétribution incombe à Celui qui m’a originellement différencié.
Sourate 11 هود / HÛd /HÛd , verset 51, Coran.
2) أَوْ خَلْقًۭا مِّمَّا يَكْبُرُ فِى صُدُورِكُمْ ۚ فَسَيَقُولُونَ مَن يُعِيدُنَا ۖ قُلِ ٱلَّذِى فَطَرَكُمْ أَوَّلَ مَرَّةٍۢ ۚ فَسَيُنْغِضُونَ إِلَيْكَ رُءُوسَهُمْ وَيَقُولُونَ مَتَىٰ هُوَ ۖ قُلْ عَسَىٰٓ أَن يَكُونَ قَرِيبًۭا
‘Aw Khalqāan Mimmā Yakburu Fī Şudūrikum Fasayaqūlūna Man Yuīdunā Quli Al-Ladhī Faţarakum 'Awwala Marratin Fasayunghiđūna 'Ilayka Ru'ūsahum Wa Yaqūlūna Matá Huwa Qul
Asá ‘An Yakūna Qarībāan
ou créature parmi les choses qui prennent de l’importance dans le siège de vos souffles ! » Alors ils diront : « Qui nous fera revenir ? » Dis : » Celui qui vous a différenciés une première fois ! » Alors, ils hocheront la tête vers toi et diront : » À quand cela ? » Dis : » Il se peut que cela se présente sous peu ! «
Sourate 17, الإسراء / Al-Isrâ’ / le Voyage nocturne, verset 51, Coran.
3) قَالُوا۟ لَن نُّؤْثِرَكَ عَلَىٰ مَا جَآءَنَا مِنَ ٱلْبَيِّنَٰتِ وَٱلَّذِى فَطَرَنَا ۖ فَٱقْضِ مَآ أَنتَ قَاضٍ ۖ إِنَّمَا تَقْضِى هَٰذِهِ ٱلْحَيَوٰةَ ٱلدُّنْيَآ
Qālū Lan Nu’uthiraka `Alá Mā Jā’anā Mina Al-Bayyināti Wa Al-Ladhī Faţaranā Fāqđi Mā ‘Anta Qāđin ‘Innamā Taqđī Hadhihi Al-Ĥayāata Ad-Dunyā
Ils dirent : » Jamais nous ne te donnerons la préférence sur les évidences qui nous sont parvenues, ni sur Celui qui nous a primordialement différenciés. Alors, décide ce que tu dois décider ! Tu décides seulement dans cette vie d’ici-bas !
Sourate 20 , طه / ṬÂ’HÂ’, verset 72, Coran.
4) قَالَ بَل رَّبُّكُمْ رَبُّ ٱلسَّمَٰوَٰتِ وَٱلْأَرْضِ ٱلَّذِى فَطَرَهُنَّ وَأَنَا۠ عَلَىٰ ذَٰلِكُم مِّنَ ٱلشَّٰهِدِينَ
Qāla Bal Rabbukum Rabbu As-Samāwāti Wa Al-‘Arđi Al-Ladhī Faţarahunna Wa ‘Anā `Alá Dhālikum Mina Ash-Shāhidīna
Il dit : « Bien plutôt ! Votre Enseigneur est l’Enseigneur des cieux et de la terre, Lui qui les a différenciés. Et je suis de ceux qui en témoignent !
Sourate 21, الأنبياء / Al-Anbiyâ’ – les Prophètes, verset 56, Coran.
5) وَمَا لِىَ لَآ أَعْبُدُ ٱلَّذِى فَطَرَنِى وَإِلَيْهِ تُرْجَعُونَ
Wa Mā Liya Lā ‘Abudu Al-Ladhī Faţaranī Wa 'Ilayhi Turja
ūna
Et pourquoi n’adorerais-je pas Celui qui m’a différencié originellement ? Jusqu’à Lui vous serez réintégrés.
Sourate 36, يس / YÂ-SÎN, verset 22, Coran.
6) إِلَّا ٱلَّذِى فَطَرَنِى فَإِنَّهُۥ سَيَهْدِينِ
‘Illā Al-Ladhī Faţaranī Fa’innahu Sayahdīni
sauf Celui qui m’a différencié originellement : alors, vraiment, Il me guidera ! »
Sourate 43, الزخرف / AZ-ZUḪRUF / La Papure, verset 27, Coran.
La racine chargée d’exprimer la signification de Nature différenciée, de différenciation originelle :
فَأَقِمْ وَجْهَكَ لِلدِّينِ حَنِيفًۭا ۚ فِطْرَتَ ٱللَّهِ ٱلَّتِى فَطَرَ ٱلنَّاسَ عَلَيْهَا ۚ لَا تَبْدِيلَ لِخَلْقِ ٱللَّهِ ۚ ذَٰلِكَ ٱلدِّينُ ٱلْقَيِّمُ وَلَٰكِنَّ أَكْثَرَ ٱلنَّاسِ لَا يَعْلَمُونَ
Fa’aqim Wajhaka Lilddīni Ĥanīfāan Fiţrata Allāhi Allatī Faţara An-Nāsa Alayhā Lā Tabdīla Likhalqi Allāhi Dhālika Ad-Dīnu Al-Qayyimu Wa Lakinna 'Akthara An-Nāsi Lā Ya
lamūna
Traduction de M. Maurice Gloton in Le Coran, essai de traduction et annotations par Maurice Gloton, édition AlBOURAQ 2018 : Alors, dresse ta face en théotrope pour le Culte dû en fonction de la différenciation originelle selon laquelle Allâh a différencié originellement les humains. Point de changement à l’Acte créateur d’Allâh. Tel est le Culte fondamental. Et cependant, vraiment, la plupart des humains ne savent pas !
Sourate 30, الروم / Ar-Rum / Les Romains, verset 30, Coran,
Les autres acceptions plus proches de la signification ancienne égyptienne où le terme est toujours lié dans son emploi avec le ciel, la région céleste :
Se fendre, se fissurer, se rompre, fissure :
تَكَادُ ٱلسَّمَٰوَٰتُ يَتَفَطَّرْنَ مِنْهُ وَتَنشَقُّ ٱلْأَرْضُ وَتَخِرُّ ٱلْجِبَالُ هَدًّا
Takādu As-Samāwātu Yatafaţţarna Minhu Wa Tanshaqqu Al-‘Arđu Wa Takhirru Al-Jibālu Haddāan
Peu s’en faut que les cieux ne se fendent à cause de cela, et que la terre ne se fissure, et que les montagnes se s’effondrent
Sourate 19, مريم / Maryam – Marie, verset 90, Coran.
تَكَادُ ٱلسَّمَٰوَٰتُ يَتَفَطَّرْنَ مِن فَوْقِهِنَّ ۚ وَٱلْمَلَٰٓئِكَةُ يُسَبِّحُونَ بِحَمْدِ رَبِّهِمْ وَيَسْتَغْفِرُونَ لِمَن فِى ٱلْأَرْضِ ۗ أَلَآ إِنَّ ٱللَّهَ هُوَ ٱلْغَفُورُ ٱلرَّحِيمُ
Takādu As-Samāwātu Yatafaţţarna Min Fawqihinna Wa Al-Malā’ikatu Yusabbiĥūna Biĥamdi Rabbihim Wa Yastaghfirūna Liman Fī Al-‘Arđi ‘Alā ‘Inna Allāha Huwa Al-Ghafūru Ar-Raĥīmu
Peu s’en faut que les cieux ne se fissurent depuis leur faîte quand les anges s’immergent dans l’Insondable sous l’effet de la Louange de leur Enseigneur, et demandent le recouvrement pour ceux qui sont sur la terre.
Sourate 42 , الشورى / AŠ-ŠÛRÂ/ La Concertation, verset 5, Coran.
ٱلَّذِى خَلَقَ سَبْعَ سَمَٰوَٰتٍۢ طِبَاقًۭا ۖ مَّا تَرَىٰ فِى خَلْقِ ٱلرَّحْمَٰنِ مِن تَفَٰوُتٍۢ ۖ فَٱرْجِعِ ٱلْبَصَرَ هَلْ تَرَىٰ مِن فُطُورٍۢ
ʾallaḏi ḫalaqa sabʿa samāwātin ṭibāqan-m-mā tarā fi ḫalqi-r-raḥmāni min tafāwutin fa-r-jiʿi-l-baṣara hal tarā min fuṭur
Celui qui a créé sept cieux en ordre hiérarchique. Tu ne vois pas de disharmonie dans ce qu’a créé le Tout-Rayonnant d’Amour. Tourne alors le regard : y vois-tu quelque fissure ?
Sourate 67, الملك / Al-Mulk / La Royauté, verset 3, Coran.
ٱلسَّمَآءُ مُنفَطِرٌۢ بِهِۦ ۚ كَانَ وَعْدُهُۥ مَفْعُولًا
As-Samā’u Munfaţirun Bihi Kāna Waduhu Maf
ūlāan
À cause de cela, le ciel se fendra, Sa promesse s’accomplira.
Sourate 73, المزّمِّل / Al-Muzzammil – Celui qui enveloppe, verset 18, Coran.
إِذَا ٱلسَّمَآءُ ٱنفَطَرَتْ
‘Idhā As-Samā’u Anfaţarat
Quand le ciel se rompra,
Sourate 82, الانفطار / Al-INFIṬÂR- La Rupture, verset 1, Coran.
